La France veut vendre son savoir-faire au Vietnam

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La France veut vendre son savoir-faire au Vietnam

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Les ministres français et vietnamien trinquent à une coopération toujours plus renforcée. Photo : CTV/CVN

Ce mardi 9 avril, Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur a clôturé un voyage de deux jours dans le pays par l'inauguration des festivités pour l'Année France-Vietnam 2013 à l'ambassade de France. Ce séjour a également été l'occasion pour elle de tenter de dynamiser les relations économiques entre les deux pays, et notamment les investissements. Bilan encourageant.

"Organisée à l'occasion du quarantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays, l'Année France-Vietnam débute par la France au Vietnam, et se poursuivra avec le Vietnam en France, au premier semestre 2014. Cette année sera marquée par un large éventail d'événements, dans tous les domaines, et notamment la culture, l'éducation, la coopération en matière d'enseignement supérieur et de recherche, le tourisme, le sport, les industries culturelles et créatives, et plus particulièrement l'architecture, la mode et le design, et, de manière plus générale l'ensemble des échanges économiques entre la France et le Vietnam", a indiqué Benoît Paumier, commissaire général pour la France.
 
Le forum d'affaires France-Vietnam
 
Ainsi, le premier temps fort de ce grand programme est le Forum d'affaires France-Vietnam, organisé à Hô Chi Minh-Ville depuis le 7 et jusqu'au 11 avril. Le coup d'envoi a été donné par la ministre. Plus de 120 entreprises françaises dans tous les domaines, provenant des toutes les régions de la France métropolitaine et des DOM-TOM participent à cet événement. Durant deux jours, les 8 et 9 avril, les entreprises françaises ont participé à plus de 1.000 rencontres avec environ 500 entreprises vietnamiennes.


Inauguration d'une année France-Vietnam qui sera aussi économique, avec Nicole Bricq (2e à droite), et le ministre de la Culture, des Sports et du Tourisme du Vietnam, Hoàng Tuân Anh. Photo : CTV/CVN
 
Le Vietnam est souvent qualifié de «nouveau dragon» et affiche un remarquable dynamisme économique avec une croissance soutenue de 7% en moyenne par an sur les 10 dernières années. Il est aujourd'hui classé parmi les «CIVETS», pays qui après les «BRICS», présentent les taux de croissance les plus élevés et voient émerger des couches moyennes consommatrices.

"Nos échanges commerciaux ne sont cependant pas à la hauteur de ce potentiel et de la qualité de nos relations politiques. La France possède au Vietnam une part de marché de 1% contre 1,5% dans les pays de l’ASEAN", a souligné la ministre. Et d'ajouter : "Avec une telle croissance, le Vietnam a besoin de développer ses infrastructures. Il y a donc une demande et on veut que nos entreprises françaises investissent pour y répondre. En ce qui concerne l'aménagement urbain, la France est très bien placée et peut à ce titre apporter à l'économie du pays, notamment dans les domaines de l'eau et des déchets, mais aussi dans la santé, la pharmaceutique, les cosmétiques, le nucléaire ou l'aéronautique".


Au forum d'affaires franco-vietnamien, mardi 9 avril, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : Ambassade de France
 
D'où l'intérêt de ce forum "business to business" : permettre aux entreprises de se rencontrer pour éventuellement établir des partenariats, et donner une caisse de résonance aux relations économiques entre les deux pays pour dynamiser ces échanges.

Trois grands projets d'investissement au Vietnam
 
Par ailleurs, des programmes concrets sont actuellement en cours et la France agit activement pour y participer. Ainsi, alors qu'il stagne depuis plusieurs années, le projet de métro à Hanoi semble connaître de grandes avancées. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le ministère du plan et de l'investissement du Vietnam à la délégation française. "Ils nous ont annoncé qu'ils allaient lancer leurs appels d'offres d'ici un mois ou deux. Nous allons y participer et proposer un prêt concessionnel de 230 à 250 millions d'euros pour la ligne pilote 3, dans le cadre d'une Réserve pays émergeants (RPE). Un outil qui permet d'octroyer un emprunt à un taux très faible. Le pays en échange assure de choisir une entreprise française pour la mise en oeuvre de son projet. Ce pourrait être Alstom ou Colas Rail. Également, toujours dans le cadre d'une RPE, la France va se positionner pour la construction du tunnel Ca (province de Phu Yên) et sur celle du tronçon Diên Biên-Lào Cai", a souligné le conseiller de la ministre. Et d'ajouter : "Ces investissements passeront également par l'exportation de matériaux de France, ce qui favorisera par la même le commerce extérieur. Il est vrai qu'il n'est pas forcément évident d'inciter les entreprises de l'Hexagone à vendre au Vietnam. Ce pays a d'énormes potentiels mais il est loin et cela peut faire peur. Si le projet du métro aboutit, il leur montrera que c'est justement possible".
 
Eloïse Levesque/CVN

(Source: Le Courrier du Vietnam)

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