Bonne nouvelle pour l’Angola : le Vietnam, numéro deux mondial du café et premier producteur de robusta, devrait participer à la réhabilitation du secteur du café du pays.
 
Un mémorandum d’accord aurait en effet été signé récemment à Hanoï entre Thai Hoa Vietnam Group, premier producteur d’Arabica du pays, une société brésilienne de consultance et un producteur angolais de café.
 
Selon cet accord, 100 000 hectares de plants de cafés seront plantés au cours des 10 prochaines années, une première phase de 6 000 hectares de robusta étant envisagée sur ces 3 prochaines années.
 
Dans un deuxième temps, un plan de financement de 250 millions de dollars serait recherché auprès du Brésil dans le cadre de son aide publique au développement, si l’on en croit le président de Thai Hoa, Nguyen Van An.
 
La production caféière pourrait, à terme, être exportée au Brésil dont la consommation mais aussi les coûts de production ne cessent de croître.
 
Selon l’ambassadeur de l’Angola Joao Manuel Bernardo au Vietnam, avant la guerre (1975-2002), l’Angola était le quatrième acteur sur la scène mondiale du café, ses exportations annuelles atteignant alors 240 000 t contre 4 000 t seulement actuellement.
 
En novembre 2011, le ministre angolais de l’Agriculture, pêches et développement rural avait annoncé que la production du café en Angola était passé de  4 000 à 10 000 tonnes entre les années 2002 et 2010.

 Cet accroissement serait dû non seulement à la revalorisation des plantations et des exploitations, mais également à  la régularisation de la commercialisation du produit.
 
En vue d’encourager les petits exploitants du café à produire, près de 47 millions de dollars US de crédit leur ont été offerts par le gouvernement au cours de la campagne agricole 2011.
 
Le pays a en effet mis en œuvre  un programme de revitalisation du secteur du café axé nécessairement sur le refinancement de la branche.
 
Des crédits et des microcrédits ont été à cet effet accordés aux cultivateurs.
 
Le  gouvernement table également sur la contribution des scientifiques, chercheurs et agrotechniciens au sein et en dehors du pays pour améliorer la production caféière et développer de nouvelles techniques et technologies de raffinement du café.
 
Le café tout comme la filière agricole en général, sont fondamentaux pour le développement de l’Angola, car générateurs de beaucoup plus d’emplois que le secteur pétrolier.
 
(Sources : Reuters, ecofin  /  Media: www.leblogfinance.com)