Marielle Durand, une vie croquée au rythme du pinceau

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Culture

Marielle Durand, une vie croquée au rythme du pinceau

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Une peinture de Marielle sur l’ancien quartier de Hôi An. Photo : Tùng Chi/CVN

Premier voyage au Vietnam, et bouleversement complet. Un vrai choc - dans le bon sens du terme - pour cette jeune peintre française prénommée Marielle. Selon ses propres termes, les contrastes de ce beau pays comme l’accueil de ses habitants sont «saisissants».

09h00. Marielle Durand déambule le long des berges du lac Hoàn Kiêm (Épée restituée). La beauté du pont Thê Huc, la quiétude d’une belle matinée d’été et le rouge des fleurs de flamboyants. Autant d’éléments qui attirent l’œil de la jeune artiste. Plus qu’à bien choisir son emplacement, son angle de vue, Marielle se plonge dans une ambiance qui l’aide à dessiner au mieux. Faisant abstraction du temps, de la chaleur de l’été vietnamien, Marielle achève son travail. Une aquarelle du lac Hoàn Kiêm. «Je suis venue au Vietnam dans l’idée d’y faire un projet de dessin et découvrir un autre pays, une autre culture. C’est ma première expérience en Asie, le premier pays asiatique par lequel j’aborde ce nouveau continent», nous a-t-elle confié.


La peintre Marielle Durand cherche son inspiration au bord du lac de l’Épée restituée à Hanoi. Photo : Tùng Chi/CVN
 
Diplômée de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, Marielle a toujours considéré le voyage comme un élément essentiel de son travail. Mais ce qui la caractérise, c’est cette volonté de se rendre dans un endroit dont elle ne sait rien. Et ce printemps-ci, c’est le Vietnam l’heureux élu. Lors de ses différentes étapes ici, Marielle a réalisé des centaines de tableaux et saynètes. Des portraits d’habitants rencontrés dans les trains, les bus, les cafés, les marchés ou des scènes de la vie quotidienne, sans oublier les merveilleux paysages qui s’offraient à elle. «J’ai essayé par le dessin de découvrir les gens, les lieux. Ce sont les dessins qui me permettent de lier des relations avec les habitants locaux. J’ai appris quelques mots mais la langue vietnamienne est très difficile, très différente du français. C’est grâce au dessin je suis arrivée à communiquer, même très peu, mais avec presque tout le monde».

Un sentiment particulier pour Hanoi

 Durant son séjour, Marielle s’est déplacée du Sud au Nord dans différentes localités du pays. Hô Chi Minh-Ville, Dà Lat, Nha Trang, Hôi An, Huê, Ha Long, Hanoi. Dessins à l’aquarelle de la pagode de Câu à Hôi An (Centre), croquis de personnes qu’elle a rencontrées dans le district de Cu Chi à Hô Chi Minh-Ville, esquisses de scènes urbaines comme des encres plus travaillées de paysages paisibles, elle s’est laissée porter par le hasard des rencontres et des événements. Certains dessins ont été plus longs et plus compliqués à mener à terme selon que la lumière ou la scène changeaient. Mais à travers ses pinceaux, les paysages ainsi que les portraits des Vietnamiens sont devenus très réalistes et vivants.


La peintre Marielle (gauche) lors de notre entretien. Photo : Tùng Chi/CVN
 
Sous son regard d’artiste, si Hô Chi Minh-Ville est une ville très dynamique, Hôi An attire pour son charme. «Je me sentais particulièrement bien à Hôi An. J’ai rencontré beaucoup de gens là-bas. J’aurai pu y rester vraiment longtemps ! J’aimais beaucoup le fait de l’appréhender facilement en se déplaçant à pied ou à vélo, et c’était très agréable de retrouver souvent les mêmes personnes comme la maman de Nhan qui me servait tous les matins le meilleur 'cà phê đá' (café glacé) de la ville !», a dévoilé Marielle.

 De même pour Hanoi, la capitale du Vietnam, pour laquelle elle éprouve un sentiment parti-culier : «La ville de Hanoi est très belle, très agréable. Il y a beaucoup de choses à voir, j’aime l’atmosphère de la capitale, la vie foisonnante tout comme le calme de ses lacs, la couleur des monuments anciens ici». C’est encore dans cette ville que la jeune peintre française multiplie ses dessins et croquis d’habitants et scènes de rue. Tous ces moments simples mais inoubliables de la vie quotidienne vietnamienne sont sauvegardés en noir et blanc et en couleur à travers ses œuvres.

 Ce mois d’avril au Vietnam aura laissé dans l’âme de cette jeune peintre française des souvenirs indélébiles. Elle a tenu à s’intégrer le plus possible à la vie locale d’un pays asiatique qu’elle ne connaissait en rien ou presque. Notamment à travers la cuisine, elle qui apprécie infiniment les spécialités vietnamiennes : «J’ai goûté à tous les plats vietnamiens que je pouvais. C’était délicieux. La cuisine vietnamienne me manquera, très certainement».

Marielle est également très impressionnée par le soin que les femmes vietnamiennes mettent dans leurs tenues. Elle s’est d’ailleurs trouvé une jolie chemise en soie vietnamienne qu’elle portait lors de notre entretien. L’étonnante diversité du pays, les Vietnamiens qui sont pour certains devenus des amis, lui donnent déjà envie de prévoir un autre séjour au Vietnam. «Je pense que je reviendrai ici pour réaliser un autre projet ou bien poursuivre celui que j’ai démarré cette année en lui donnant une autre ampleur», a ajouté Marielle qui a posté ses dessins sur son blog marielle.durand.over-blog.com. Elle a l’intention d’organiser une exposition à Paris où elle présentera ses œuvres réalisées au Vietnam.

Phuong Mai/CVN

(Source media: Le Courrier du Vietnam)

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Lire l'article "Good morning Vietnam" de Marielle Durand:
http://www.liberation.fr/voyages/2013/12/02/good-morning-vietnam_963599

 

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