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Les pesticides : une arme dans la guerre du Viêtnam

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Les pesticides : une arme dans la guerre du Viêtnam

La guerre du Viêtnam reste la "plus grande guerre chimique expérimentale de tous les temps" selon l'amiral américain Elmo R. Zumwalt, commandant des forces navales au Vietnam. En effet, "l'agent orange", un puissant défoliant a été utilisé massivement par les américains et leurs alliés de 1961 à 1971, au Viêtnam, au Laos et au Cambodge pour priver l'ennemi de la couverture végétale et détruire ses récoltes. 77 millions de litres ont ainsi été déversées sur près de 3 millions d'hectares... Or, la fabrication de "l'agent orange", en théorie inoffensif pour l'Homme, nécessite une dioxine à l'origine de maladies de la peau, de cancers et de malformations qui auraient fait entre 2 et 5 millions de victimes (Guerres & Histoires, août 2012). Aujourd'hui encore, les effets de cette dioxine particulièrement résistante se font sentir.

Début août 2012, après plus de 40 ans de déni, pour la première fois, les Etats-Unis se sont engagés dans une opération de dépollution sur l'ancienne base américaine de Danang, dans le centre du Vietnam (un des trois sites les plus contaminés du pays). Celui-ci présente des concentrations toxiques 400 fois supérieures aux normes acceptables.

Une pollution planétaire

Les résidus industriels chimiques et les pesticides sont transportés sur des milliers de kilomètres via le cycle de l'eau et les masses d'air comme en témoigne la contamination des Inuits du Grand Nord Canadien qui vivent pourtant de chasse et de pêche. Les bébés inuits nourris au sein développent jusqu'à quinze fois plus d'otites que ceux du Québec Sud (DEWAILLY E. et al, 2000).

En 1989, l'OMS estimait que les pesticides étaient à l'origine d'un million d'empoisonnements graves et de 220 000 morts par an dans le monde. En août 2007 la célèbre revue médicale "The Lancet" publie même une étude montrant que le suicide aux pesticides fait 300 000 morts par an dans les campagnes asiatiques. Les pays développés qui utilisent 80% des quantités de pesticides ne comptent que la moitié des cas d'intoxication.

Les troubles aigus concernent principalement les muqueuses, la peau, le système digestif et le système respiratoire.

Les pesticides présents dans tous les écosystèmes

Avec des décennies d'agriculture industrielle polluante, des millions de tonnes de pesticides ont été déversées sur les cultures en France, intégrant toutes les composantes de la biosphère : eau, sol, air, végétation, animaux et Homme.

Ainsi, 96% des eaux de surface et 61% des nappes phréatiques en contiennent (IFEN, 09/2006). Ce qui nuit à la qualité de l'eau potable au robinet, mais aussi à quelques eaux de sources et minérales vendues en bouteille.

La Concentration Maximale Admissible (CMA) pour les pesticides dans l'eau distribuée au robinet est de 0,1 µg/l/pesticide et de 0,5 µg/l pour tous les pesticides selon la réglementation européenne (directive 98/83/CE). Cette valeur est dépassée pour des millions de français chaque année (Ministère de la Santé).

L'eau de pluie et le brouillard peuvent contenir respectivement de 0,1 µg/l jusqu'à 14 µg/l de pesticides d'après des relevés de l'INRA (Environnement Magazine, 2000). Une étude d'AirParif de 2007 a même retrouvé une vingtaine de pesticides différents dans l'air de Paris !

En effet, lors de la pulvérisation sur les cultures, on estime que 25 à 75%, voire plus, des quantités se dispersent dans l'atmosphère.

On retrouve par conséquent des résidus de pesticides dans nos aliments comme en témoignent les chiffres suivants :

Les pesticides contaminent l'eau

Les pesticides utilisés terminent généralement leur parcours dans les cours d'eau environnants, avec un effet négatif sur la faune et la flore locales. Plusieurs études ont en effet montré que ces pesticides sont à l'origine d'une hécatombe de la biodiversité des milieux aquatiques. Ainsi, une étude publiée dans la revue PNAS de l'Académie américaine des sciences met clairement en évidence le lien entre la présence diffuse des pesticides dans un milieu et la perte d'espèces qui est observée. Jusqu'à 42 % de la biodiversité locale des invertébrés dans les cours d'eau peut être réduite par les pesticides ! Des éléments importants de la chaîne alimentaire, comme les éphémères et les libellules sont particulièrement touchés. Du point de vue des chercheurs, l'évaluation des risques induits par l'introduction des pesticides dans l'environnement doit être réévaluée, les normes redéfinies et les textes de lois révisés...

Les pesticides : les risques sur la santé

Des pesticides dans l'air intérieur

Notons que l'air des maisons peut être plus pollué que l'extérieur. En effet, de nombreux produits de traitement utilisés par les jardiniers sont rapportés à l'intérieur des habitations par leurs occupants et leurs animaux domestiques (Nishioka, 2001).

Ces résidus, remis en suspension et qui perdurent sur les sols (notamment les moquettes et les tapis) constituent alors des risques notables pour les plus jeunes qui les respirent et les ingèrent alors que leur organisme est bien plus vulnérable.

Cette constatation n'est pas une fatalité puisque le jardinier dispose de moyens simples et économes pour prévenir ces risques sur notre santé.

De surcroît, les insecticides ménagers (bombes aérosols, boîtes appâts, colliers antiparasites...) sont autant de sources nocives pour notre santé.

Les risques des pesticides sur notre santé

Notre corps est imprégné de pesticides, ainsi tout adulte européen héberge jusqu'à 500 produits chimiques industriels différents qui se sont accumulés dans les graisses. Un grand nombre sont des pesticides.

Les POP se retrouvent dans les tissus adipeux, le cerveau, le sang, le lait maternel, le fois, le placenta, le sperme et le sang du cordon ombilical.

En France, les principaux polluants du lait maternel, qui reste un bon indicateur de la contamination de l'ensemble de l'organisme, sont le HCH et le DDT pourtant inutilisé depuis près de 30 ans.

En Grande-Bretagne, en 1997, 99% des échantillons de tissus adipeux contenaient un dérivé de DDT.

Différentes études révèlent ainsi que les populations sont massivement contaminées.

Une enquête annuelle de 2009 du gouvernement bangladeshi sur la situation sanitaire du pays a révélé que les empoisonnements liés aux pesticides étaient l'une des principales causes de décès. Les victimes méconnaissent les précautions d'utilisation et réutilisent les contenants.

Une étude hollandaise de novembre 2000 révèle que 2% des enfants (0 à 6 ans) hollandais (soit un effectif d'environ 20 000) reçoivent une dose supérieure à la Dose Journalière Admissible (DJA) et 2% une dose suffisante pour déclencher des symptômes d'empoisonnement par la consommation de fruits et légumes. Pour autant, la norme européenne (100 µg/kg/pesticide/j) n'est jamais dépassée, preuve qu'elle n'est pas adaptée.

Une même étude a été conduite aux Etats-Unis par l'ONG EWG en 1998 : plus de 600 000 enfants absorberaient chaque jour une dose de pesticides organophosphorés supérieure au maximum toléré par l'EPA (Agence de Protection de l'Environnement).

Ces résultats pourraient être facilement transposés à la France...

Pesticides : les risques pour les professionnels

"En milieu professionnel, la voie cutanée représente la principale voie d'exposition (environ 80%). L'exposition par voie respiratoire existe lors de circonstances particulières d'application (fumigation, utilisation en milieu fermé). L'exposition peut se produire à différents moments : manutention, préparation, application, nettoyage, ré-entrées (tâches effectuées dans des zones traitées), mais les plus exposants sont la préparation des bouillies ou mélanges et les tâches de ré-entrées. En population générale, la voie orale est souvent considérée comme la principale voie d'exposition à travers l'alimentation" (INSERM)

Pesticides et cancers

Depuis la fin des années 80, les cancers sont devenus la première cause de mortalité (13% en 2008, OMS, 02/2012). L'incidence du cancer a augmenté de 63% en 20 ans et la majorité de ces nouveaux cas sont liés à des facteurs environnementaux ((Lichtenstein et al. 2000). Bien que le cancer du poumon soit le premier responsable, les pesticides représenteraient un risque croissant et significatif selon un certain nombre d'études épidémiologiques.

Selon l'INSERM, "L'expertise collective a ciblé 8 localisations de cancer : 4 cancers hématopoïétiques, ainsi que les cancers de la prostate, du testicule, les tumeurs cérébrales et les mélanomes."

Pesticides et maladies neurodégénératives

Selon l'INSERM, "une augmentation du risque de développer une maladie de Parkinson a été observée chez les personnes exposées professionnellement aux pesticides. Un lien a pu être mis en évidence notamment lors d'une exposition aux insecticides et herbicides. L'association avec les fongicides n'a, à ce jour, pas été mise en évidence mais le nombre d'études est nettement moins important."

Pour les autres maladies neurodégénératives, les résultats sont plus contrastés. Par exemple, dans le cas de la maladie d'Alzheimer, les résultats des études de cohortes sont convergents pour révéler un excès de risque quand les études cas-témoins sont peu robustes. Quant à la sclérose latérale amyotrophique, trop peu d'études sont disponibles pour conclure.

Effets des pesticides sur la grossesse et le développement de l'enfant

Selon l'INSERM, "Il existe maintenant de nombreuses études épidémiologiques suggérant un lien entre l'exposition prénatale aux pesticides et le développement de l'enfant, à court et moyen terme. La littérature suggère une augmentation significative du risque de morts foetales (fausses-couches) ainsi qu'une augmentation du risque de malformations congénitales lors d'une exposition professionnelle maternelle aux pesticides. D'autres études pointent une atteinte de la motricité fine et de l'acuité visuelle ou encore de la mémoire récente lors du développement de l'enfant. Enfin, une augmentation significative du risque de leucémie et de tumeurs cérébrales a été mise en évidence dans les méta-analyses récentes."

Effets des pesticides sur la fertilité

Selon l'INSERM, "le lien entre certains pesticides (notamment le dibromochloropropane), qui ne sont plus utilisés, et des atteintes de la fertilité masculine a été clairement établi mais de nombreuses incertitudes subsistent en ce qui concerne les pesticides actuellement employés. Le lien entre pesticides et infertilité chez la femme est mal connu et mériterait d'être mieux étudié."

Or, les pesticides sont des produits chimiques destinés à tuer, il est donc assez logique qu'ils soient nocifs pour notre santé...

Dose et empoisonnement

 

La toxicité d'une substance chimique peut être évaluée par la relation dose-réponse. Généralement, la relation dose-réponse est monotone et croissante avec la dose, comme c'est le cas de la toxicité aiguë. Le principe de la monotonie de la relation dose-réponse s'est imposé chez les toxicologues et les écotoxicologues comme un dogme incontournable permettant, entre autre, de valider les études de toxicité. Cependant, à faibles doses, et plus spécialement en exposition chronique, les pesticides peuvent présenter des profils de toxicité inattendus qui remettent en cause le dogmatique principe d'une toxicité qui croît avec l'intensité de l'exposition à un toxique. De fait, selon le principe de Paracelse, c'est bien la dose qui fait le poison, mais pas toujours dans le sens attendu. Ainsi, le fait de diminuer l'exposition n'implique pas forcément une protection des individus à faibles doses.

Les Hommes ne sont pas les seuls touchés et les animaux qui contribuent à l'équilibre des écosystèmes souffrent également de cette pollution.

Les risques sur les animaux

De nombreux animaux s'intoxiquent avec les pesticides : éléphants en Inde, moineaux, insectes (abeilles) dont les populations peuvent chuter de 80% après épandage et dauphins en Europe, grenouilles en Amérique du Nord, goélands, poissons...

Par exemple, selon des scientifiques du WWF, l'orque serait dorénavant le prédateur le plus pollué d'arctique, devant l'ours blanc. En effet, les graisses de ces animaux qui se situent au bout de la chaîne alimentaire, cumulent des quantités inquiétantes de pesticides qui transitent par les oiseaux migrateurs et les eaux de surface.

 

Les oiseaux sont aussi directement touchés par les pesticides : rien qu'aux Etats-Unis, 72 millions d'oiseaux meurent chaque année de l'ingestion de pesticides épandus (United States Fish and Wildlife Service, 01/2011). De plus, un nombre inconnu et probablement supérieur d'oiseaux perdent la vie, intoxiqués par les polluants présents dans les poissons qu'ils mangent. Enfin, une grande partie de ces oiseaux morts laissent des petits qui n'ont aucune chance de survie sans nourriture et protection...

Le comble, c'est que certains chercheurs estiment que sur les 2,5 millions de tonnes de pesticides répandues chaque année dans le monde, seulement 0,3% atteignent effectivement leur cible. Le reste (99,7%) touche toutes les autres espèces vivantes avec des conséquences multiples :

 

    affaiblissement des défenses immunitaires

    baisse de la fertilité

    modification des comportements

    malformations

    raréfaction des sources de nourriture souillées

    empoisonnement direct

 

Notons que des insecticides nuisent à l'activité d'organismes essentiels pour la fertilité des sols comme les bactéries, champignons, algues, verts de Terre, insectes...

 

Pour autant, certaines espèces deviennent de plus en plus résistantes encourageant l'application de produits plus concentrés, plus toxiques et/ou en plus grande quantité...


 Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/ecologie/alimentation/pesticides.php

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