Un havre pour les orphelins des rues de Hô Chi Minh-Ville

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Les petits «protégés» du centre, qui peuvent aborder leur futur avec le sourire.

Depuis une vingtaine d’années, l’association Fraternité Europe-Asie redonne confiance et dignité aux enfants défavorisés. Elle a créé huit centres dans tout le pays, dont un à Hô Chi Minh-Ville. Petite visite.

À  première vue, difficile de décrypter cette énième abréviation CEPORER. De quoi peut-il s’agir ? Un groupe de jazz, une équipe de foot, un nouveau réseau social ? Pas si loin, peut-être. CEPORER veut dire Centre de parrainage des orphelins et enfants du  district de Hoc Môn. Dirigé par Hông Tô Huê Lan, le centre a été officiellement fondé en janvier 2012. Son but : travailler en coopération avec les familles et la communauté pour aider les enfants de Hô Chi Minh-Ville à surmonter les difficultés du quotidien. Le CEPORER leur apporte certaines aides financières, un soutien moral et psychologique, et pour ceux âgés entre 15 et 18 ans, une formation professionnelle.

Une quête au jour le jour

Actuellement, l’institution compte 70 orphelins dont 48 enfants parrainés par des bienfaiteurs vietnamiens et étrangers,notamment français. L’association Fraternité Europe-Aide aide en fait le CEPORER  à identifier les potentiels parrains. Le centre est un lieu de vie très animé, rythmé par les visites de ces «anges gardiens» qui apportent réconfort et soutien, notamment pour trouver un emploi stable. D’ailleurs, n’est-ce pas la devise du CEPORER : «Être confiant pour faire son entrée dans le monde».

L’objectif est ambitieux. Mme Huê Lan aimerait aider jusqu’à 200 enfants et adolescents pour cette année, ce qui l’amène à être en perpétuelle recherche de parrains, tant pour les plus petits que pour les plus grands. Elle précise que pour qu’un jeune réussisse à trouver son premier emploi, le soutien financier doit durer entre 3 et 6 mois. Elle propose également que les donateurs «offrent» des visites médicales régulières, et aident à l’achat d’une assurance santé annuelle pour ses petits «protégés».

Les enfants retrouvent le chemin de l’école
 

Hông Tô Huê Lan et de jeunes enfants français en visite au CEPORER de Hoc Môn.

Le CEPORER a fixé le montant d’un parrainage à 500.000 dôngs par mois et par enfant, sur une durée souhaitable de trois ans. La gérante précise que 400.000 dôngs  vont directement à l’enfant, le reste permet de couvrir les frais de fonctionnement et l’ensemble des programmes ludiques. Mais elle a précisé que le centre est aussi reconnaissant de recevoir des dons en nature, tels que des vêtements et du matériel scolaire, ou sous forme de services, par exemple en proposant des offres de stage en entreprise.

Depuis 2011, l’institution à Hô Chi Minh-Ville a permis à ces enfants de retrouver le chemin de l’école, et à redonner confiance en eux. Symbole même de cette réussite, la création d’un groupe de danse qui contribue largement à leur socialisation. Il en va de même pour le cours régulier de création de fleurs artificielles en mousseline, leur permettant de les sensibiliser aux métiers manuels et de gagner un petit revenu d’appoint.

Mme Huê Lan explique que les fonds récoltés permettent également de financer les activités régulièrement organisées, notamment des concours de cuisine et de peinture, des spectacles, ou encore le voyage annuel en été. Quand elle a un peu de temps libre, elle le consacre à enseigner le savoir-vivre et les droits de l’enfant.

Pour rappel, l’association Fraternité Europe-Asie a ouvert des centres similaires à Hanoi, Hà Tinh, Tam Ky, Dà Nang et à Long An. Pour plus de renseignements : ceporer.hocmon@gmail.com
 
Texte : Hervé Fayet
Photos : CEPORER Hoc Mon

(Source media: Le Courrier du Vietnam

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