L’automobile au Vietnam

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L’automobile au Vietnam

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Présentation, Marché et AnalyseCourte histoire de l'automobile au Vietnam et voitures de collection de 1900 à 1975Le groupe automobile français CITROEN revient au VietnamASEAN Le Forum automobile

             

               
 

 Présentation, Marché et Analyse
 

Un article proposé par Iceman, membre de Cap-Vietnam , voir son blog

Présentation:

Le Vietnam est un pays encore quasi inexistant sur les cartes des constructeurs automobiles. Et pourtant, il y a toutes les raisons de s’y intéresser de par sa position privilégiée, sa main d’oeuvre qualifiée et sa population. Mais voyons aussi comment le Vietnam peut développer ses transports sans créer une pollution endémique.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas ce merveilleux pays, rappelons un peu quelques données géographiques et démographiques.

En forme de S, situé au sud de la Chine, à l’est du Cambodge et de la Thailande et au nord de la Malaisie, le Vietnam se présente comme un carrefour idéal entre tous les transports maritimes d’Asie du Sud Est. Peuplé de 87Millions d’habitants (ce qui en fait le 13ème pays au monde), le pays est jeune, l’age médian étant de 26ans. L’espérance de vie y est supérieur à 70 ans et la croissance de la population maitrisée à 1%. Le gouvernement est communiste depuis l’indépendance et a évolué comme le grand voisin chinois vers l’économie de marché. L’ouverture tardive du pays et les guerres ont laissé encore des traces mais le pays avance vite, très vite, comme le montre la croissance de son PIB (+7,8% juste avant la crise).

Allez, si vous n’êtes pas endormis par tous ces chiffres, passons maintenant à la situation des transports. Les chiffres sont une chose mais la vie, elle, montre bien plus. Le chemin de fer est présent avec comme colonne vertébrale une ligne nord sud, encore vétuste dans certaines régions mais en phase de modernisation. Un projet de train à grande vitesse à été lancé. Les prix des billets étant raisonnables, c’est un moyen de transport prisé par les couches populaires de la population pour les grands déplacements.

Car comme beaucoup de pays d’Asie, c’est avec la moto que l’on se déplace. Ce sont principalement des motos Honda Dream, ou leurs clones mais depuis peu on trouve des scooters d’origines taiwanaises et chinoises. A signaler que Piaggio a installé des lignes de fabrication dans le pays. Cela ne va pas être sans influence sur la manière de conduire et de se déplacer en voiture, comme on le verra un peu plus tard. Les motos sont si nombreuses dans les villes qu’il faut créer des parkings, gardés par des vigiles,  peu couteux pour l’utilisateur de deux roues. Les deux roues y sont alignés avec une régularité étonnante pour nous, français.

Pour celui qui veut voyager un peu plus loin là où il n’y a pas de train, il reste les bus. Des vieux bus vétustes,le réseau passe vite à des bus chinois ou coréens plus modernes qui partent à l’assaut des routes goudronnées sillonnant le pays.

On rajoutera à cela les taxis, pour les grandes agglomérations. On retrouve de grandes compagnies nationales dans tout le pays et d’autres plus locales. Les voitures sont récentes et relativement confortable mais nous verrons ça plus en détail ensuite.

Il reste l’avion pour les personnes les plus riches pour atteindre les villes principales. Pour résumer, les villes desservies sont essentiellement des ports. Il reste le cas particulier de Dalat, ville de montagne très prisée pour son climat et son histoire. Le pays a deux pôles principaux : Hanoi au nord et Ho Chi Minh Ville (ex Saigon) au sud. Une bipolarité qui n’est pas sans conséquences dans le développement des transports, la rivalité entre les deux villes créant une émulation au détriment d’autres grandes cités portuaires.

Voilà pour la présentation des moyens de transports principaux du pays. Mais focalisons nous sur les routes, puisque c’est grâce à elle que la population se déplace en majorité et qu’elle permettent aussi le transport des marchandises jusque dans les ports, à partir de l’intérieur des terres.

Quand on parle de marchandises, il faut rappeler que le Vietnam est un pays encore très rural. Le sud, notamment est riche en cultures maraichères et rizicoles qui transitent par le delta du Mekong en bateaux. Mais les industries agroalimentaires s’installent à proximité et font face à des problèmes de transport. La confection est une autre industie importante pour le pays, avec les ressources halieutiques (poissons en français …) et pétrolières. Le transport est donc un enjeu majeur pour le développement de ce pays.

Dans l’épisode suivant nous verrons les projets en cours, le marché automobile en détail ainsi que son développement possible.

 

Le marché

Dans le précédent article, nous avons vu une présentation des transports présents au Vietnam. Difficile toutefois de tout dire en quelques lignes sur un si grand pays. Voyons maintenant le marché automobile et notamment l’utilisation de l’automobile qui n’est pas sans rappeler la Chine d’il y a quelques années.

L’utilisation de l’automobile est encore minoritaire par rapport à la moto, comme nous l’avons vu. S’il y a beaucoup de bus et de camions/caminonettes, il y a encore très peu de voitures particulières. Il faut scinder le marché en trois parties :

- Les véhicules de flottes / Taxis : il y en a énormément répartis en grandes compagnies essentiellement nationales. Ce sont des petites berlines à coffre et des minivans/monospaces selon une répartition 75/25%. Les véhicules sont récents de conception, avec des suspensions robustes car il faut rappeler une chose : La mousson est très présente dans cette région et si les routes sont bien goudronnées, le sol travaille beaucoup et il n’est pas rare de trouver des creux et dénivélations importantes dans la chaussée. Ces véhicules roulant beaucoup, il est nécessaire de pouvoir les entretenir facilement et à peu de frais. Toyota se taille la part du lion mais juste après on trouve Hyundai. Trois modèles sont courrants : Toyota Vitz (notre Yaris à coffre), Hyundai Accent (l’ancètre de l’i20 à coffre) et le minivan/monospace Toyota Innova (qu’on pourrait comparer à une version rustique d’un Grand Scenic)

- Les véhicules Premium : aussi étonnant que cela puisse paraître, le riche vietnamien est prêt à payer toutes les taxes possibles pour un véhicule premium. Oui, on trouve tous les modèles haut de gamme de Mercedes, BMW, Lexus et un peu d’Audi : Classe S, E, R, ML, Series 5, 7, X5 et LS ainsi que Q7. C’est très comparable au marché chinois des beaux quartiers ( lui même très différent du reste du pays) avec des véhicules à fort pouvoir statutaire n’hésitant pas à rajouter des chromes et dans des couleurs blanches ou noires.

-Les véhicules particuliers : Ils sont encore peu nombreux mais des tendances sont visibles. Ce sont des voitures avec coffre de la taille du segment M1 ou M2. Quelques exemples : Toyota Corolla, Camry, Honda Civic, Accord, Ford Focus…Là encore, il faut afficher un statut mais ces véhicules ne sont pas touchés par les même taxes que les premiums car construits en CKD (Completly Knocked Down : c’est à dire que les pièces arrivent détachés et que seul le montage est fait dans le pays). Mais c’est aussi la catégorie qui évolue le plus : Avant la crise mondiale, il n’était pas rare d’avoir des progressions de vente de plus de 50%, voir 100%, montrant que le pays rattrape à vitesse grand V son retard. Les chiffres issus de l’association des constructeurs automobiles montrent là encore une domination de Toyota (30%  du marché) suivi par Honda (en baisse), Ford, Hyundai/Kia et Chevrolet. Mais le marché est toujours dans une tendance baissière car il n’y a aucune incitation de l’état. Rappelons tout de même que la tendance était à plus de 60% d’augmentation avant la crise mondiale avec des pics à 100%.

Le réseau de garages: Autant on trouve des concessions de grandes marques dans les grandes villes, autant il est plus rare de trouver des ateliers et garages dans des contrées plus éloignées. Les habitudes de réparer soit même sa moto valent aussi pour les voitures et le système D est une seconde nature. Un véhicule de conception robuste et simple a donc plus de chance de trouver preneur auprès d’un propriétaire, si ce n’est pas du premium. Il n’est pas rare de trouver des ateliers multimarques bien loin de nos standards. Pour le premium les choses sont comparables à nos garages et le propriétaire veut avant tout du service, du confort.

Le réseau de station service est suffisant sur les grands axes mais la qualité des carburants n’est pas toujours à la hauteur (problème d’encrassement des cuves, notammment…)

La conduite : L’infrastructure routière est bien différente de l’Europe occidentale, les contraintes étant elles mêmes bien supérieures. Il y a peu de feux tricolores et ils ne sont pas toujours respectés. La profusion de motos oblige à partager le trafic en voies différentes sur certains grands axes. Mais ce qui est frappant c’est le fait que les conducteurs conduisent beaucoup en « sous régime ». On limite les a-coups, les accélérations brutales pour une conduite régulière et en douceur. C’est une habitude prise par le déplacement en moto ou on joue beaucoup sur l’anticipation. La vitesse moyenne est peu élevée et il est rare de dépasser le 80Km/h même sur des routes dégagées. La conduite oscile plutôt entre 35 et 60km/h en 3ème, 4ème ou 5ème vitesse. Paradoxalement, on ne trouve pas de boite de vitesse automatiques / CVT qui pourraient être adaptés et cela pour une raison simple : c’est vu comme plus compliqué à réparer.

Les constructeurs présents : D’autres constructeurs sont membres de l’association des manufactures automobiles du Vietnam (VAMA): Mercedes par exemple est implanté mais cela couvre aussi les utilitaires. Il a toutefois enregistré les plus fortes progressions des derniers mois. Nous retrouvons GM Daewoo(Chevrolet) , Isuzu, Suzuki et Mitsubishi. Ainsi les grands groupes sont quasiment tous installés dans ce marché en devenir.

Les absents :

  • Si Suzuki est présent, l’essentiel du groupe VAG est absent du moins officiellement. Si on croise quelques Audi, ce sont des modèles achétés unitairement et pas encore via un réseau de distribution construit. La proximité de la Chine peut laisser penser que le constructeur peut rapidement s’implanter sur ce marché en devenir
  • Quelques discussions m’ont permis de constater que les marques françaises, bien qu’absentes, ont encore un peu d’aura. Peugeot et Citroen pourraient proposer des modèles premium sans que cela choque. Renault est jugé comme une marque plus populaire, sans doute parce que les quelques anciens se souviennent des Traction, 403…et 4CV dont certains modèles roulent encore ou sont exposés dans des musées.
  • Avec la proximité de la Chine, ou pourrait s’attendre à une profusion de véhicules de ce pays. Il n’en est rien pour plusieurs raison : On veut une valeur sure ; On veut un véhicule statutaire et la Chine n’en a pas ou peu dans sa production. La production chinoise est donc cantonée aux camions et autobus, du moins pour l’instant…
  • Et oui, pas de Fiat ou de Chrysler. Ce groupe est peu présent dans la zone asie et arrive déjà tardivement en Chine.

 

Analyse

L’analyse des chiffres de Novembre 2010 est intéressante à plus d’un titre et en apprend aussi sur les évolutions futures du marché en Asie du sud-est.

Au mois de Novembre 2010, le marché automobile vietnamien s’est écroulé de -10% par rapport à 2009. La reprise n’est donc pas encore là. Sur l’année 2010, cela représente une baisse de -6% par rapport à 2009 sur la vente de véhicules hors véhicules commerciaux. Fin décembre, les ventes totales devraient atteindre péniblement 110000 ventes. Le chiffre reste modeste et marque une stagnation mais il faut se souvenir qu’en 2007, avant la crise, les ventes étaient inférieures de moitié.

Regardons maintenant la nouvelle répartition par marque.

Il faut rappeler au passage que les marques sont vendues, un peu comme en Chine, via des Joint Venture. Ainsi, derrière la marque Mekong, il faut voir Fiat et Ssangyong. Pour VMC, c’est BMW, Kia et Mazda. Etc…

La hiérarchie n’a pas bougée mais la marché a beaucoup changé pourtant :

  1. Toyota
  2. Truong Hai (Hyundai-Kia)
  3. GM Daewoo
  4. Ford
  5. Honda
  6. Mercedes-Benz Vietnam
  7. VinaStar (Mitsubishi)
  8. VMC (BMW, Mazda, Kia)
  9. Mekong (Fiat, Ssangyong, PMC)

Les deux premiers constructeurs se partagent à eux seuls 50% du marché et les 3 premiers en ont quasiment trois quarts. Mais seuls Toyota, Hyundai-Kia ont vu leurs ventes progresser. A noter que Suzuki n’apparaît pas dans ce classement mais est présent dans les véhicules utilitaires et commerciaux. Fiat a des ventes quasi confidentielles.

Regardons maintenant les modèles concernés avec les ventes annuelles et la part de marché.

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Regarder ces chiffres bruts ne permet pas d’apprécier la disparité du marché entre le nord, le sud et le centre. Il faut se rappeler que les ventes sont réparties entre les zones ainsi : 47% au nord, 11% au centre et 42% au sud.

Globalement, les ventes par catégories de véhicules sont les suivantes :

  • Compact 4 portes (type Clio ou 206  4 portes ) :        32%
  • SUV 7 places (type Toyota 4Runner)                         22%
  • Urbaine 5 portes (type Kia Picanto)                           18%
  • Van 7 places (type Renault GrandScenic rustique)    15%
  • Familiale 4 portes (type Citroen C5)                           8%
  • SUV 5 places (Type Toyota RAV 4)                          5%

Mais si le Nord et le centre sont très friands des compacts et urbaines, le sud préfère les SUV 7 places et les Vans. On voit également la part conséquente des véhicules de flotte, les compacts 4 portes et les Vans 7 places étant prisés par les taxis et navettes privées.

Par marque, la répartition est la suivante sur les véhicules non commerciaux avec le top 25 des ventes :

  • Toyota :                             57%
  • GM Daewoo :                   16%
  • Truong Hai Kia :             15%
  • Ford :                                  8%
  • Honda :                               3%
  • Vinastar Mitsubishi :    2%

Les disparités entre les régions sont encore très fortes avec un Nord et un Centre qui prisent beaucoup les marques Coréennes Kia et Daewoo, tandis que le Sud préfère Toyota (2/3 du marché) et Ford.

Si Honda chute progressivement, c’est surtout par le manque de modèles cohérents avec la demande : une berline 4 portes un peu trop chère et un SUV 5 places peu recherché en dehors du sud. Daewoo, Toyota et Hyundai Kia ont une politique très différente avec une gamme pléthorique touchant à la fois les urbaines bon marchés et les familiales plus luxueuses et valorisantes. Si la Chevrolet/Daewoo Captiva (SUV 7 places) n’apparaît pas dans le top 25 par modèle, au cumul des motorisations, elle grignote des parts de marché aux ténors du marché. Les boites automatiques sont de plus en plus prisées, s’adaptant bien au mode de conduite «doux » des vietnamiens. Enfin, Si Mercedes n’apparaît pas dans le top 25, les classes C essence y sont très présentes avec un nombre non négligeable de modèles AMG (gamme sportive de la marque).

Difficile donc de trouver le véhicule idéal avec un marché aussi scindé car il faut à la fois des véhicules statutaires accessibles, des urbaines logeables et économiques à l’usage et des véhicules robustes et vastes comme les SUV ou les VAN 7 places. En cela,le marché vietnamien avec sa disparité nord-sud est représentatif des différences qui subsistent entre les différents pays d’Asie du Sud-Est avec des zones urbaines qui se développent très rapidement et des zones rurales où les infrastructures limitent l’utilisation de certains des véhicules proposés sur le marché, des populations à forts revenus et une classe moyenne en développement. Ces caractéristiques et sa position géographique privilégiée en font d’autant plus un enjeu majeurs pour les industriels du secteur dans la décennie à venir.

(source des chiffres : VAMA)

 

Courte histoire de l'automobile au Vietnam et voitures de collection de 1900 à 1975
 

source: un site d'amoureux des voitures de collection au Vietnam

De 1900 à 1950

Durant l'occupation française au Vietnam, des milliers de voitures, camions et bus furent importés au Vietnam.

Certaines des plus anciennes photos de Saigon que nous avons trouvées montrent principalement des véhicules européens, certains datant des années 1900

A notre connaissance, très peu de véhicules ont survécu. Cependant nous avons déterre une Amilcar des années 20 (bizarrement avec volant a droite) et une Citroen BB également des années 20.Après la seconde guerre mondiale, quand la France a pu recentrer son attention sur l'Indochine, de nombreux autres véhicules furent importes.

Dans les années 50 la plupart des villes utilisaient des Renault, Peugeot et Citroen comme taxis. Elles étaient importées par milliers. Beaucoup sont encore sur les routes aujourd'hui.

Saigon dans les années 50 était connue comme “la Perle de l'Indochine”. Le français était la deuxième langue couramment parlée. De nombreux locaux et étrangers ont fait fortune a cette époque, de fait quelques voitures de sport (Renault Dauphine, Simca Aronde…) et berlines luxueuses (Citroen ID/DS, Mercedes Ponton…) furent également importées.

Des voitures plus populaires comme les Citroen 2CV ou Renault 4CV étaient assez courantes. De même, une quantité assez surprenante ont survécu.

Dans les zones plus reculées ou pour usage militaire, de nombreuses Jeep américaines qui avaient été abandonnées en France a la fin de la seconde guerre mondiale ont été réexportées au Vietnam. Bien que quelques unes ont survécu, elles ont généralement beaucoup souffert – et ont été progressivement remplacées par les Jeep laissées par les américains lors de la guerre du Vietnam.

Après les photos, la suite de l'histoire de l'automobile au Vietnam de 1960 a 1975.

 

 

De 1960 à 1975

A partir des années 60, de nombreux propriétaires Vietnamiens cherchèrent a remplacer leurs premières voitures achetées dans les années 50. A cette époque l'attachement a une marque particulière est encore forte, notamment envers les voitures françaises; de nombreuses voitures anglaises et allemandes sont cependant importées. Pour la première fois un marche de l'occasion digne de ce nom apparaît.

L'entreprise Ladalat fut fondée, utilisant des châssis et pièces mécaniques de 2CV : la première voiture vietnamienne est produite de 1962 a 1978.

A la fin des années 60, de nombreux américains (et alliés) profitèrent de l'absence de taxes d'importation sur les véhicules dans le Sud-Vietnam. Les militaires et entreprises sur place pouvaient non seulement importer des voitures neuves et d'occasion sans taxes, mais aussi de les faire venir gratuitement.

Les Lincoln, Cadillac, Chevrolet, Oldsmobile, Plymouth, Ford ou Dodge étaient monnaie courante dans le Sud-Vietnam des années 60. De nombreuses voitures de sport d'origine américaines, japonaises ou européennes étaient largement importées.

Après la chute de Saigon le 30 avril 1975, le sud vietnamien était littéralement jonché de milliers de voitures abandonnées.

Après les photos, la suite de l'histoire de l'automobile au Vietnam

 

A partir de 1975

A la fin de la guerre, le Vietnam désormais indépendant avait a se reconstruire. De nouvelles lois passèrent et les droits à la propriété furent chamboulés.

Ceci inclus la possession d'automobiles et de permis de conduire. Dans la plupart des cas les deux furent annulés.
En fin de compte cela signifiait que le gouvernement était désormais propriétaire de la plupart des véhicules auparavant possèdes par des individus, entreprises ou militaires. Sans parler de tous les véhicules abandonnes dans les rues quand le pays fut fui. A ce jour, c'est un plaisir de voir les Jeep de l'époque américaines encore utilisées par l'armée vietnamienne et les différents organismes gouvernementaux.

De nombreux véhicules furent convertis pour différents usages. Par exemple, les grosses voitures américaines ont vues leurs deux banquettes arrière enlevées, remplacées par jusqu'a 5 bancs et utilisées comme bus !
D'autres furent vendues aux enchères a très bas prix, de fait beaucoup furent envoyées à la ferraille ou recyclées.
Cependant, beaucoup d'autres furent achetées et soigneusement rangées, conduites avec parcimonie et sont incroyablement bien préservées.
Beaucoup d'autres ont été largement utilisées et réparées (souvent avec des pièces incorrectes) et sont usées jusqu'a la corde.

Il y a encore un certain nombre de collections d'automobiles classiques assez important, amasses a l'époque ou les voitures étaient très peu chères, restaurées une par une et aujourd'hui chéries par leurs propriétaires.

Ces dernières années, la restauration de voitures et motos est devenue une activité très populaire chez les vietnamiens. De fait, des clubs se sont formes, des ateliers de restauration sont apparus et une fois de plus ces beaux véhicules historiques revoient la lumière du jour.
De nos jours notamment grâce a l'amélioration du réseau routier, des rallyes, présentations ou autres évènements sont de plus en plus courant, initiant une nouvelle génération d'amateurs a cette passion historique et haute en couleurs.

 

 

 

 

 

 

 

Le groupe automobile français CITROEN revient au Vietnam

(Courrier du Vietnam) Le Vietnam est en plein développement et les conditions de vie de sa population sont meilleures. Les besoins comme les modes de vie évoluent parallèlement, les Vietnamiens étant de plus en plus intéressés par les véhicules haut de gamme. C'est avec cette tendance que de célèbres constructeurs automobiles tels BMW, Lexus ou Mercedes, sont arrivés au Vietnam...

Le groupe français Peugeot Citroën aussi désormais... Il revient en effet au Vietnam avec la Citroën DS3. "La DS3, héritière de la célébrissime DS, a été présentée cette année afin d'être familière à une jeune clientèle en tant que voiture de famille", déclare Pham Xuân Mai, directeur de Citroën Vietnam.

Le centre de service et de réparation, situé au quartier de Nguyên Tât Thành dans le 4e arrondissement de Hô Chi Minh-Ville, a été inauguré le 11 janvier dernier. Citroën Vietnam y présente ses modèles, fournit des conseils et services financiers, et assure le service après-vente. Citroën est apparu au Vietnam en 1912, et aujourd'hui devenu groupe PSA présent dans 34 pays. En 2009, Citroën a vendu 66.728 véhicules.

"La DS 3 respecte l'environnement puisqu'elle satisfait aux normes Euro 5. Il s'agit d'un modèle très beau", indique M. Mai. Pour le Vietnam, elle est proposée avec une motorisation à essence et boite automatique, et est disponible en plusieurs couleurs afin de répondre au mieux aux goûts de la clientèle, pour un prix de près de 1,3 milliard de dôngs. Le groupe français prévoit de vendre pour cette première année de retour au Vietnam un total de 24 véhicules. Et après trois années, Citroën peuvent lancer les modèles de la technologie "verte".

Quang Châu/CVN
17/1/2011

 

ASEAN Le Forum automobile

25/01/2011: Un forum consacré à l'industrie automobile de l'ASEAN (12e édition) a été inauguré lundi à Hanoi.

Y ont participé des délégués venus de neuf pays de l'ASEAN, de la Fédération des automobiles de l'ASEAN, du Secrétariat de l'ASEAN et du ministère de l'Economie, du Commerce et de l'Industrie du Japon (METI).

Les délégués ont discuté du déploiement des engagements convenus concernant l'industrie automobile dans le cadre de l'Accord de libre-échange de l'ASEAN (AFTA), de l'amélioration des procédures douanières, de la standardisation et de l'harmonisation de l'industrie automobile de l'ASEAN comme de l'utilisation des biocarburants en substitution de l'essence afin de réduire la pollution atmosphérique. Selon le chef du département de production automobile du METI, Shigeaki Tanaka, l'ASEAN est un marché potentiel pour le développement de l'industrie automobile.

Selon la stratégie de développement de l'industrie automobile du Vietnam jusqu'en 2020, et vision pour 2030, le Vietnam ambitionne de faire de l'industrie automobile une industrie clé, capable de répondre à la consommation intérieure et à l'exportation dans la région et le monde, a déclaré lors du forum Le Duong Quang, vice-ministre de l'Industrie et du Commerce.

Dans l'immédiat, l'industrie automobile s'emploiera à développer l'industrie auxiliaire et à privilégier la coopération avec les constructeurs automobiles de renommée mondiale et de l'ASEAN, a-t-il ajouté. Particulièrement, le Vietnam encourage la production des voitures hybrides afin de substituer, d'ici à 2020, 5% des carburants traditionnels.

Créée il y a près de 30 ans, l'industrie automobile vietnamienne n'est pas encore capable de répondre à la demande d'un marché intérieur de plus de 87 millions d'habitants. Actuellement, le taux d'usagers automobiles au Vietnam reste très faible, de l'ordre de 15 pour 1.000 habitants. Un autre défi est le prix des automobiles montées au Vietnam qui est le double de celui d'autres pays. Selon l'AFTA, la taxe d'import-export des voitures au Vietnam, de 80% actuellement pour les véhicules de dix sièges, devrait être réduite avant d'être annulée en 2018 

 

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