Nouvel an lunaire vietnamien, le 28 janvier 2017: Fête du Têt, année du Coq

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Société

Nouvel an lunaire vietnamien, le 28 janvier 2017: Fête du Têt, année du Coq

 Nouvel an lunaire vietnamien, le 28 janvier 2017: Fête du Têt, année du Coq
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Où faire la fête en France?L'histoire du Coq et du CanardChuc Mung Nam Moi !!!  Bonne Année en vietnamienÀ Thô Hà, le gratin des coqs de combatQui est du signe du Coq? Votre "horoscope"Et Vous, de quel signe êtes vous?Le Coq dans la culture vietnamienneLes prochaines dates et signes de la fête du TêtQue mange-t-on le jour du Têt?Connaissez-vous le Banh Chung?Fete du Tet dans une famille vietnamienneLe Têt traditionnel à Hanoi, autrefois et aujourd'hui

Illustration Jean MONTCHOUGNY (1915-2008) : L’une de ses plus célèbres réalisations restera le Coq Feuille, une pastelle de 1960.  Le thème du Coq symbolisera le sens de sa lutte et revendication contre la guerre, à l’époque des guerres en Corée et au Vietnam.

 

Avant tout et pour vous mettre dans l'ambiance, quelques  vidéos a visionner

 

Le Têt:   Est ce une bonne période pour aller au Vietnam ? VOTEZ

 

Où faire la fête en France?

     


 

- Paris, pavillon Baltard,  le samedi 04 février 2017, Fête du Têt sur Seine, la plus grande des manifestations en France: Si vous souhaitez découvrir  le programme, le "marché" et l'ambiance  de la fête du Têt , réservez "online"! ( Spectacle, Cabaret, Marché, Restaurant...)

- Dans les autres villes de France


L'histoire du Coq et du Canard

Un jour un coq et un canard allèrent se promener au bord du fleuve. Tout en marchant, le coq se vantait de sa beauté. Il se moquait du canard :

- Avec tes pattes qui ressemblent à des feuilles d’arbre et ta démarche dandinante, ah ! ridicule!

Le canard répondait :

- Tu as une paire d’ailes magnifiques ! Avec elles, tu peux voler et haut !

Le coq ne voulait pas avouer sa faiblesse. Il prit son élan, afin d’atteindre l’autre rive du fleuve, et de montrer ainsi ses capacités. Au beau milieu du fleuve, il tomba. Comme il ne savait pas nager, il sombra, coula, criant : - Au secours !  

Le canard vint à sa rescousse. Alors, il lui dit: C'est grâce à ces vilaines pattes que je t'ai sauvé. Le coq resta coi, rougit de honte..

 

Chuc Mung Nam Moi !!!  Bonne Année en vietnamien

                    

La fête du Nouvel An vietnamien, le 28 janvier cette année 2017 (en quốc ngữ Tết Nguyên Ðán, en chữ nôm 節元旦), littéralement « fête du premier jour de l'année » : en effet, il existe d'autres fêtes nommées Têt, comme le Têt trung thu, la fête de la  mi- automne (pour les enfants). Cette année est du signe du Coq

Passage à la nouvelle année

C'est de loin,  la fête la plus importante et la plus attendue de l'année: elle évoque une période magique de l’année, quand chacun oublie son malheur ou ses soucis. C'est une débauche de couleur, une explosion de pétards pour chasser et effrayer les mauvais esprits qui portent malheur, les quartiers rivalisent d'ingéniosité pour être les meilleurs dans leurs danses et leurs décorations fleuries attirent une foule compacte et tout le monde se prend en photo dans une ambiance bon enfant... En général, tout le monde prend une semaine de congés et beaucoup en profitent, si lesproches sont en province, pour aller voir leur familles ou pour recevoir des amis.

Partout dans le Monde, la communauté vietnamienne fête également le Têt, que cela soit aux Etats Unis, en France, au Canada ou ailleurs. Vous trouverez dans les quartiers asiatiques de nombreuses animations et une ambiance festive et des spectacles seront organisés dans de nombreuses villes par des associations diverses. 

La fête a lieu le jour de la pleine lune, au milieu de la période séparant le solstice d'hiver de l'équinoxe de printemps. Les festivités durent plusieurs jours. Le dragon d'or vient chasser les derniers mauvais esprits qui pourraient hanter les lieux.  C'est aussi une occasion pour manger, de bien manger, de boire et bien boire.
Bref, si nous devions comparer, cette fête serait  le condensé du  nouvel an, de Noel, de  la Toussaint et synonyme de vacances tout à la fois...
Le Têt est généralement fêté le même jour que le Nouvel An chinois, puisque le Viêt Nam et la Chine possèdent le même calendrier, de type luni-solaire. Néanmoins, la période d'observation de la nouvelle lune qui marque le début de l'année peut varier d'un jour selon les capitales respectives d'où elle est observée. De même, beaucoup des modalités de la fête sont identiques.

Attention : Toutes les administrations ferment, les hôtels sont bondés, les avions surbookés et tout le reste fonctionne au ralenti pendant une semaine… Ne restent que les commerces et petites échoppes qui profitent de l'aubaine.
Les festivités durent du premier jour de l'an au troisième. C'est l'occasion pour les familles d'aller à la pagode ou de visiter leurs parents, amis et beaucoup prennent une semaine de vacances pour se rendre en province si leurs proches y résident (avantage: beaucoup moins de circulation dans les rues!) .Toutefois, on prête attention à ne pas visiter trop tôt les autres familles : le premier visiteur de l'année apporte avec lui la chance ou la malchance. Pour déjouer le sort, certains chefs de famille sortent donc de leur maison à minuit et rentrent aussitôt après. On peut aussi inviter une personne qui a réussi ou jugée particulièrement chanceuse.
La formule de salutation rituelle est « phúc lộc thọ » (« bonheur, prospérité, longévité »). Les enfants reçoivent de l'argent dans des enveloppes rouges et tous font éclater des pétards.

La première des trois journées de fête est consacrée au culte des ancêtres, le second aux membres de la famille et le dernier au mort

                    

À Thô Hà, le gratin des coqs de combat

Qui dit coq de combat, dit Thô Hà, un village au bord de la rivière Câu, district de Viêt Yên, province de Bac Giang (Nord). C’est de là que, paraît-il, viennent les gallinacés les plus combatifs du pays.

Le village de Thô Hà, une matinée de printemps. L’animation règne dans un terrain à l’entrée du village. Une grande foule s’excite autour de deux gros coqs qui se volent dans les plumes. Un combat spectaculaire qui fait la fierté des villageois.      

 

 
Depuis toujours, les coqs de combat de Thô Hà sont considérés comme les plus précieux du pays. Photo: XD/CVN 

 

À Thô Hà, les habitants rappellent avec fierté l’histoire de l’invincible coq de race Mây du vieux Lac, dans les années 1960. Bien que blessé aux yeux lors d’un combat, ce coq continuait de vaincre tous ses challengers lors des combats organisés dans la localité, l’emportant sur eux autant par sa vitesse que par son endurance. Une décennie plus tard, est apparu un second coq Mây aussi légendaire, entraîné par Xuân Viêt, un des fils de M. Lac.

Ce coq, appelé «Mo Bom», a fait ses preuves en mettant en échec, tour à tour, sept adversaires lors d’un seul combat, sans souffrir d’aucune blessure. Sa stratégie était de porter  des coups d’ergot à la tête et aux yeux. Pendant longtemps, la renommée de «Mo Bom» a retentit bien au-delà des limites de la province de Bac Giang, faisant peur à nombre de coqueleux des provinces environnantes comme Lang Son, Quang Ninh, Hai Phong, Hanoi…

Les coqs de combat de race Mây ont une apparence caractéristique : corps de paon, crête de cormoran, rémige vertes, longues pattes...

Une pépinière de champions

Les éleveurs de Thô Hà respectent strictement les techniques transmises de génération en génération. «C’est tout un art», selon Xuân Viêt. Cela débute par le choix d’un mâle combattif pour un croissement avec une femelle aussi de race Mây, puis la sélection des poussins. Ensuite il y a l’entraînement, le régime alimentaire, les soins... Les jeunes sélectionnés bénéficient d’un régime à base de paddy, de viande de chien ou de bœuf, de coquillages et de ... safran. «Si le paddy, la viande et les coquillages leur donnent un corps solide, le safran les aide à conserver leur poids de forme. De plus, il a des vertus cicatrisante», explique le coqueleux expérimenté.

Pour lui, d’ordinaire, les jeunes coqs de combat commencent l’entraînement à 6 mois (chacun pèse alors  600 - 700 grammes). Un processus long et difficile comprenant aussi bien des exercices que des «trucs de métier». «Des périodes différentes se succèdent. L’objectif final est de développer leur ténacité au combat, leur capacité à résister à la douleur et leur volonté de battre l’adversaire».

 

À Thô Hà, grâce à l’élevage des coqs de combat, beaucoup de familles ont fait fortune. Photo :XD/CVN

Comme de vrais sportifs, les coqs ont même droit à des massages pour raffermir la peau et tonifier les muscles, trois fois par jour, avec une lotion à base de safran, de feuilles de bambou et de thé vert. Vient ensuite la période d’exercices de musculation et d’entraînement au combat. Les premiers combats, dits «combats de préparation» se font quotidiennement, durant 120 minutes chacun, pendant quinze jours.

Un business très lucratif

Les coqs ont alors le bec clôt et les ergots encapuchonnés. Le but est de savoir si l’animal est assez doué pour embrasser une carrière de combattant. Ce premier round d’essais est suivi par un second où les combats se font avec les ergots libres. L’épreuve de courage à travers laquelle l’animal améliore sa technique de combat et sa gestion de l’effort. 

Les coqs de combat ne deviennent des «pros» que lorsqu’ils ont passé les éliminatoires au niveau du village. Leur poids idéal est alors de 2,5 à 3 kg.  

Depuis toujours, les coqs de combat de Thô Hà sont considérés comme les plus précieux du pays. Nombre de connaisseurs et d’amateurs viennent à Thô Hà pour voir de leurs propres yeux les combats, tenus régulièrement dans le village, voire pour acheter des champions. Mais attention, un Mây de Thô Hà n’est pas accessible à toutes les bourses. Si un jeune de l’élevage de Xuân Viêt se vend 10 millions de dôngs, un coq qui a déjà fait ses preuves dans le gallodrome se négocie jusqu’à 25-30 millions de dôngs (plus de 1.000 dollars).

Le record revient à un Mây de M. Hoan, pour lequel un Hanoïen a déboursé 3.500 dollars après un combat acharné où son coq a essuyé une défaite cinglante face ce Mây local.

À Thô Hà, l’élevage des coqs de combat a fait la «fortune» de beaucoup de familles. Parmi les clients figurent même des étrangers venus de Chine, du Laos et du Cambodge.

Le combat de coqs est le passe-temps favori des gens de Thô Hà, et aucune fête traditionnelle ne se déroule sans ces joutes. D’aucuns considèrent que ce «jeu», cruel pour certaines âmes sensibles, reflète et satisfait l’esprit martial des Vietnamiens. Dans ce terroir de coqueleux, une fête des combats de coqs se tient annuellement, accueillant des combattants et visiteurs venus de tout le Nord. À ne pas manquer, pour l’ambiance autour des gallodromes surtout! 

Qui est du signe du Coq? Votre "horoscope"

Vous êtes "COQ" si votre année de naissance est: 1933 / 1945 / 1957 / 1969 / 1981 / 1993 / 2005

Seront également Coq  les enfants nés entre le 24  janvier 2017 et le 15 février 2018.

Pour ceux qui y croient...

Toujours occupé, le coq se plaît au travail. Il va toujours essayer de nouvelles choses quitte à être déçu. Aime bien les activités sociales et est un peu rêveur. + : Le coq s’entend bien avec le buffle, le serpent et le dragon. 

 Ne s’entend pas avec le coq, la souris, le chien et le chat.
 

Et Vous, de quel signe êtes vous?

 

Si vous êtes nés avant la date du début du nouvel an, votre signe est celui de l'année précédente.

Année

Début du nouvel an vietnamien

Signe astrologique vietnamien

Elément de l'année

1924

5 février

Rat

Eau

1925

24 janvier

Buffle

Eau

1926

13 février

Tigre

Bois

1927

2 février

Chat

Bois

1928

23 janvier

Dragon

Feu

1929

10 février

Serpent

Feu

1930

30 janvier

Cheval

Métal

1931

17 février

Chèvre

Métal

1932

6 février

Singe

Eau

1933

26 janvier

Coq

Eau

1934

14 février

Chien

Bois

1935

4 février

Cochon

Bois

1936

24 Janvier

Rat

Feu

1937

11 février

Buffle

Feu

1938

31 janvier

Tigre

Terre

1939

19 février

Chat

Terre

1940

8 février

Dragon

Métal

1941

27 janvier

Serpent

Métal

1942

15 février

Cheval

Eau

1943

5 février

Chèvre

Eau

1944

25 janvier

Singe

Bois

1945

13 février

Coq

Bois

1946

2 février

Chien

Feu

1947

22 janvier

Cochon

Feu

1948

10 février

Rat

Terre

1949

29 janvier

Buffle

Terre

1950

17 février

Tigre

Métal

1951

6 février

Chat

Métal

1952

27 janvier

Dragon

Eau

1953

14 février

Serpent

Eau

1954

3 février

Cheval

Bois

1955

24 janvier

Chèvre

Bois

1956

12 février

Singe

Feu

1957

31 janvier

Coq

Feu

1958

18 février

Chien

Terre

1959

8 février

Cochon

Terre

1960

28 janvier

Rat

Métal

1961

15 février

Buffle

Métal

1962

5 février

Tigre

Eau

1963

25 janvier

Chat

Eau

1964

13 février

Dragon

Bois

1965

2 février

Serpent

Bois

1966

21 janvier

Cheval

Feu

1967

9 février

Chèvre

Feu

1968

30 janvier

Singe

Terre

1969

17 février

Coq

Terre

1970

6 février

Chien

Métal

1971

27 janvier

Cochon

Métal

1972

15 février

Rat

Eau

1973

3 février

Buffle

Eau

1974

23 janvier

Tigre

Bois

1975

11 février

Chat

Bois

1976

31 janvier

Dragon

Feu

1977

18 février

Serpent

Feu

1978

7 février

Cheval

Terre

1979

28 janvier

Chèvre

Terre

1980

16 février

Singe

Métal

1981

5 février

Coq

Métal

1982

25 janvier

Chien

Eau

1983

13 février

Cochon

Eau

1984

2 février

Rat

Bois

1985

20 février

Buffle

Bois

1986

9 février

Tigre

Feu

1987

29 janvier

Chat

Feu

1988

17 février

Dragon

Terre

1989

6 février

Serpent

Terre

1990

27 janvier

Cheval

Métal

1991

15 février

Chèvre

Métal

1992

4 février

Singe

Eau

1993

23 janvier

Coq

Eau

1994

10 février

Chien

Bois

1995

31 janvier

Cochon

Bois

1996

19 février

Rat

Feu

1997

7 février

Buffle

Feu

1998

28 janvier

Tigre

Terre

1999

16 février

Chat

Terre

2000

5 février

Dragon

Métal

2001

24 janvier

Serpent

Métal

2002

12 février

Cheval

Eau

2003

1er février

Chèvre

Eau

2004

22 janvier

Singe

Bois

2005

9 février

Coq

Bois

2006

29 janvier

Chien

Feu

2007

18 février

Cochon

Feu

2008

7 février

Rat

Terre

2009

26 janvier

Buffle

Terre

2010: Tigre et 2011,Chat, 2012: Dragon, 2013: Serpent, 2014: Cheval, 2015, Chèvre et 2016: SINGE  !!!

 

Le Coq dans la culture vietnamienne

 

L’imagerie populaire a plusieurs niveaux de signification, selon l’âge et le vécu de celui qui les regarde. Pour le coq, cela peut être le souhait d’avoir de la chance dans la vie. Mais les paysans peuvent y voir un conseil pour choisir de bons gallinacés.

Le calendrier lunaire vietnamien est basé sur un cycle de 12 ans, chacun représenté par un animal : souris, buffle, tigre, chat, dragon, serpent, cheval, chèvre, singe, coq, chien et cochon. L’image du coq dans l’imagerie populaire est particulièrement intéressante. Elle exprime le rêve d’une vie prospère et d’avoir de la chance.

Selon Nguyên Thi Thu Hoà, directrice du Musée de la céramique et de la porcelaine de Hanoï, les estampes les plus prisées de Kim Hoàng - l’une des 12 écoles d’imagerie populaire typique du Vietnam - sont celles de coqs et de cochons. À la différence des estampes de Dông Hô ou de Hàng Trông, au fond blanc ou blanc nacré, celui des estampes de Kim Hoàng est rouge.

«Nées dans un village en banlieue de Hanoï, les estampes de Kim Hoàng sont destinées au peuple travailleur, d’où la naïveté des dessins et la couleur rouge qui est considérée  comme la couleur de la chance. Avec ce rouge, toute la palette de tons utilisés dans ces estampes sont d’origine minérale. C’est pourquoi, plus le temps passe, plus elles deviennent limpides», souligne-t-elle.

«J’aime bien les peintures de coqs de Kim Hoàng. Avec des traits simples, elles retranscrivent à merveille la beauté naïve d’animaux domestiques chers à tous les Vietnamiens. Elles sont belles, simples mais n’en demeurent pas moins modernes», confie Lê Bich, grand amateur d’estampes populaires domicilié à Hanoï.

Auparavant, les estampes de Kim Hoàng à l’effigie du roi des animaux de basse-cour se vendaient comme des petits pains à l’approche du Têt traditionnel. Mais il n’y avait pas que des dessins, beaucoup artisans s’amusaient aussi à créer des calligraphies de poèmes en idéogrammes chinois, en haut à gauche de leurs œuvres.

Estampes de Dông Hô : de multiples messages

Inspirées de la vie quotidienne, plusieurs estampes de Dông Hô représentent le gallinacé. Celle baptisée Gà trông hoa hông (Coq et roses) sous-entend une bonne nouvelle année, les bourgeons du printemps et une longue vie.

L’estampe Gia dinh gà (Famille du coq) représente quant à elle une vie familiale heureuse. La poule, gardant sa proie dans la bouche, est entourée par ses poussins. Selon la tradition asiatique, une famille se dit heureuse quand elle a beaucoup d’enfants. C’est pourquoi cette estampe exprime le souhait d’avoir une famille nombreuse et heureuse.

Concernant l’estampe intitulée Gà dai cat (Bonne chance coq), elle fait partie des plus célèbres estampes de Dông Hô. Dans cette estampe, un jeune coq à la fière allure chante à l’aube en courant sur l’herbe verte à la ferme. Gà dai cat représente les vœux de chance et de prospérité.

Le coq est symbole de cinq qualités de l’homme : humanité, loyauté, courtoisie, largesse d’esprit et respect de la parole donnée. Le symbolisme du coq est lié à son comportement habituel et à son caractère. L’on croyait que son chant possédait une force spéciale : il chasse la nuit et fait venir le soleil. Par le même fait, il pouvait vaincre les puissances du chaos et les démons liés aux ténèbres nocturnes. Lorsque le coq chante, le sortilège se brise, les objets retrouvent leurs propriétés usuelles, les démons disparaissent et la puissance magique du diable se termine.

Décorant les maisons et les autels des ancêtres, les estampes populaires sur le coq sont encore omniprésentes dans les temples et les monuments de cultes des Déesses-Mères.

 

Les prochaines dates et signes de la fête du Têt
 
- Tết 2018 le 16 Février année du Chien
- Tết 2019 le 5 Février année du Cochon
  

Que mange-t-on le jour du Têt?

                  

Des plats de fête longuement préparés, des fruits et des plats typiques mais surtout  deux principaux gâteaux traditionnels  qui se confectionnent en famille et qui s'offrent mais réservés uniquement pour cette période et que vous retrouverez dans tous les magasins ou dans la rue:  " le banh tét " et le " banh Chung " qui se mange en général avec  du porc au caramel et des oeufs.

Bánh chưng et bánh dầy: gâteau de riz gluant enrobé de feuilles de bananier et fourré de viande de porc et de germe de soja. Le bánh chưng (forme carrée) et le bánh giầy (forme de boudin) sont des incontournables et sont accompagnés de Dưa Hành et Củ Kiệu : légumes en saumure vinaigrée. La recette du Banh Chung

Une légende symbolise ces plats:

La tradition veut que ces gâteaux à base de riz gluant, et de pois verts remontent à la dynastie des rois Hung. Un jour, un de ces rois demanda à ses fils de lui présenter le mets le plus rare et le plus raffiné pour l'offrir aux ancêtres. Les princes partirent à travers le monde, à l'exception de Lang Lieu, le vingt-deuxième et plus jeune. Orphelin de mère depuis peu il ne trouvait la force d'entreprendre un long et difficile voyage au résultat incertain. Une nuit, alors qu'il dormait, un génie lui dicta une recette à l'oreille, lui indiquant par la même occasion qu'il n'y avait pas, de par le monde, de mets plus précieux que le riz. A son réveil, le jeune prince suivit les directives du génie. Il prit une première ration de riz gluant qu'il fit cuire à la vapeur et en confectionna un gâteau rond, rond comme le ciel, le l'appela Banh day. Puis il prit de nouveau du riz gluant, cru, et l'enveloppa dans une large feuille après l'avoir fourré de tranches de viande (lard) qui symbolisent les dix mille êtres de la création. Ce gâteau est carré, carré comme la terre, et il l'appela Banh Chung. Le jour des offrandes arrivé, le roi goûta à tous les plats, commençant par celui de l'aîné, pour terminer par celui du benjamin. Le verdict paternel fut sans hésitation. Les gâteaux de Lang Lieu emportèrent, et de loin, sa saveur, prouvant, s'il en était besoin, qu'il n'est pas nécessaire de courir le monde pour trouver ce qui est bon. Le roi prit alors deux grandes décisions : il transmit son trône à son benjamin, et surtout décida que désormais les gâteaux Banh Chung et Banh Day feraient partie de la fête du Têt. Ces gâteaux font partie des quatre choses indispensables pour la fête du nouvel an, les trois autres étant : des tranches de lard, des oignons salés ou fermentés, des papiers auspicieux rouges inscrits de sentences parallèles calligraphiées.

Vous trouverez également partout des Mứt: fruits secs et sucrés, tout comme les bánh chưng et bánh dầy, ils ne sont consommés qu’à cette occasion.

Pour accompagner tous ces plats, on boit en général de la Bière, de l'alcool de riz, du Cognac,du Whisky ou du Vin...

                   

 

Connaissez-vous le Banh Chung?

 par Anne-Laure Pham (l'express.fr  STYLE)

Il m’est impossible de ne rien ingurgiter le matin. Et je peux TOUT ingurgiter le matin. Du riz blanc avec jambon et oeuf mollet, ou avec du nuoc-mam, ou bien des tartines de miel, crème amandes et pâte Speculoos, ou bien du muesli… Ca varie selon l’humeur sucrée-salée. L’objectif étant bien sûr d’éviter ce damné coup de fringale de 11h11. 

Pour cela, j’ai une autre arme imparable: le "bánh chưng", gâteau au riz gluant vietnamien, fourré de porc et d’haricots de soja. On le prépare et mange pour le Tet, fête du nouvel an.

Heureusement, ce délice est trouvable toute l’année dans les épiceries asiatiques (autour de 5-6 euros), le confectionner soi-même relevant du challenge (il faut au moins 5h de cuisson!). Je n’ai jamais eu le privilège d’en goûter un fait-maison (soupir), qui renferme forcément moins de conservateurs et plus de saveurs que la version industrielle.

 Il en existe aussi de forme cylindrique ("bánh tày"), toujours emballé de feuilles de bananier, ou d’exotiques "lá dong" au Vietnam. Sa forme carrée symboliserait à l’origine la Terre, et ses ingrédients, toute la richesse de la planète. D’autres voient dans le "bánh chưng" la puissance virile, et la grâce féminine dans le "bánh tày". Tout un poème yin yang hein! 

Bon, j’avoue, les quelques cobayes de mes amis n’ont pas exulté en y goûtant. C’est vert en surface (la faute à la feuille de bananier), ça colle aux doigts, ça a un bête goût de riz à la viande, c’est pas pratique à découper, c’est super gras, ça ressemble à du gloubiboulga. Ce qui le rend d’autant plus sympathique! Et ça vous calerait un estomac d’ours.

Voir une vidéo : Fabrication artisanale d'un Banh Chung

 
Fete du Tet dans une famille vietnamienne

Blog de Michel Bouyssou sur blogdevoyage asie a vélo

Pendant une dizaine de jours je vais essayer de vous faire vivre la préparation et la fête elle-même, que je vais   passer dans une famille vietnamienne dans la campagne près de Danang.
Les préparatifs ont déjà commence. Une semaine avant la fête on se rend dans les cimetières pour inviter les esprits des parents morts a participer aux célébrations. J'ai accompagné Tuyet Minh et son père sur la tombe de sa mère hier. Comme pour la fête de noël chez nous les maisons sont décorées d'arbres Dans la région ou je me trouve il vendent sur le bord des routes des orangers couverts d'oranges plantes dans des pots. On décore aussi la maison avec des fleurs (on voit sur la photo Tuyet Minh mettre des fleurs sur l'autel qui occupe une place importante au centre de la maison)..
Dans le village ou je me trouve j'ai aussi remarque que beaucoup de familles repeignaient leurs maisons a la chaux.
Ils s'achètent aussi de nouveaux habits pour la fête. Il faut bien commencer la nouvelle année, pour ne pas attirer les mauvais esprits. Je me suis aussi acheté des habits neufs pour la fête. Les vendeurs des rues profitent de l'occasion pour vendre des pochettes rouges dans lesquelles on glissera des grosses sommes de "li xi" (l'argent de la chance) que l'on offrira aux enfants.
Dans la famille dans laquelle je vie j'ai déjà partage quelques repas bien arroses avec de l'alcool de riz et de la bière. Faut dire qu'ils s'y prennent assez tôt car il sont onze enfants
 
Pour la fête toute la famille se réunie aussi pour minimiser les frais le pere de Tuyet Minh a planté dans le jardin devant la maison, les plantes ( xa lach ) pour faire une soupe qui accompagnera le riz.

Aujourd'hui j'ai été invitée par une famille a venir leur rendre visite le premier jour de la nouvelle année. J'ai lu dans mon guide que le premier visiteur de la journée devait être une personne très "convenable" le visiteur idéal doit être un homme de préférence riche, marie et père de plusieurs enfants. Toujours d'après mon livre, c'est rarement un étranger, je mesure donc l'honneur qui m'est fait.

 La fête du Tet (nouvel an) dure trois jours pendant lesquels tout est ferme. Il est donc nécessaire de bien se préparer. Comme beaucoup de vietnamien je me suis refait une beauté a cette occasion et j'ai profité des talent de coiffeuse de la sœur de Tuyet Minh. Le dernier jour de l'année nous avons assisté a un spectacle donne par la cellule locale du parti et le soir a minuit a un feu d'artifice. Avant de de se souhaiter une bonne année. Les terrasses des cafés affichaient complet et déjà la bière coulait a flot. Le lendemain la fête se passe plutôt en famille, autour d'une bonne table, bien garnie. Toute la famille était réunie a cette occasion, et tous les amis viennent leur rendre visite, ce qui est prétexte a boire un peu. Apres le repas nous aussi nous avons rendu visite aux amis. C'est comme ca pendant trois jours.  J'avais choisi le dernier jour pour rentrer a Saigon et la séparation a été difficile il ne voulait pas me laisser partir et toute la famille et les amis m'ont accompagné a l'aéroport.

                  

Le Têt traditionnel à Hanoi, autrefois et aujourd'hui

"Le printemps, c'est la saison de réjouissances", dit une maxime vietnamienne. Et le Têt traditionnel tombe en cette heureuse période. Berceau de la civilisation rizicole, Hanoi présente des coutumes festives propres à elle. De bien belles coutumes qui agrémentent encore le charme éternel de la capitale conféré par ses paysages naturels et architecturaux.

(courrier du Vietnam ) Au Vietnam, le Têt est la fête du Nouvel An lunaire. Occasion pour la famille de se réunir, pour ceux travaillant loin de rentrer au bercail. Cet événement festif, le plus important de l'année, est célébré en grande pompe dans tout le pays. Hormis des festins somptueux offerts en famille, le Têt vietnamien montre par ailleurs une grande variété de particularités. Car chaque endroit a ses us et coutumes, et faut-il les respecter, n'est-ce-pas ?

Évidemment, la fêté de Nouvel An (même lunaire) commence par la nuit de réveillon. Mais à Hanoi, le Têt s'impose une semaine à l'avance, avec tout d'abord la cérémonie du culte dédié au Génie de la cuisine qui doit partir pour le ciel où il fait un "rapport annuel" sur la situation de la famille.

Deux étapes de même importance

Dans la mentalité des Hanoiens, le Têt se compose de 2 étapes aussi importantes l'une que l'autre : faire la préparation et faire la fête. La préparation du Têt veut dire les courses et l'embellissement de la maison. Outre les provisions alimentaires, on a encore une myriade de choses à payer : vêtements, bijoux, chaussures, cadeaux, objets de décoration intérieure, fleurs, bonsaïs… et aussi des offrandes pour les ancêtres. Il semble que tout le monde aime aller aux marchés du Têt qui se tiennent pour la plupart dans les rues du vieux quartier.

Les hommes se ruent vers les rues de Hàng Bô, Hàng Ngang, Hàng Luoc… pour chercher les uns une peinture représentant un plateau de fruits ou un tableau de sentences parallèles calligraphiées sur place par un lettré ; les autres un pêcher chargé de fleurs -messager du printemps et du bonheur-, ou un pied de kumquat portant fruits -symbole de la prospérité-. Les femmes font un tour dans les rues Hàng Duong, Hàng Buôm, Hàng Cân, Hàng Bac… où sont étalés, à chaque rue ses produits spécifiques : fruits confits, encens, riz gluant, denrées alimentaires, vêtements, bijoux… Les filles font du lèche-vitrine dans la rue Luong Van Can où se juxtaposent des maisons de couture de l’áo dài (tunique traditionnelle) ou s'égarent dans la foire de fleurs aux alentours du lac de l'Épée restituée, où rose, glaïeuls, narcisse, lis, camélia, chrysanthème… exposent couleur et parfum.

Mais, la préoccupation commune de tous est la préparation de banh chung -gâteau de Têt (gâteau de riz gluant farci de la viande et du soja, le tout emballé dans des feuilles d’arrow-root et cuit durant des heures). Quelle joie pour toute la famille, les enfants surtout, de se réunir autour d'un feu, attendant le moment de goûter le premier banh chung à peine cuit !

Le jour de la fin d'année, la maison semble faire peau neuve. Les murs sont recouverts d'une nouvelle couche de peinture. Les meubles sont bien nettoyés, l'autel des ancêtres joliment paré de fleurs, de bougies rouges et d'objets de culte divers. Au milieu trône un beau plateau de fruits frais, avec souvent 5 sortes représentant 5 voeux éternels des Vietnamiens : la paix, la santé, le bonheur, la prospérité et la longévité. Le pêcher aux fleurs rouges et le kumquat aux petits fruits dorés sont placés aux endroits les plus frappants de la maison.

Toute la famille s'attelle à préparer le réveillon du Nouvel An. Un grand plateau plein de plats savoureux est enfin mis sur l'autel des ancêtres. Et, à travers la fumée d'encens, les morts sont invités à revenir fêter le Têt avec leur descendance. Obligatoirement, tous les préparatifs doivent être terminés avant minuit. Car, la famille aura de la chance durant la nouvelle année si cette dernière est commencée avec du beau et du bien.

Le premier visiteur de l'an bien attendu

Minuit sonne. C'est le Giao thua, moment où "le Génie gérant du nouvel an arrive en remplacement de celui de l'an passé", selon l'explication des vieillards. Dans les crépitements et les scintillements des feux d'artifice, on brûle des baguettes d'encens et les plante sur un petit autel de fortune installé dans la cour, en plein air. Les offrandes sont jolies : un coquelet bouilli avec une rose planté dans le bec, un plat de xôi de couleur rouge (riz gluant coloré avec le fruit de momordique et cuit à la vapeur), alcool, fruits, fleurs et papiers votif. Avec tout ça on fait les adieux à l'ancien génie et accueillir le nouveau, leur exprimant les souhaits de santé et de prospérité pour la famille.

Le Jour de l'An, tout le monde se fait beau avec ses costumes de fête, mais ne sort pas tôt, car on attend le premier visiteur de l'an. Selon la coutume xông dât, quelqu'un qui arrive le premier dans la matinée du premier jour du Têt est regardé comme portant à la famille un "présage" qui peut être "heureux" ou "mauvais". Pour cette raison, les hommes qui ont réussi socialement sont invités d'avance à venir xông dât chez des connaissances, avec un sourire et un souhait de bonne année. Puis, on rend visite aux parents, on distribue des étrennes aux enfants, on adresse des vœux de bonheur aux autres. Dans les civilités cordiales au sein de la famille, un repas copieux est servi avec plaisir de tout le monde.
Les jours suivants sont aussi emplis de joie, de rires et de compliments : visites aux maîtres et amis, flâneries dans la rue, promenades dans le parc, participation aux réjouissances communautaires, comme balançoire, jeu d'échecs, représentation artistique… Et comme toujours, le Têt passe vite.

De nouvelles coutumes joignent

La capitale vietnamienne en voie d'industrialisation n'oublie pas ses coutumes festives traditionnelles. Préservées pour l'essentiel, ces coutumes se modifient cependant à la légère, par la suite de l'évolution d'une économie de marché. La vie s'est nettement améliorée, le marché abonde de marchandises sophistiquées et de produits de consommation courante, les services prospèrent… Tout cela permet qu'on se libère des préoccupations affairées dans l'étape de préparation. Reste le plaisir de faire des emplettes pour s'embellir et embellir la maison.

À côté des anciennes coutumes, apparaissent de nouvelles qui ne manquent pas de charme. La nuit de réveillon, les rues de Hanoi connaissent une animation particulière. Les jeunes affluent sur les lacs de l'Épée restituée, de l'Ouest ou les parcs de Thông Nhât, Thu Lê... là où la ville exécute des feux d'artifice. Les personnes âgées préfèrent aller à la pagode. Mais tous rentrent vers une heure du matin, avec en main un bourgeon ou une jeune feuille verte, symbole de la chance.

Malgré des variations de nuances nées au cours de l'évolution de la vie, les coutumes festives des Hanoiens demeurent toujours magnifiques et admirables, tant autrefois qu'aujourd'hui. Et éternellement !

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