Au Vietnam, ce sont les aventuriers du chocolat

Vous êtes ici : Actualité » Au Vietnam, ce sont les aventuriers du chocolat

Economie

Au Vietnam, ce sont les aventuriers du chocolat

Au Vietnam, ce sont les aventuriers du chocolat
Agrandir le texte
Réduire le texte
Imprimer
Envoyer à un ami

Les aventuriers existent encore. Samuel Maruta et Vincent Mourou, deux Français qui n'y connaissaient rien en matière de chocolat voilà encore deux ans, dirigent la société Marou, à Ho Chi Minh Ville au Vietnam. Ils sont faiseurs de chocolat.
 
L'un était financier en Asie, l'autre passait sa vie à la gagner aux Etats-Unis. Ils se sont rencontrés au Vietnam. Lassés de leur vie d'expatriés, très confortable mais stressante, ils se sont intéressés au cacao. Avec une production, au Vietnam, qui atteint 5 700 tonnes de fèves par an, le pays veut promouvoir le développement durable du cacaoyer et prévoit de quadrupler la superficie des plantations d'ici à 2020 pour atteindre les 80 000 hectares.
 
Dans un moule à cake
 
Tout a commencé par un périple en moto sur les routes poussièreuses du delta du Mékong. Samuel et Vincent stoppent leurs deux-roues à Ba Ria, chez Mr Duc, producteur de fèves de cacao. Ils en achètent deux kilos. « Sur le ferry du retour, on s'est dit qu'on allait  faire le chocolat qu'on aime », se souvient Samuel. L'homme sourit dans sa barbe fournie : « On connaissait deux trois trucs, on avait beaucoup lu sur les différentes étapes. »

Ils improvisent un laboratoire dans leur maison, font griller les fèves dans le four de la cuisine... Et obtiennent leur première barre de chocolat moulée dans un fond de moule à cake ! « On avait quelque-chose d'improbable, avec un sacré goût même si trop acide. »

C'était il y a plus d'un an. Aujourd'hui, la capacité de production de Marou (de MAruta et MouROU) est de 40 kg par jour. La société emploie 5 personnes, dont un jeune maître-chocolatier débarqué de France récemment.
 
Au Salon du chocolat à Paris, Samuel et Vincent ont rencontré le grand chocolatier belge Pierre Marcolini, qui leur a fait l'honneur de venir au Vietnam et les a adoubés : « J'adore l'aventure de ces deux dingues ! Ils sont partis de rien et font maintenant cinq très belles

variétés. J'en ai commandé pour le faire découvrir en Belgique. » Il ajoute : « Le sol vietnamien donne des fèves acidulées et vraiment typiques. »
 
Ces « faiseurs de chocolat » comptent bien attirer, aussi, le palais des Français. La place est grande pour un plaisir comme celui-là.

 Sabrina ROUILLÉ.

(source: www.ouest-france.fr)

Nouveau Envoyer à un ami