An Vo pendant les préparatifs de la soirée en faveur de son association dans les locaux de Antr'Amis./PhotoDD

(www.ladepeche.fr) - L'association Antr'Amis s'est mobilisée vendredi pour venir en aide aux victimes vietnamiennes de la dioxine. Plus de 40 ans après la fin de la guerre du Vietnam, les 72 millions de litres d'herbicide, dit « agent orange », chargés en dioxine, qui furent déversés par l'aviation américaine sur deux millions d'hectares de forêts et rizières, continuent de faire des ravages.

Antr'Amis a invité An Vo, vietnamienne de 22 ans, pour parler de ce problème. En plein préparatifs de la soirée musicale dont tous les bénéfices, 800 euros, ont été reversés à son association, An Vo nous a accordé quelques instants.

Y-a-t'il encore des victimes de la dioxine aujourd'hui ?

Oui ! La dioxine se dégrade très lentement. Elle est encore très présente dans la chaîne alimentaire. J'ai visité des hôpitaux plein d'enfants victimes de malformations. Beaucoup sont abandonnés… Les familles sont très pauvres et elles vivent avec moins de 1,5 dollar par jour.

Quel est l'objectif de votre association ?

Mon but est d'aider des familles frappées par ce mal à développer une activité économique par le microcrédit. Ça leur permet de créer des commerces ou des exploitations agricoles. Ne serait-ce que pour travailler, les victimes de la dioxine ont besoin de fauteuils roulants et prothèses… Ces équipements coûtent très cher au Vietnam.

Comment obtenez-vous les fonds nécessaires ?

Depuis que j'ai remporté le « prix Clinton » en 2010, j'ai participé à beaucoup de soirées pour réunir de l'argent intégralement reversé à des associations locales qui fournissent du microcrédit. Le « prix Clinton », à lui seul, nous a permis de débloquer des fonds pour quinze familles. Quinze autres attendent encore de bénéficier de microcrédits.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Après mes études, je veux rentrer au Vietnam et travailler dans les relations internationales. J'aime la communication sous toutes ses formes, surtout le journalisme et le marketing.

Connaissiez-vous la France ?

Un peu… Je bénéficie actuellement d'un programme d'échange entre mon université américaine et « Science Po Paris » pour 6 mois. J'en profite pour communiquer sur les dégâts dus à la dioxine, comme ce soir à Lavalette.

Publié le 17/05/2011 | Recueilli par Emmanuel Waxman

(source: www.ladepeche.fr)

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Lavalette (31590) est une commune du nord-est toulousain, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.