Je me suis dit «Bienvenue au Vietnam!»

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Je me suis dit «Bienvenue au Vietnam!»

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Éloïse Levesque

Jeune et dynamique, Éloïse Levesque est une journaliste particulièrement concernée par le Vietnam puisqu’en plus d’être une ancienne employée du Courrier du Vietnam, elle participe aujourd’hui à un programme d’échange entre la France et le Vietnam.  

Éloïse Levesque : Je m'appelle Éloïse Levesque, j'ai 27 ans. Je suis arrivée au Vietnam il y a deux ans. Avant ça, j’étais journaliste pour une radio montpelliéraine, en France. Et encore avant, j’étais dans la communication. J’ai d’ailleurs fait un BTS, puis une licence et un master en communication, mais après, j’ai décidé de changer de voie et de me tourner vers le journalisme, ce qui m’a conduit à faire un master 2 à Montpellier. A la suite de ça j'ai trouvé un stage et donc j'ai travaillé pendant deux ans dans cette radio. Avant de venir ici.  

VOV : Pourquoi le Vietnam? Comment tu expliques ce choix? Comment tu t’es retrouvée ici, au Vietnam ?

Éloïse Levesque : En fait, mon choix ce n'était pas le Vietnam, c'était le job. Je voulais partir à l'étranger, avoir une expérience d'un an pour me découvrir moi-même. C'était une démarche personnelle plus que professionnelle et puis j'ai trouvé cette offre là, "recherche un journaliste pendant un an au Vietnam". Et je me suis dit que c'était le truc idéal. On ne me demandait pas de parler trop anglais, ça tombe bien parce que je n'ai pas un niveau fou. Alors du coup j'ai postulé pour le poste de journaliste en me disant “le Vietnam ou ailleurs c'est pareil”… J'avais juste envie de découvrir des choses.

VOV : Tu peux nous parler un peu des expériences que tu as vécues au Vietnam ?    

Éloïse Levesque : Professionnelles alors ! Je dirais que professionnellement c'est extrêmement enrichissant. J'ai appris à regarder mon travail d'une autre manière. J’ai travaillé dans un journal francophone "Le Courrier du Vietnam", donc. On était quatre Français, et sinon, il n’y avait que des Vietnamiens. Du coup le journal reposait sur nous, entre guillemets. Choisir la une, choisir tous les titres, corriger toutes les légendes derrière tout le monde, comme si c'était le chef alors qu'on ne l'est pas… Mais on a juste le pouvoir de parler français, en fait…  Et puis j'ai appris à avoir un recul sur mon métier, à le penser autrement et puis à me remettre en question sur mes compétences, sur ce que je savais faire... Au Courrier du Vietnam, j’ai fait quelques formations sur les bases journalistiques pour les rédactrices qui étaient présentes et c'est vrai que c'était impressionnant à la fois et que de l'autre côté, c'était une grosse remise en question sur moi. C'est-à-dire qu'est-ce que tu sais faire? Qu'est ce que tu es capable de faire? Qu'est ce que tu es capable de dire?  Est ce que tu es capable d'argumenter? Et en gros, de quoi es-tu capable?

VOV : Au niveau de tes expériences dans la vie quotidienne? Tu as des choses à partager?

Éloïse Levesque :
Un milliard de choses. J'ai l'habitude de dire qu'au Vietnam ce que j'aime c'est que je vis tous les jours une première fois. En fait la culture ici est tellement différente de la mienne... C'est l'opposé radical, c'est ce qui fait que tout est une découverte, que tout est un choc, une bonne ou une mauvaise surprise. Je vais donner un exemple: un soir je rentrais avec des amis. Il était 2h du matin et on est tombés en panne d'essence. On était avec une Vietnamienne. Et elle a dit «Attends je reviens».  Elle est partie pendant un quart d'heure, et nous, on a attendu en pleine nuit, au milieu de nulle part. Et on s'est dit «Qu'est ce qu'on va faire?». Et elle est revenue un quart d'heure plus tard avec un sac en plastique rempli d'essence. Et là je me suis dit «Bienvenue au Vietnam». Parce qu'en France c'est tellement impensable. C'est super dangereux. Et en fait, je me suis dit que c'était vraiment magique.

Anh Tuan

(Source info: VOVworld)

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