Florian Bohême : «Le Vietnam est un partenaire important de la France»

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Florian Bohême : «Le Vietnam est un partenaire important de la France»

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Florian Bohême (1er à gauche) lors d'une rencontre avec la direction de la compagnie française des services informatiques Linkbynet, implantée à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Benjamin Meyer/CVN

Vivant au Cambodge, Florian Bohême est le candidat investi par le Parti socialiste français pour représenter la gauche et l’écologie aux prochaines élections législatives françaises. À l’occasion d’une récente visite au Vietnam, il a accordé une interview au Courrier du Vietnam sur son projet, les relations Vietnam-France, les perspectives futures de ces relations, ainsi que le rôle du Vietnam au sein de la Francophonie.


Florian Bohême.

Vous êtes le candidat de la gauche et de l’écologie aux élections législatives des 4 et 18 juin 2017. Quel est votre programme pour ces législatives ?

Je m’intéresse beaucoup au quotidien des Français de l’étranger, car les défis pour les Français qui vivent en Asie sont énormes.

Dans cette campagne, je m’engage sur plusieurs points en termes de vie quotidienne des Français à l’étranger, dont trois qui sont importants ici pour les Français vivant au Vietnam :

Je souhaite que l’administration française change son regard sur l’obtention des visas pour les personnes qui vivent ensemble depuis plusieurs années sans être mariés. Il faut que ces personnes, qui sont parfois d’origine vietnamienne, puissent venir plus facilement en France pour passer des vacances dans la famille de leur compagnon, par exemple.

De nombreux Français retraités vivent au Vietnam, là aussi, je veux que l’on simplifie les démarches pour qu’ils perçoivent normalement leur pension. Il n’est pas normal que, selon les caisses de retraite, il faille parfois faire plusieurs certificats de vie par an pour pouvoir continuer à percevoir leurs droits.

Je souhaite enfin que l’école française soit accessible au plus grand nombre de nos concitoyens, et cela passe par une révision régulière des critères d’attribution des bourses en fonction de l’évolution du niveau de vie des pays. Nous avons pour cela des conseillers consulaires qui sont au plus près des préoccupations des Français du Vietnam, car ils y vivent au quotidien, et j’espère qu’ils puissent prochainement émettre des recommandations concrètes afin que les critères pris en compte dans le calcul de la bourse scolaire attribuée bénéficient au plus grand nombre, dont les classes moyennes, par exemple.

Comment évaluez-vous les relations Vietnam-France? Quelle sont les perspectives futures de la coopération ?

Lors de ma dernière visite à Hanoï, j’ai été très fier de voir des photos du président Hollande sur les murs de la ville pour sa visite officielle dans votre pays en 2016. Cela montre que nos relations sont très bonnes et je souhaite que, dans le futur, le nouveau président de la République poursuive l’excellence de ces relations entre nos deux pays.

Je considère que le Vietnam est aujourd’hui un pays incontournable en Asie du Sud-Est en termes de développement économique et que cela doit profiter aux relations avec la France. Cette dernière est un partenaire et un investisseur important du Vietnam. Près de 300 entreprises françaises y sont présentes et cela représente environ 26.000 emplois, il faut que nous intensifions notre coopération au niveau économique. Pour continuer à assurer le développement de nos économies, il faut, notamment, relever deux défis ensemble : la révolution numérique et la transition environnementale.

C’est pour cela que je propose dans mon projet que les réseaux French Tech (entreprises du numérique venant de France ou travaillant avec la France) soient davantage soutenus, demain, par l’État français.

Vous avez ici à Hô Chi Minh-Ville une compagnie de French Tech, Linkbynet, et pourquoi ne pas envisager que le Vietnam soit le leader de la zone en économie du numérique ?

Le deuxième volet pour l’avenir de nos relations se situe au niveau de l’environnement. Le Vietnam était présent a à la COP21 à Paris qui a signé un accord historique sur ces questions. Je souhaite que désormais la France développe cette expertise acquise par une diplomatie écologique forte, car cela profiterait à nos pays, à nos peuples, à notre planète.


L'usine des eaux d'An Hiêp dans la province de Bên Tre (delta du Mékong) est le fruit de la coopération franco-vietnamienne. Photo : Van Tri/VNA/CVN

Vous avez été chef de cabinet de la ministre déléguée chargée de la Francophonie au ministère des Affaires étrangères, comment évaluez-vous le rôle du Vietnam au sein de la Francophonie ?

Madame Yamina Benguigui pour qui j’ai travaillé pendant deux ans, jusqu’en 2014 à Paris, garde un souvenir ému de sa visite officielle en 2013. Elle avait fait une visite au Vietnam pour célébrer les 40 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays.

Le Vietnam est un grand pays de la Francophonie. Vous avez été le premier pays d’Asie à organiser avec succès un sommet de la Francophonie, le VIIe, à Hanoi en 1997. Soyez fier de cela, soyez fier d’avoir ouvert les portes de l’Asie à la Francophonie.
 
Propos recueillis par Thu Hà Ngô/CVN

(Source media: Le Courrier du Vietnam)

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