Malgré les nets signes de relance de l'économie nationale, les économistes estiment qu'il y a encore des risques latents et que le Vietnam devra prendre des précautions dans sa politique économique afin d'assurer une croissance durable dans les temps qui viennent. M.Vu Dinh Anh, chef adjoint de l'Institut d'étude du marché et des prix relevant du ministère des Finances, a souligné que la plupart des indicateurs économiques montrent de signes de reprise.

Concrètement, le PIB (Produit intérieur brut) a augmenté de 5,76% au 3e trimestre, contre 3,1% au premier et devrait progresser de 6,8% au 4e pour atteindre 5,2% sur toute l'année. La production industrielle a bondi entre janvier et octobre de 7% et le chiffre d'affaires total de la vente au détail de plus de 10%, contre 6,5% au premier trimestre.

Par ailleurs, la baisse de l'investissement étranger s'est ralentie et n'était que de 12% au cours des dix mois passés, au lieu de 32% au premier trimestre. Selon l'économiste Vu Dinh Anh, la décélération de la hausse de l'inflation, prévue aux alentours de 7 à 8 % sur l'ensemble de l'année, sera bénéfique pour la croissance économique.

Cependant, il a averti des risques d'inflation auxquels le Vietnam pourrait faire face ces prochaines années car les mesures de relance économique déployées cette année ont entraîné une hausse de plus de 30% de l'encours des crédits. Le conseiller économique Bui Kiên Thanh a fait savoir que ce 2e plan de stimulation économique doit se concentrer sur le développement des campagnes où vivent plus de 70% de la population et qui constituent un grand marché potentiel pour les produits domestiques, ainsi que sur le développement des PME qui concentrent 90% des emplois.