Viêt Nam : voyage au sixième ciel

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Viêt Nam : voyage au sixième ciel

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Huit passagers sur une jonque, penchés et attentifs à la valse des doigts agiles du chef cuisinier du bord. Objectif : apprendre à faire soi-même les nems. Cette spécialité est au Viêt Nam ce que la pizza est à l’Italie. Incontournable. Mais le rapprochement s’arrête là. « La pizza est un plat de pauvre pêcheur napolitain, le nem une friandise d’empereur, popularisée par la hausse du pouvoir d’achat des Vietnamiens », précise doctement l’interprète. Nous sommes en baie d’Halong, au nord du pays, et le soleil couchant s’infiltre entre les masses rocheuses couvertes d’une jungle impénétrable. Équipés de fins gants transparents, nous reproduisons les gestes précis du cuisinier, mais à vitesse lente. Pas question de réaliser cent pièces à l’heure

Une nature sauvage et préservée La visite de la baie d’Halong est incontournable. Classée au Patrimoine mondial de l’humanité, elle se visite depuis Hanoï très facilement. Tous les hôtels et les agences proposent de passer la nuit sur une jonque. Le tarif varie en fonction du confort et des prestations, mais reste raisonnable au regard des merveilles présentées. La nouveauté ? L’arrivée de compagnies qui affrètent des jonques luxueuses, comme Paradise Cruises par exemple. À bord, service étoilé, massages et jacuzzi, mais surtout programme de visites hors des sentiers battus. Un argument de poids car plus de quatre cents jonques, de toutes tailles, opèrent dans les mêmes eaux. Certaines font discothèque et karaoké la nuit ! Sympathique, mais pas très romantique !           Si la contemplation d’un coucher de soleil sur une plage de sable immaculé, bercé par le clapot timide de la mer de Chine méridionale vous inspire, le Viêt Nam présente à son catalogue des lieux dignes des Seychelles ou de l’île Maurice. Comme ce Six Senses Hideaway Ninh Van Bay, près de Nha Trang, la plus belle cité balnéaire du pays. Sur une presqu’île inaccessible par la route, à vingt minutes en bateau, dans une nature sauvage et préservée, se nichent ses 54 villas. Adroitement dispersées autour d’une baie de sable de corail, toutes en accès direct sur la mer, chacune dispose de sa piscine et d’un majordome attaché. On se déplace en voiturette de golf avec chauffeur ou à vélo. Tout est pensé, voire « médité », pour votre tranquillité absolue. Les villas, dont la taille varie de 157 m2 à plus de 200 m2, sont construites en bois massif et chaume de palmier tressé. Côté bonne chère, poissons et crustacés débarquent d’un canot au pied des cuisines. La brigade confectionne des plats « fusion » extrêmement raffinés qui marient les saveurs de l’Indochine à l’équilibre de l’Occident. Le personnel, pléthorique et attentif, vous entoure, vous « enveloppe » pour rendre le séjour inoubliable. Quatre nuits sur place sont hautement recommandées pour apprécier le concept slow life des créateurs, l’Anglo-Indien Sonu et son épouse suédoise, Eva Shivdasani. Certes, vivre dans ce paradis n’est pas donné. Mais il existe une alternative dans la ville colorée de Nha Trang avec le Ana Mandara Nha Trang, un hôtel magnifique niché au sein de deux hectares de jardins donnant directement sur la plage. L’idéal pour rester en prise directe avec la réalité vietnamienne. Ce Viêt Nam qui, des lueurs de l’aube à tard dans la nuit, circule, commerce et trafique avant de se réunir, la nuit tombée, autour d’un karaoké et d’une bonne bière. Alors le paradis oui, mais, de grâce, laissez ouvertes les portes du purgatoire.

Jean-Yves Boulain

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