Handball : l’Octevillaise Fanny Jean-Baptiste raconte son voyage humanitaire au Vietnam

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Handball : l’Octevillaise Fanny Jean-Baptiste raconte son voyage humanitaire au Vietnam

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Fanny Jean-Baptiste ici avec Cao, 7 ans, atteint de scoliose. Un Vietnamien qui a particulièrement marqué la handballeuse

Arrière du HB Octeville, Fanny Jean-Baptiste a effectué, en pleine saison, un voyage humanitaire de trois semaines dans un orphelinat au Vietnam. Un dépaysement total pour cette infirmière au grand cœur.

Plus de 10 000 kilomètres séparent l’Espace du Littoral, la salle du HB Octeville, de la province de Binh Duong, située à une trentaine de minutes au nord de Hô-Chi-Minh-Ville, la plus grande ville du Vietnam. C’est dans cette région que se situe l’orphelinat Que Huong Charity Centre, où Fanny Jean-Baptiste, l’arrière âgée de 28 ans, s’est rendue du 25 septembre au 19 octobre pour une mission humanitaire. Pas un lieu inconnu pour la native de Versailles, qui a déjà effectué en 2014 et 2015 deux voyages dans cette institution. Cette année, et alors même que le championnat du HBO avait débuté, l’arrière octevillaise, pour le compte de l’association nouméenne « Follow My Dream », n’a pas hésité à revenir une troisième fois dans le sud Vietnam. Même si elle a dû faire des sacrifices. « À la base, j’avais prévu d’arrêter le handball après une saison compliquée avec mon ancien club, Montigny-le-Bretonneux, confie cette infirmière en secteur hospitalier dans le civil. J’avais cet engagement depuis février, pour partir six semaines. Et lorsqu’Octeville est venu à ma rencontre en avril dernier, j’ai été clair dès le départ, même si je ne voulais pas que cela pose un problème à l’équipe. Ce projet humanitaire me tenait à cœur depuis trois ans, j’avais déjà cessé mon activité pour m’engager exclusivement dans le projet sportif octevillais. Les responsables du club ont accepté mon projet, à condition qu’il soit réduit de trois semaines. »

Avec Sandra Gireaud, préparatrice en pharmacie, Fanny Jean-Baptiste a financé elle-même le trajet et récolté des dons pour venir en aide aux 339 enfants de l’orphelinat. La handballeuse assurait plus spécifiquement le suivi de 80 d’entre eux. « Cela me changeait de mon quotidien vu que j’étais en rééducation gérontologique, au contact des personnes âgées, loin des pansements et des perfusions, indique-t-elle. Ces enfants ont des histoires de vie très compliquées. Certains ont été retrouvés dans des conditions étonnantes, dans une poubelle, laissés devant l’orphelinat ou abandonnés à l’angle d’une rue. »

« Donner de ma personne »

Ses journées ont été bien remplies. Entre les réveils matinaux, les vaccinations, les manipulations pour les handicapés, l’assistance aux nurses, l’aide à l’habillage, aux douches et aux repas, une présence aux côtés des enfants à l’école ou pour des activités ludiques, rares ont été les moments de répit. « On appliquait également des petits soins sur la peau, on insistait sur l’hygiène bucco-dentaire avec les brosses à dents qu’on achetait sur place, précise Fanny Jean-Baptiste On apportait aussi des vêtements, des jouets, et surtout beaucoup d’amour aux enfants. C’est ce qui m’a incité à faire des voyages comme celui-là, la relation humaine, l’attachement que j’ai pu avoir avec eux. Notamment pour Cao, un Vietnamien de 7 ans atteint d’une scoliose importante qui m’a marqué. Tous les jours, ses camarades allaient le chercher pour qu’il soit avec moi. Il ne m’a pas lâché d’une semelle lorsque j’ai annoncé mon départ. On a envie de les voir grandir, évoluer. »

La Martiniquaise a également profité d’un week-end libre pour découvrir Hanoï et être en immersion dans la province reculée de Mai Chau, au nord du Vietnam. « On a ramené des jouets pour des enfants et dormi chez l’habitant. J’ai eu un coup de cœur pour ce pays, pour ses paysages magnifiques, pour les odeurs, le climat même si l’humidité est importante, les habitudes de vie. Mais aussi l’accueil et l’hospitalité des gens, qui t’offrent tout alors qu’ils n’ont rien. Et puisque la vie est vraiment moins chère là-bas, tu as envie de tout donner. »

Les adieux et le retour en France ont été un déchirement pour elle, qui garde des nouvelles des enfants par le biais des réseaux sociaux ou par des échanges via Skype. « C’était certainement la dernière..., pense, émue, la handballeuse. On devient accro, on a envie de tout changer, de ramener des enfants. Sur ça, je ne sais pas si le club sera d’accord (rires). Je me dis qu’il va falloir que je coupe, que je pense à moi aussi. J’ai envie d’aller dans un autre continent, en Afrique certainement. Un voyage comme ça, c’est quand même fatigant psychologiquement et physiquement. Mais ce séjour m’a conforté sur le plaisir que j’ai à donner de ma personne, aider les gens dans le besoin, surtout des enfants. Cela me tenait vraiment à cœur. Cela a été une expérience indéfinissable. Et je me dis qu’il y a bien pire ailleurs qu’ici, en France. On n’est vraiment pas à plaindre. »

(Source info: www.paris-normandie.fr)

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