La Vache qui rit s'invite dans la rue au Vietnam

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La Vache qui rit s'invite dans la rue au Vietnam

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Le groupe Bel expérimente dans le pays la distribution de sa célèbre marque de fromage par des vendeuses de rue. Conjuguant ainsi social et profit…

Elle n'a pas fini de rigoler! La Vache qui rit, le fromage le plus populaire de la société de consommation depuis plus de 90 ans, vient de dévoiler un programme efficace et socialement vertueux pour doper ses ventes dans les pays en développement.

Ce modèle très prometteur fonctionne depuis un an et demi à Ho Chi Minh Ville au Vietnam. "C'était un pilote et nous sommes ravis d'annoncer aujourd'hui que cela fonctionne, c'est rentable et que l'on va pouvoir le déployer dans de nombreux pays", explique Eric de Poncins, directeur délégué à la présidence du groupe fromager.

Ce programme s'appelle "sharing cities", il consiste à faire vendre les boîtes de fromage fondu en portions par des milliers de vendeurs de rue. Gros avantage de ce produit, il ne craint ni la chaleur ni la poussière, et dans de nombreuses contrées peu développées il est le seul produit laitier disponible.

Multiplication des ventes

"En quelques mois, nous avons convaincu déjà 1.100 vendeuses de fruits et légumes, des femmes de cultivateurs qui viennent tous les jours de la campagne, de distribuer La Vache qui rit", raconte Jean-Marc Guesne, directeur des business inclusifs de Bel. Comme chacune de ces vendeuses ambulantes a entre 100 et 150 clients par jour, 2 à 3 fois plus que les petites épiceries familiales de la même ville, cela devrait booster considérablement les ventes de l'entreprise française au Vietnam. "Cela représente déjà 10% de ventes supplémentaires en volume et l'on devrait pouvoir aller bien plus loin encore."

Ce n'était pas gagné d'avance car le groupe Bel voulait que ses produits soient proposés quasiment aux mêmes prix et avec des marges identiques dans la rue et en épiceries. "Comme les vendeuses de rue font moins de profits avec La Vache qui rit qu'avec leurs fruits et légumes, nous avons décidé de les convaincre, non par les tarifs mais en trouvant des solutions aux problèmes qui les empêchent de dormir la nuit: leur assurance santé, leur comptabilité et leur avenir", raconte Jean-Marc Guesne.

Ainsi l'entreprise française a créé un contrat d'assurance hospitalisation avec Groupama, qui ne coûte qu'1 dollar par mois, elle leur permet aussi d'ouvrir un compte en banque avec carte de paiement. Enfin, avec l'Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD), une ONG française spécialisée dans la micro-finance, Bel a ouvert la Business School for Street Vendors, qui dispense des formations gratuites de vente de 20 heures.

Bien entendu, ces avantages ne sont ouverts aux vendeuses qu'après un quota minimum de ventes de 25 boites par mois...

(Source info: www.challenges.fr)

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