A Hanoï, les saveurs normandes de « Rues d'Asie »

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Nicolas Vallognes, fondateur de l'agence « Rues d'Asie ». à Hanoï: « Ce que nous aimons par-dessus tout, c'est arpenter de fond en comble les campagnes vietnamiennes ». Sur la photo, une femme du peuple hmong qui vit sur les plateaux nord.

Enfant de Fermanville dans le Cotentin, Nicolas Vallognes est retourné s'installer dans le pays de sa maman au Vietnam. Là-bas, il a fondé Rues d'Asie, une agence de voyage aux accents solidaires et... normands.

Au coeur d'Hanoï, à deux pas du Temple de la Littérature, à trois du mausolée de Ho Chi Minh, une ambiance française voire normande anime les locaux de « Rues d'Asie ». Tous bilingues, la dizaine de voyagistes répond par téléphone ou courriel aux questions de clients souvent normands.

À la tête de l'agence de voyages, deux garçons de Fermanville, Nicolas Vallognes, 37 ans, et son frère Etienne, 34 ans, qui vient de rejoindre l'équipe. Au Vietnam, les deux frères normands sont aussi des Viet-kieu. Si leur papa est de Montebourg, leur maman est vietnamienne, laquelle passa son enfance à Saint-Lô avant de s'installer au Mans. « Mon déclic pour le Vietnam est arrivé tard, à la trentaine. Maintenant, il est bien accroché ! » sourit Nicolas.

Les vacances dans la Manche

Petit, Nicolas savait qu'un jour, il irait au Vietnam. « Maman nous en parlait... » Petit, il passait tous ses étés dans le Cotentin. « J'ai grandi au Mans. Toutes les vacances scolaires, c'était direction Fermanville, au bord de la mer. » L'ancien étudiant en maîtrise de biologie ne découvre l'Asie qu'à 25 ans. « Après mes études, j'enchaînais les petits boulots. Rien de terrible. Alors, je suis parti trois mois en Inde, le sac au dos ». Et passe par Hanoï, « un peu par hasard ».

Joie de vivre vietnamienne, jeunesse curieuse, sourires et cousins lointains le « bousculent. En France, j'envoyais des CV, jamais de réponses, raconte Nicolas. Ici, on prend le temps de l'échange,  En fait, la dynamique vietnamienne répondait à la déprime française. » Retours à Paris, puis nouveaux voyages en Thaïlande, au Laos, au Vietnam. Avec une cruciale question à la clé : rester ou ne pas rester ?

Quand en 2008, un ami lui propose d'intégrer une grosse agence de voyage vietnamienne, alors il fait ses valises pour de bon et s'installe à Hanoï. Deux ans plus tard, Nicolas Vallognes crée sa petite entreprise. « Avec mon épouse Ngoc, on a démarré avec 6 000 dollars chacun. On connaîssait aussi les bonnes personnes. Cela compte au Vietnam. » Le nom ? « Je l'ai trouvé un matin en me baladant dans les rues d'Hanoï. »

Aujourd'hui, Rues d'Asie compte dix salariés, une croissance de 10 % par an. Le site internet (ruesdasie.com) vient de passer en anglais pour capter le monde anglo-saxon. « Dans un environnement hyper-concurrentiel », Rues d'Asie tire son épingle du jeu « en jouant à fond la carte de la qualité, du sur-mesure. Ce que nous aimons par-dessus tout, c'est arpenter de fond en comble les campagnes vietnamiennes, dénicher des endroits inédits. »

Autre volonté de Nicolas : défendre l'aspect solidaire du tourisme. Rues d'Asie aide une association de victimes de « l'agent Orange », le défoliant utilisé par les Américains et qui mutila des milliers de Vietnamiens, une autre pour la protection des ethnies au nombre de 54, principalement dans le nord du pays, et une troisième pour la préservation des singes.

(Source info: ww.ouest-france.fr)

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