Confronté à une histoire tumultueuse, le Vietnam panse, désormais, ses plaies. Si aujourd’hui, le parti communiste impose encore son hégémonie, le pays tend à s’ouvrir au monde. Bien plus qu’un dragon, le Vietnam s’apparenterait finalement à un phoenix en pleine résurrection, prêt à ravir nos sens.

Concentré de paysages spectaculaires

Du nord au sud, le Vietnam affiche une multitude de visages différents mais toujours resplendissants. L’épopée paysagère débute avec les vertigineux sommets septentrionaux, de la région de Sapa. Sur cette terre escarpée, les rizières en terrasse offrent des points de vue spectaculaires sur les villages traditionnels, blottis au creux de la vallée. Plus au centre, pics dentelés et croissants de sable blanc se font face sous les rayons bienveillants du soleil. Ici, la silhouette du pays s’alanguit entre la mer de Chine et la chaîne montagneuse de l’Annam. Ce géant de calcaire dissimule un entrelacs de grottes et de cavernes inouï, protégé par le parc national de Phong Nha et sacré au patrimoine mondial de l’Unesco. Enfin, la région du sud, est celle du légendaire delta du Mékong. Constellée de cours d’eau abondant du fleuve, celle-ci déploie une nappe verdoyante sur laquelle affleurent champs de rizières, cannes à sucre et cocotiers, pour des reflets incomparables.

Une culture plurielle

Pas moins de 54 ethnies se partagent le territoire vietnamien, parmi lesquelles les Viets. Originaires du nord du pays, ils représentent 86 % de la population et sont installés le long des plaines fertiles. Mais il y a également les Khmers, qui venus du Cambodge sont, eux, établis dans le sud. Cette diversité a favorisé l’émergence d’une culture extrêmement riche, nourrie par les coutumes et les croyances de chaque peuple. Une authenticité qui s’apprécie notamment à Hôi An, où architecture en bois, palanches - bâton de bois porté sur les épaules auquel on suspend deux poids - et chapeaux coniques achèvent le décor.

À cela s’ajoutent les nombreuses influences étrangères, importées par les civilisations qui, au fil des siècles, ont pris possession du pays. La capitale, Hanoï, se fait ainsi le miroir du passé dans lequel se confondent influences chinoises et françaises. Les pagodes, comme celle de Trấn Quốc érigée au 6e siècle, hérissent leurs toits incurvés face aux églises et aux cathédrales. L’architecture orientale du vieux quartier des "trente-six rues" laisse soudain place au style Renaissance de l’opéra, construit sur le modèle du Palais Garnier à Paris. Une dualité qui se savoure jusque dans l’assiette. Si les saveurs de la cuisine vietnamienne sont révélées par le Yin et du Yang, elles laissent entrevoir l’empreinte de la gastronomie française. Ainsi, la soupe pho, qui fait bouillonner le pays, puise ses origines auprès du traditionnel pot-au-feu, d’où sa prononciation « soupe feu » en phonétique.

Entre paysages de carte postale multicolores et patrimoine culturel hors du commun, le Vietnam est un pays kaléidoscopique qui n’a pas fini de nous surprendre.

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