L’adaptation aux changements climatiques, une urgence pour le delta du Mékong

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Les changements climatiques mettent les habitants du delta du Mékong devant d’innombrables difficultés. Photo : Huy Hai/VNA/CVN

Le delta du Mékong est particulièrement exposé aux affres des changements climatiques. Et c’est naturellement le secteur agricole qui est le premier à en subir les conséquences. Autant dire qu’il est urgent, en particulier pour les riziculteurs, de s’y adapter.

Salinisation des terres, sécheresses à répétition... D’ores et déjà, le delta du Mékong porte les stigmates des changements climatiques. Les agriculteurs n’ont pas d’autre ​alternative que de procéder à une restructuration en profondeur, restructuration qui doit nécessairement s’accompagner d’un effort de technologisation, le but étant non seulement de se prémunir des effets néfastes du ​dérèglement climatique, mais aussi et surtout d’inventer un nouveau mode de production, plus efficace.

Pour la campagne été-automne 2016, les riziculteurs du delta du Mékong ont très exactement 1,670 million d'hectares à exploiter. Et c’est bien d’exactitude qu’il s’agit ici, car pour limiter les pertes, l’établissement d’un calendrier rigoureux s’impose.

​"Il faut en tout premier lieu bien répartir les ressources en eau. Ce n’est qu’ensuite qu’on pourra établir un scénario concret. De toute façon, compte tenu de la pénurie d’eau, il serait préférable qu’il n’y ait pas de semis directs avant le mois d’avril. Après, par contre, ça devrait être à nouveau possible, je pense​", explique Mai Thành Phung, du Centre national d’encouragement à l’agriculture.

Les changements climatiques mettent les habitants du delta du Mékong devant d’innombrables difficultés, et d’abord devant celle d’avoir à inventer de nouveaux modes de production. Mais il en faudrait bien davantage pour décourager les autorités locales et, d’ores et déjà, de nouvelles initiatives sont prises, qui visent toutes à permettre de s’adapter et de conserver pour la région son légendaire dynamisme.

Près des deux cinquièmes de la superficie du delta du Mékong seraient sous les eaux

Celle-ci, par exemple. Récemment, avec l’aide de l’Université de Cân Tho, les agriculteurs de la commune d’An Phuc, du district de Dông Hai, province de Bac Liêu (pour la précision géographique), ont mis en place des procédures de traitement des déchets organiques qui se sont révélées très efficaces. Concrètement, en quoi cela consiste-t-il ? À trier les déchets tout d’abord, et ensuite à les transformer en engrais organique, tout cela au bénéfice de l’environnement, bien évidemment.

​"J’aide les agriculteurs à faire le tri, à mettre d’un côté les déchets organiques, et de l’autre ceux qui ne le sont pas. Les déchets non-organiques sont mis dans des cuves spéciales. Quant aux déchets organiques, on les brûle et on les fait fermenter, de façon à en faire de l’engrais. Il y a déjà une trentaine de foyers qui participent à l’expérience, et même une école primaire. Et pour l’instant, ça marche !​", partage Nguyên Van Hiêu, étudiant à l’Université de Cân Tho.

Si l’on s’en tient aux prévisions, d’ici la fin de ce siècle, la température moyenne aura augmenté de 1 à 3 degrés dans le delta du Mékong. Quant au niveau de la mer, il sera monté de 66 à 99 cm. Si cette dernière prévision se confirme, près des deux cinquièmes de la superficie actuelle du delta du Mékong seront sous les eaux... Autant dire que l’adaptation aux changements climatiques est une urgence. Il en va de l’avenir de toute cette région du Vietnam.

VOV/VNA/CVN

(Source media: Le Courrier du Vietnam)

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