Vitry-sur-Seine - La carte vietnamienne du 94 pour sauver le thé Eléphant

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Vitry-sur-Seine - La carte vietnamienne du 94 pour sauver le thé Eléphant

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Et si le salut des ouvriers de l’usine Fralib de Gemenos (Bouches-du-Rhône) passait par le Val-de-Marne? Le département s’est en effet immiscé dans ce dossier emblématique de la crise industrielle française en proposant son aide au projet de reprise de l’entreprise par ses salariés. Depuis deux ans, des salariés occupent le site de cette filiale d’Unilever, dédiée à la fabrication des thés Lipton et Eléphant, pour protester contre un plan de liquidation.

Mais leur projet alternatif de société coopérative et participative (Scop) se heurte à plusieurs difficultés.
 
Si les salariés ont obtenu l’acquisition des locaux par la communauté urbaine de Marseille et la cession des machines pour 1 € symbolique, la question de l’approvisionnement en thé reste notamment à régler. C’est sur ce volet qu’intervient le conseil général du Val-de-Marne après que son président (PC), Christian Favier, a visité le site de Gemenos en mars dernier.
 
Les salariés de Fralib rencontrent les producteurs
 
« Dans le cadre de la coopération qui existe entre le département et la région vietnamienne de Yen Bai, nous avons mis en relation des producteurs locaux de thé et les salariés de Fralib », explique Christian Favier, en marge de la journée parlementaire du PC qui se tenait hier à Vitry-sur-Seine et à laquelle participaient des salariés de Fralib. Une première rencontre entre Vietnamiens et Provençaux s’est faite à Créteil en mai dernier avant qu’un représentant des Fralib ne se rende à Yen Bai il y a quinze jours. « J’ai notamment visité une usine de traitement de thé et des exploitations, raconte Olivier Leberquier, délégué CGT à Fralib. Certains théiers ont plus de 300 ans et produisent un thé de très bonne qualité. »
 
Pour le syndicaliste, la filière vietnamienne fait sens au-delà des atouts gustatifs. « Ils ont besoin d’écouler leur production et on la ferait venir directement à Marseille ce qui redonnerait de l’activité au port, détaille Olivier Leberquier. Actuellement, Unilever achemine du thé du Sri Lanka et d’Inde par Anvers (Belgique), avant de le traiter dans une usine en Angleterre, puis de le conditionner à Bruxelles (Belgique) ou Katowice (Pologne) et de le commercialiser sur le marché français. »
 
Quant à Christian Favier, il défend le rôle du département dans ce dossier pourtant éloigné du Val-de-Marne. « La coopération décentralisée rentre tout à fait dans la compétence des conseils généraux. En l’espèce, c’est du gagnant-gagnant : ça aide nos partenaires vietnamiens et ça peut permettre à une entreprise française de maintenir sa productivité. »

(source: www.leparisien.fr)
 

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