Les exportateurs de fruits et légumes vietnamiens s’attaquent au marché suisse

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Les exportateurs de fruits et légumes vietnamiens s’attaquent au marché suisse

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Les choux, les piments, les mangues ou encore les litchis font parties des fruits que les chaînes suisses de vente au détail désireraient importer du Vietnam, selon l’ambassade du Vietnam à Berne.

Les marchés développés s’ouvrent de plus en plus aux producteurs de produits agricoles d’Asie du Sud-Est. Un traité de libre-échange, négocié par Berne, accélérerait encore le processus.

Les ventes de produits vietnamiens vers le reste du monde, dont la Suisse, explosent. Selon le Département de promotion du commerce et de l’investissement d’Hô Chi Minh-Ville, les exportations de fruits et légumes ont atteint 629 millions de dollars (614 millions de francs) au cours des cinq premiers mois de l’année, en hausse de 17,8% par rapport à la même période en 2014. Elles sont même passées de 439 millions de dollars en 2009 à 1,49 milliard de dollars en 2014, avec une croissance moyenne de 26,5% par an.

Ce développement va de pair avec l’adaptation des producteurs vietnamiens aux normes internationales, toujours plus exigeantes pour ce qui concerne les produits agricoles. Mais aussi avec les négociations de traités de libre-échange que mène le Vietnam (Etats-Unis, Union européenne, etc.). Depuis octobre 2014, le Ministère de l’agriculture américain autorise ainsi l’importation de litchis du Vietnam. L’Australie délivre quant à elle des licences d’importation pour ce même fruit depuis le mois d’avril. Quant au Japon et à la Corée du Sud, ils ont assoupli, depuis le mois de juillet, leurs critères pour tous les fruits vietnamiens.

La Suisse est elle aussi concernée. «Ces derniers mois, les chaînes suisses de vente au détail demandent de pouvoir importer des produits agricoles vietnamiens afin de répondre aux besoins du marché», confirme Nguyen Manh Quyen, responsable du service commercial de l’ambassade du Vietnam à Berne. Des demandes qui concernent notamment les choux, les herbes odoriférantes, les piments, les mangues, les litchis ou encore les ramboutans (appelés «litchis chevelus»). Autant de besoins qui font progresser les exportations vietnamiennes. D’après les prévisions du Ministère vietnamien de l’agriculture et du développement rural, la productivité des arbres fruitiers atteindra 11,3 millions de tonnes en 2020 et 17,7 millions de tonnes en 2030, dont les exportations représenteront entre 800 000 et un million de tonnes.

Actuellement, les principaux biens importés du Vietnam en Suisse sont des textiles et des produits issus de la pêche. La Suisse, elle, exporte vers ce pays des métaux précieux, des machines et équipements, des produits chimiques et pharmaceutiques ainsi que des matières plastiques. Selon les statistiques du Secrétariat d’Etat à l’économie, le volume des échanges entre les deux pays a atteint 1,151 milliard de francs au cours des dix premiers mois de l’année 2014, soit 11,4% de plus que sur toute l’année 2013. Avec l’équivalent de 800 millions de francs, la Suisse importe davantage qu’elle n’exporte (351 millions de francs) vers le Vietnam.

L’Union européenne et le Vietnam viennent de conclure un accord de principe en vue d’un traité de libre-échange. Mais la Suisse n’est pas en reste. Elle négocie depuis mai 2012, avec les autres membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), pour signer un traité du même type. Les dernières discussions ont eu lieu en mai à Oslo.

Selon une étude de Switzerland Global Enterprise, les entreprises suisses pourraient économiser annuellement 80,2 millions de dollars en droits et taxes de douane si des accords étaient conclus avec l’Indonésie, la Malaisie et le Vietnam. Concernant ce dernier pays, l’accord permettrait aux entreprises suisses d’accéder à un marché qui croît de 6% par an et qui compte 90 millions de consommateurs. De plus, le Vietnam représente une porte d’entrée vers l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), un marché de 600 millions d’habitants où la classe moyenne s’accroît de 50 à 60 millions de consommateurs chaque année, précise Switzerland Global Enterprise.

Un consulat général suisse a été inauguré en juin à Hô Chi Minh-Ville, dans le sud du Vietnam, dans le but, justement, d’intensifier les relations économiques entre les deux pays. Depuis l’établissement des relations diplomatiques en 1971, près de 80 entreprises suisses ont investi au Vietnam 2 milliards de dollars, et elles emploient quelque 15 000 personnes. La Suisse est classée au 18e rang des pays investissant au Vietnam, selon le Ministère vietnamien du plan et de l’investissement.

Les trois quarts des entreprises suisses sont basées à Hô Chi Minh-Ville. Elles ont lancé une centaine de projets dans les domaines de la construction, de la culture, de la santé, de l’éducation, de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme.

(Source info: www.letemps.ch)
 

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