La guerre du Vietnam s'est arrétée il y a 40 ans

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La guerre du Vietnam s'est arrétée il y a 40 ans

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Il y a 40 ansPlutôt se sacrifier que perdre notre indépendanceLa sale guerre

Plus jamais ça. 40 ans après, le devoir de mémoire s'impose à tous ... Et ce, bien que les ennemis d'hier soient devenus désormais de solides partenaires à l'avantage de tous et que les nouvelles générations, quelques soient leurs origines et leurs passés familiaux,  pensent naturellement et avant tout à leur bien être, à un avenir prometteur. Il reste encore de nombreuses batailles au Vietnam: économiques, sociales mais humaines également comme le soutien aux nombreuses victimes de l'agent Orange... L'indépendance si chèrement acquise peut elle aussi être remise en cause  en mer méridionale par de gourmands voisins? Une incessante vigilance et ce devoir de mémoire  pour que, oui, il n'y ai "plus jamais ça"... CVN

Il y a 40 ans

Elle aura connu 4 présidents américains, engendré au moins 3 millions de morts, majoritairement vietnamiens (civils et militaires) et duré 19 ans, 5 mois et 29 jours. « Elle » : la guerre du Vietnam, dont nous célébrons aujourd’hui le 40e anniversaire de la fin, parvenue le 30 avril 1975.

Ce jour-là, les hélicoptères américains forment alors un véritable nuage d’insectes bruyants qui ne cessent surchargés de récupérer officiels et expatriés américains sur les toits de l’ambassade US. Dans le même temps, les Boat-People font leur apparition : 250 000 d’entre eux périront noyés, d’autres parviendront à quitter le pays, ceux-là même qui nommèrent le 30 avril 1975 le « Black April », un jour devenu férié au Vietnam.

La fin du conflit américano-vietnamien avait pourtant été signée lors des Accords de Paix de Paris, le 27 janvier 1973, entre les Etats-Unis, le Nord-Vietnam et le Sud-Vietnam. Un moyen pour le président Nixon de sortir « honorablement » d’un conflit dans lequel l’Amérique s’enlisait depuis 1965, année d’engagement massif des Etats-Unis dans cette guerre située au bout du monde. 

7 millions de tonnes de bombes furent largués sur le Vietnam pendant le conflit, plus du double qu’en avait compté la seconde guerre mondiale. 80 millions de litres d’agent orange, un défoliant extrêmement toxique, furent déversés sur les forêts vietnamiennes, pour débusquer les soldats qui s’y cachaient : selon l’association vietnamienne des victimes de l’agent orange (VAVA), 4,8 millions de personnes furent exposées à cet herbicide et plus de 3 millions en subissent encore aujourd’hui les conséquences (malformations, maladies).

Il fallut tout de même 2 ans pour que les troupes américaines se retirent du Vietnam et que le conflit prenne fin, avec la chute de Saigon ce fameux 30 avril 1975. A 7H54 le même jour, le dernier hélicoptère de l’armée américaine quitte l’ambassade, laissant derrière lui des centaines de milliers de réfugiés en attente.

La guerre du Vietnam reste associée à de nombreux artistes, qui prirent position contre l’engagement américain dans le sud-est asiatique.

On pense aux Rolling Stones et à leur « Paint it black » apparaissant au générique du film « Full Metal Jacket », Jimi Hendrix et « Machine gun », Neil Young et « Ohio », sans oublier un morceau qui à lui seul représente la guerre au Vietnam et ses opposants : « Fortunate son », de Creedence Clearwater Revival.

Une chanson qui nous met dans la peau d’un G.I enrôlé malgré lui, qui n’est pas un « fils de.. » et qui n’a pas pu éviter une guerre qui n’était pas la sienne.

Plutôt se sacrifier que perdre notre indépendance

30 avril 2015: Ce matin, armée, vétérans, travailleurs, femmes et artistes ont défilé pour célébrer les quarante ans de la libération de Saigon. Un anniversaire résolument tourné vers l’avenir.

Hô Chi Minh-Ville (Vietnam), envoyée spéciale

Il était 6 heures du matin, ce 30 avril 1975, lorsque l’assaut final fut donné par les troupes nord-vietnamiennes afin de libérer Saigon. Quarante ans plus tard, à la même heure, les différents corps de l’armée et les organisations de la société civile s’affairent. Le soleil peine à se lever sur Hô Chi Minh-Ville mais les jeunes communistes ajustent leur chemise bleue, les paysans cherchent les fleurs avec lesquelles ils doivent défiler, certains ont du mal à se réveiller. Les drapeaux rouges frappés de l’étoile jaune forment encore un tas désordonné sur la pelouse qui jouxte les cérémonies de la réunification. Jour férié au Vietnam, ce 30 avril était placé sous le signe de l’unité nationale et de la transmission de la mémoire aux générations futures par la présence des différents groupes ethniques et d’enfants. 

Emblématiques de la culture nationale, des fleurs de lotus, portées par des danseurs, symbolisent la fidélité aux idées de la révolution et la pureté. Deux thèmes centraux du discours du Premier ministre Nguyen Tan Dung qui a ponctué le défilé. Après un hommage appuyé aux vétérans et à l’héroïsme des mères de famille pendant la guerre, le chef du gouvernement a rappelé le sens de cette journée. « Après avoir vaincu les colonialistes français, le peuple du Vietnam aspirait à vivre en paix, dans l’unité, la liberté et la prospérité (…). Les impérialistes américains et leurs sbires ont imposé un régime néocolonial pour transformer le sud du pays en une base militaire américaine, réprimer brutalement la révolution dans le sud et mené une guerre dévastatrice au nord (…) Nous préférions endurer et nous sacrifier plutôt que perdre notre indépendance et être des esclaves». 

Trente ans de guerres presque ininterrompues, 7,8 millions de bombes larguées à partir de 1965 (deux fois plus que pendant la Seconde Guerre mondiale), 1 350 000 morts et entre 2,1 et 4,8 millions de personnes répartis dans 20 000 villages directement affectées par l’épandage d’agent orange…  Le Vietnam est dévasté mais doit désormais faire face à l’embargo américain et aux deux guerres successives contre les Khmers rouges cambodgiens et le puissant voisin chinois. « D’une nation sous-développée, nous sommes devenus un pays à revenus intermédiaires avec une croissance moyenne de 7% », a souligné Nguyen Tan Dung. A plusieurs égards, le Premier ministre a expliqué que de nombreux défis restaient à relever, malgré la mise en place, en 2012, d’un système de protection sociale et la réduction du taux de pauvreté à moins de 6%. Loin d’être achevé, le processus d’industrialisation reste trop lent, a-t-il reconnu. « L’écart de développement entre notre pays et le reste de la région n’a pas été réduit comme prévu. (…) L’écart entre les riches et les pauvres s’est creusé». Enfin, le chef du gouvernement a mis en garde contre le niveau de corruption et le train de vie de certains cadres du parti communiste. « Nous devons nous concentrer à rendre notre parti propre, fort et vraiment éthique et civilisé comme l’Oncle Hô l’a toujours souhaité », a expliqué Nguyen Tan Dung, appelant à la mise sur pied d’un « Etat de droit socialiste », à l’amélioration des droits de l’homme et du citoyen et à l’accélération des réformes. Avant de conclure : « Partant de la tradition de paix et d’amitié, nous portons une politique consistant à mettre le passé derrière nous pour regarder vers l’avenir ».

Lina Sankari, www.humanite.fr
Jeudi, 30 Avril, 2015

 

La sale guerre

 

Commentaires

Toutes les familles Vietnamiennes touchées

quoi dire de plus ? on a tous été touché...

on a tous eu nos morts... 

maintenant le pays est libre, indépendant, réunifié.

c'est notre cadeau à tous.

 

 

 

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