Le Vietnam, marché « frontière » qui monte

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Le Vietnam, marché « frontière » qui monte

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Depuis 2012, la Bourse d'Hô-Chi-Minh Ville a bondi de 97 %.

La Bourse d'Hô-Chi-Minh Ville devrait connaître sa cinquième année de hausse d'affilée.

Depuis le début de l'année, la Bourse d'Hô-Chi-Minh Ville a gagné 16 %. Ce n'est pas la meilleure performance des Bourses mondiales, mais année après année, le petit marché frontière grandit à l'ombre de la puissance chinoise. Il devrait engranger sa 5e année de hausse d'affilée. Depuis 2012, elle a bondi de 97 %. Et ce n'est pas fini, même si cette performance a rendu les actions locales un peu plus chères que leurs pairs d'Asie du Sud-Est pour la première fois depuis deux ans. Elles se paient 15,9 fois leurs bénéfices contre 14,7 fois pour le MSCI South East Asia, selon Bloomberg. Mais les analystes tablent en moyenne sur une hausse de 23 % des profits en 2017.

Les fondamentaux économiques sont bons, alors que la croissance pourrait atteindre 6,5 % en 2017, soutenue selon Euler Hermes, «  par une politique monétaire accommodante, une politique budgétaire assouplie, mais aussi par une forte compétitivité prix, le dong étant une des monnaies les moins chères au monde ». Le Vietnam a d'ailleurs gagné des parts de marché face à la Chine «  dans la chaîne de valeur de certains biens comme les équipements électriques ou électroniques », selon le Credit Suisse, qui estime que les entreprises vietnamiennes font partie des meilleures créatrices de valeur dans cet univers au côté du Kenya, du Maroc ou du Pakistan.

La croissance repose aussi de plus en plus sur le développement du marché domestique, portée par «  la hausse des salaires et l'amélioration de la confiance du secteur privé », selon Euler Hermes. Le pays pourrait aussi profiter d'une hausse des investissements étrangers, notamment en cas d'arbitrage au détriment des Philippines, dont le nouveau président commence à inquiéter les investisseurs.

Quelques fragilités

Enfin, la Bourse locale devrait profiter du sang neuf apporté par de nouvelles introductions en Bourse. Le gouvernement prépare ainsi la mise sur le marché de brasseurs, très appréciés par les gérants d'actifs, d'un producteur de produits laitiers, d'un groupe de textile (Vinatex) et surtout de Vietnam Airlines. Une bonne nouvelle pour un marché jugé trop étroit par les investisseurs étrangers, qui n'ont déjà pas le droit de détenir plus de 30 % du capital des banques ou 50 % de certaines industries.

Certes, tout n'est pas rose. Euler Hermes rappelle quelques fragilités, comme la dette publique ou le déficit budgétaire (- 6,5 %), sans compter sa dépendance à l'export (les Etats-Unis comptent pour 19 % et la Chine pour 12 %). Le Vietnam était ainsi considéré comme l'un des gagnants potentiels du traité transpacifique, remis en cause par Donald Trump.

P. Fay, Les Echos

(Source info: www.lesechos.fr)

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