De Vannes au Vietnam, la solidarité s'exporte

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Avec quatre autres audioprothésistes, la Vannetaise Magali Privat a pris en charge une centaine d'enfants vietnamiens atteints de surdité profonde. | Adition Solidarité

Avec l'association Audition Solidarité, la Vannetaise Magali Privat est partie plusieurs jours aider des enfants vietnamiens atteints, pour la plupart, de surdité profonde.

À Biên Hòa, ville du sud du Vietnam située à proximité d'Hô Chi Minh-Ville, une école s'est spécialisée dans l'accueil d'enfants sourds et malentendants. Tenue par des sœurs, elle apporte une aide à ces enfants dont l'ouïe fait défaut.

C'est là que sont partis cinq audioprothésistes, dont Magali Privat, résidente de Vannes, et deux orthophonistes, de pair avec l'association Audition Solidarité.

Pendant huit jours, ils ont pris en charge 99 enfants, âgés de 3 à 11ans. Leur travail se divisait en deux, en fonction des spécialités de chacun. Les audioprothésistes ont testé leur audition, réglé les appareils et fabriqué des embouts adaptés à chacun. Les orthophonistes, quant à eux, travaillaient avec les enfants sur la phonation.

« Ces enfants n'ont jamais entendu. De fait, ils n'oralisent pas les choses, ils ne communiquent pas, du moins pas avec la parole », explique Magali Privat.

Lorsqu'ils ont entendu pour la première fois, la Vannetaise a pu voir la stupéfaction sur leurs visages. « Le travail des orthophonistes consiste alors à leur faire assimiler un son à sa source ». Apprendre le langage parlé est l'autre objectif pour ces enfants qui ne connaissent que celui des signes.

« Sa petite pierre à l'édifice »

Au-delà de cette aide ponctuelle que l'association prodigue, il s'agit de pouvoir mettre en place un suivi sur le long terme. C'est pourquoi l'équipe n'interagit pas seulement avec les enfants, mais aussi avec les bonnes sœurs, pour leur transmettre ses compétences.

Et comme huit jours ne suffisent pas, l'association part une fois par an pendant trois ans, fait une pause la quatrième année et revient celle d'après pour la cinquième et dernière fois. « Là, c'était la deuxième année au Vietnam », précise Magali.

L'expérience vietnamienne a marqué l'esprit de Magali: « Ça a été une remise en question complète dans ma façon de travailler. Généralement, je ne côtoie ni des enfants, ni des personnes atteintes de surdité profonde. » Des repères d'autant plus bouleversés qu'elle se trouvait dans un pays étranger, avec des cultures et des codes qui lui sont propres. « Au début, c'est un peu déstabilisant, et puis on s'y fait. Au final, c'est vraiment satisfaisant de se dire qu'on a pu apporter sa petite pierre à l'édifice d'une cause comme celle-là. »

Une seconde mission se déroule en ce moment à Madagascar et, parallèlement à ces initiatives à l'international, des membres d'Audition Solidarité se rendent trois fois par an à Paris pour apporter la même aide aux sans abris.

La majorité des appareils auditifs dont bénéficient toutes ces personnes sont des appareils usés, rendus par leurs propriétaires à l'association, qui les recycle pour leur donner une nouvelle vie.

(Source info: www.ouest-france.fr)

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