Dangereuse escalade des tensions entre la Chine et le Vietnam: une nouvelle guerre à éviter

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Dangereuse escalade des tensions entre la Chine et le Vietnam: une nouvelle guerre à éviter

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Les visées impérialistes de la Chine irritent le VietnamInquiétudes du Comandement américain en pacifiquePour une relation appaisée et de droit International Illégitimité du tracé en neuf traits : la Chine persiste et signePékin pousse ses porte-avions en mer de ChineLa communauté internationale s'inquiete Vietnam-Chine : Quarantième anniversaire de l’intervention militaire chinoise sur l’archipel Paracels, leçon de l’histoire.15 juillet 2014: enfin, la plateforme chinoise déplacée hors des eaux territoriales du VietnamHoàng Sa et Truong Sa : preuve chinoise de la souveraineté du VietnamInstitut océanographique français de Nha Trang: près dun siècle de recherches

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16 juillet 2014: Enfin, la Chine déplace sa plateforme pétrolière hors des eaux territoriales du Vietnam... Provisoirement ???  Voir l'article: cliquez

Il est certain que les positions du Vietnam, de la communauté Internationale et de l'opinion publique mondiale ont pesé sur la décision chinoise, au moins pour partie. Cependant; il est certain aussi que le gouvernement chinois conserve ses ambitions sur l'ensemble de la région et que le danger pour la paix, la stabilité et la sécurité de cette partie du Monde restera d'actualité tant que le gouvernement chinois ne respectera pas le droit International...

L'historique:

Suite à l'installation d'une plateforme pétrolière par la Chine dans les eaux territoriales du Vietnam en date du  2 mai 2014, de nombreuses manifestations et protestations ont eu lieu ou se préparent dans le monde. Cap Vietnam, soutenant la paix dans le monde et en particulier au Vietnam et en Chine,  s'y associe en ouvrant ce dossier qui sera réactualisé régulièrement.

Mi mai, des manifestations pacifiques ont été organisées à Hanoi et Ho Chi Minh Ville suivies par de violentes émeutes, condamnées par le gouvernement vietnamien,  contre tout ce qui pouvait ressembler à des entreprises chinoises Ces violences inacceptables ont permis au gouvernement chinois de développer une  pression économique supplémentaire sur le Vietnam mais ne peuvent détourner l'attention du problème réel et initial: la mise en place d'une plateforme chinoise en territoire vietnamien. En date du 27 mai 2014, la Chine déployait encore 95 navires de toutes catégories autour de sa plate-forme Haiyang Shiyou-981 implantée en pleine zone économique exclusive et dans le plateau continental du Vietnam (voir carte ci-dessus: en bleu, le tracé juridique International  = zone économique exclusive de chaque pays et en rouge, le tracé des eaux  territoriales revendiquées par la Chine et qui descend jusqu'au Brunei et en Malaysie tout en frolant les côtes du Vietnam et des Philippines...). Ces navires empêchent de façon très agressive, encore aujourd'hui, les bateaux vietnamiens de circuler dans leurs eaux. Le 27 mai, un bateau de pêche vietnamien a été coulé avec 10 personnes à bord qui ont pu êtres secourues...

De leur côté, les autorités vietnamiennes ont annoncé une série de mesures en faveur des entreprises touchées par les émeutes  et selon "le Monde", l'impact économique de cette situation serait limité. En dehors des eaux territoriales vietnamiennes occupées par la Chine, la sitiuation est redevenue calme et stable sur l'ensemble des provinces, y compris à la frontière Vietnam/Chine et ce, malgré une émotion qui reste vive: le 24 mai, Dong Xuan, une femme religieuse de 67 ans s'est immolée à Ho Chi Minh Ville par le feu pour protester contre l'installation de la plateforme pétrolière dans les eaux vienamiennes.

Forte de sa  supériorité économique et militaire actuelle, la Chine utilise un contexte International chargé et mouvementé pour imposer au Vietnam mais aussi aux autres nations, sa plateforme à 230 km des côtes vietnamiennes et dans ses eaux territoriales, ce qui ne peut être accepté par ce pays. Afin de repousser les risques d'une guerre qui serait catastrophique pour la région et pour tous les peuples, notamment vietnamiens et chinois, il est important que "le fait accompli" ne soit pas validé par une passivité espérée par les autorités chinoises et que tous les moyens soient mis en oeuvre pour éviter une situation incontrollable: Diplomatie, manifestations, protestations, écrits ... Nous invitons toutes les personnes sensibles à la paix dans cette région et ce  quelques soient leurs origines et opinions, à participer ou soutenir toute initiative permettant le retrait de cette plateforme du Vietnam et de participer ainsi à l'apaisement de ce conflit avant qu'il ne dégénère.

29 mai 2014: La situation peut dégénérer ... Entretien avec Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste des questions de défense et de la Chine. cliquez

En France, le "collectif Vietnam", formé de plusieurs associations ( voir "déclaration" ci dessous) et d'individuels a organisé  une manifestation le vendredi 16 mai 2014, Place du Trocadéro à paris 16ème. Se sont joints à cette manifestation plusieurs associations, groupes et individuels tous de différents horizons mais demandant le retrait de la plateforme et le respect du droit International. Quelques photos  ...

La Chine est également en conflit avec de nombreux autres pays sur leurs eaux territoriales: Malaysie, Japon, Philippines, Brunei, Taiwan...
05 juin 2014, un article du correspondant des Echos à Pékin:   La Chine, puissance de moins en moins pacifique

Rappel: En 1974, plus de 70 soldats vietnamiens avaient été tués lors de l'invasion chinoise des iles  Paracels ( Nommées Hoang Sa par le Vietnam) et en 1988, 64 soldats vietnamiens furent tués par la même armée lors de l'occupation de l’archipel Spratlys, que les Vietnamiens appellent Truong Sa.


Le Figaro ( 21/05/2014)

Le Vietnam pourrait intenter une action juridique contre la Chine en raison du projet d'installation d'une plateforme pétrolière chinoise dans des eaux revendiquées par les deux pays, estime le Premier ministre vietnamien. La menace d'une action juridique, que le Vietnam n'avait pas agitée jusqu'à présent, risque de susciter la colère de la Chine.

Le projet chinois de forage pétrolier a déclenché au Vietnam des émeutes antichinoises.

Les Philippines ont été le premier pays en mars à saisir la Cour permanente d'arbitrage, organisation internationale basée à La Haye, pour dénoncer les revendications territoriales de la Chine en mer de Chine méridionale.


20minutes.fr ( extraits 13 mai 2014)
:

Les relations sino-vietnamiennes n’ont jamais été un long fleuve tranquille, mais ces derniers jours, les tensions entre les deux voisins ont atteint leur point culminant depuis plusieurs années. En annonçant le déploiement d’une plate-forme de forage pétrolier en eau profonde dans des eaux revendiquées par les deux pays, Pékin a mis le feu aux poudres.

Décryptage:  Une histoire de conflits et de dépendance

Depuis deux millénaires, le Vietnam vit à l’ombre de son voisin, le «géant du nord». Occupé par la Chine pendant 1.000 ans, jusqu’au 10e siècle, le pays a largement été marqué par l’Empire du milieu dans sa culture, sa religion et l’organisation de son pouvoir. Les conflits militaires qui se sont succédés au cours des siècles ont fait naître dans les deux pays une défiance mutuelle.

Plus récemment, la Chine et le Vietnam ont connu deux épisodes sanglants, en 1979 et en 1988. Les deux voisins n’en partagent pas moins une idéologie communiste et de forts liens économiques.

La «provocation» de la Chine

Les deux pays communistes ont des différends territoriaux de longue date sur les archipels des Paracels et des Spratleys, en mer de Chine méridionale, dont les fonds sont supposés riches en pétrole et qui constituent d’importantes voies maritimes internationales. Des tensions qui ont fortement augmenté depuis l’annonce début mai par Pékin du déploiement d’une plate-forme de forage pétrolier en eau profonde dans les eaux contestées, un acte décrit par les Etats-Unis comme «provocateur».

Le Vietnam a dénoncé une décision «illégale» et exigé que la plate-forme soit retirée. Hanoï a aussi envoyé des navires dans la région, dont certains, selon lui, ont été attaqués ou harcelés par des navires chinois.

Lettre ouverte de l'ancienne vice-présidente vietnamienne Nguyên Thi Binh sur la Mer Orientale : cliquez

Les visées impérialistes de la Chine irritent le Vietnam

Dire que la Chine n'inspire pas confiance, surtout à ses voisins, relève de l'euphémisme. Dire que la Chine est perçue de manière croissante en Asie comme une nation aux visées impérialistes, c'est désormais une évidence. On ne peut pas faire confiance à la Chine : les Vietnamiens qui, en dépit d'une hostilité séculaire à l'égard de leur voisin du nord avaient plutôt choisi la voie de la diplomatie pour tenter de régler leurs différends territoriaux, viennent d'en faire l'amère expérience.

En avril, la CNOOC, une compagnie pétrolière chinoise, avait décidé de mettre en service une plate-forme de forage dans les eaux disputées de l'archipel des Paracels, en mer de Chine méridionale, sans aucune concertation préalable avec Hanoï. Cette provocation patente a suscité une vive réaction du gouvernement vietnamien, le 7 mai : il a envoyé des navires de gardes-côtes sur place pour dire son fait à l'« envahisseur ». Il s'en est alors suivi une sorte de bataille navale qui a vu des navires chinois asperger au canon à eau la flottille vietnamienne avant d'en tamponner les bateaux. Ceux-ci ont répliqué en jouant aussi au navire tamponneur.

Il y a six mois, pourtant, à l'occasion d'une visite à Hanoï du premier ministre chinois, Li Keqiang, la République populaire de Chine et la République démocratique du Vietnam (*) avaient indiqué qu'elles allaient chercher les moyens de s'entendre sur une possible exploitation conjointe de gisements pétroliers et gaziers.

Une fois de plus, les Vietnamiens, conscients de la nécessité d'entretenir d'indispensables relations économiques avec la Chine, avaient estimé que les voies de la concertation valaient mieux que celles de la confrontation. Peine perdue : la soudaine installation de la plate-forme de forage, que l'expert chinois des questions stratégiques Shi Yinhong estime être la résultante d'une « décision prise au plus haut niveau », vient de provoquer une spectaculaire dégradation des relations sino-vietnamiennes. L'une des plus significatives, sans doute, depuis que les deux pays s'étaient livrés une courte et sanglante guerre de frontière en 1979.

A la suite de l'incident naval, des manifestations pacifiques de protestation ont eu lieu à Hanoï et Hô Chi Minh-Ville, le 11 mai. Elles ont été suivies par de violentes émeutes contre tout ce qui pouvait ressembler à des entreprises chinoises dans 22 des 63 provinces du Vietnam. Bilan, deux morts chinois, 140 blessés, des centaines d'usines incendiées et pillées. Le Vietnam, qui avait plutôt laissé faire la manifestation d'Hanoï, est très embarrassé de n'avoir pu empêcher que les défilés d'ouvriers vietnamiens ne dégénèrent ailleurs contre leurs collègues chinois.

Ces détestables violences sont les conséquences désastreuses du comportement de Pékin. La montée en puissance de la Chine n'est pas seulement économique. Elle s'affirme de plus en plus sur un mode nationaliste qu'accompagne la modernisation de ses forces militaires, notamment de sa marine.

INFLEXIBLE VOLONTÉ CHINOISE

Depuis sa nomination au poste de chef de l'Etat, en 2013, le président Xi Jinping – qui cumule les fonctions de chef du Parti communiste et de chef de la Commission militaire centrale – s'est imposé comme un dirigeant de fer, impérial et volontariste. En un sens, après les années de règne du falot Hu Jintao, M. Xi incarne politiquement l'inflexible volonté chinoise de s'imposer comme une puissance régionale. La Chine revendique toute cette mer du sud qui porte son nom. Sans parler de la querelle qui l'oppose, au nord, avec le Japon, en mer de Chine orientale.

Les Vietnamiens vont-ils finir par changer de politique à l'égard de la Chine, qu'ils entendaient jusque-là ménager ? Ce qui valait d'ailleurs parfois au gouvernement vietnamien de vives critiques de la part d'une opinion publique traditionnellement très sinophobe, les derniers événements l'ayant illustré… Comme le dit l'analyste politique vietnamien Nguyen Quang A, « le désir d'invasion, les Chinois l'ont dans le sang. Nous, c'est la résistance… » On ne pouvait mieux dire alors que les Vietnamiens viennent de fêter en grande pompe le 60e anniversaire de la chute de Dien Bien Phu !

Le président vietnamien, Truong Tan Sang, a haussé le ton après les émeutes des 13 et 14 mai. « La Chine dit que le Vietnam devrait se retirer [de la zone où la compagnie chinoise a installé la plate-forme de forage] . Mais ici, c'est chez moi ! Pourquoi devrais-je me retirer ? », a-t-il déclaré.

Jusqu'à présent, c'étaient les Philippins qui s'étaient montrés les plus offensifs à l'égard des Chinois. Même si une mini-confrontation autour d'un atoll disputé entre Manille et Pékin, il y a deux ans, avait tourné à l'avantage des Chinois : les Philippins avaient dû se retirer, laissant la possibilité aux pêcheurs chinois d'exploiter les eaux poissonneuses de l'atoll de Scarborough. Le président Benigno Aquino demande désormais un arbitrage international. Mais la Chine s'en moque. Elle méprise tous ces « petits » qui ont la malchance de se trouver dans sa zone d'influence géographique. Sûre d'elle et dominatrice, elle est convaincue de la potentielle suprématie de son imperium. Certains disent que le XXIe siècle sera celui de la Chine. Ce n'est pas une bonne nouvelle.

(*) note de Cap Vietnam: Il s'agit en fait de la République Socialiste du Vietnam

(source: www.lemonde.fr)
 Par


Inquiétudes du Comandement américain en pacifique

L'amiral Samuel Locklear, commandant du Commandement américain du Pacifique, a pressé la Chine et le Vietnam de faire preuve de retenue pour éviter un grand conflit en Mer Orientale, en marge du Forum économique mondial sur l’Asie de l’Est, le 22 mai aux Philippines.

Selon la presse philippine, l’amiral Locklear a fait savoir que les États-Unis étaient «profondément préoccupés» de la tension entre le Vietnam et la Chine concernant les problèmes en Mer Orientale. Car ces tensions cachent les risques d’une erreur de calcul. Le responsable militaire américain a déclaré : "J’ai de sérieuses inquiétudes, je crois que nous devrions d'abord encourager les deux parties à faire preuve de retenue". Il a considéré que le règlement des différends en matière de souveraineté devait se baser sur le droit international.

Répondant à la question sur la perspective d’établir le partenariat stratégique entre le Vietnam et les États-Unis, l’amiral Samuel Locklear a confirmé que le Vietnam se trouvait dans la liste de certains pays avec lesquels Washington voulait renforcer les relations : « Les États-Unis poursuivent les relations alliées et les partenariats stratégiques avec de nombreux pays, dont le Vietnam ne fait pas exception ».

Début mai 2014, la Chine a implanté la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 à 15 degrés 29 minutes 58 secondes de latitude Nord et 111 degrés 12 minutes 06 secondes de longitude Est, au Sud de l'île de Tri Tôn, 80 milles marins à l’intérieur du plateau continental du Vietnam, à 119 milles de l'île de Ly Son et à 130 milles des côtes vietnamiennes. Cet emplacement est situé profondément dans la zone économique exclusive du Vietnam selon la convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM).

La Chine a mobilisé des avions et de nombreux navires, dont des bâtiments de guerre, pour protéger cette plate-forme de forage pétrolier. Le 21 mai, elle déployait 95 navires de toutes catégories.

Le Vietnam a fait preuve de retenue et montré sa bonne volonté avec sincérité, en recourant à tous canaux de dialogue et de liaison avec divers échelons en Chine afin de protester contre ces agissements et de lui exiger de retirer immédiatement sa plate-forme de forage pétrolier et ses navires des eaux vietnamiennes.

Cependant, à ce jour, elle n'a pas répondu à ces requêtes légitimes, calomniant au contraire le Vietnam et poursuivant l'usage de la force, multipliant ses actes d'intimidation et ses atteintes qui sont de plus en plus périlleuses et sérieuses.

–VNA

Pour une relation appaisée et de droit International

Par Alain Ruscio. Le Vietnam est-il à la veille de nouveaux événements dramatiques ? L’investissement des eaux territoriales vietnamiennes par la Marine chinoise, l’installation d’une plate-forme d’exploitation de pétrole, pourraient le laisser craindre. Beaucoup de médias français, qui soulignent d’abord les incidents qui ont eu lieu dans diverses villes du Vietnam inversent les facteurs : c’est bel et bien à une réaction face à ce qui est ressenti comme une nouvelle tentative d’intimidation que l’on a affaire en ce moment dans la région. Les cartes maritimes chinoises, dites « langue de bœuf », attestent du reste amplement de l’ambition de ce grand pays sur la quasi totalité des mers situées sur son flanc méridional. Toute l’Asie du Sud-Est, et pas seulement le Vietnam, ressent désormais nettement cette menace.  

Plusieurs centaines de personnes se sont donc réunies, ce vendredi 16 mai 2014, sur l’esplanade des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, à Paris. La communauté vietnamienne en France, toutes générations confondues – mais on notait surtout la présence de jeunes gens – était massivement représentée. Des amis français, très nombreux, étaient également présents. On sentait chez tous une tension, une inquiétude également : les bons résultats économiques, depuis bientôt trois décennies, allaient-ils être compromis par cette politique inquiétante du puissant voisin du nord ? Les slogans étaient axés sur l’attachement à l’indépendance nationale, mais également sur la paix, sur la nécessité de rétablir des relations apaisées avec la Chine. Puissent-ils être entendus.

Humanite.fr

Illégitimité du tracé en neuf traits : la Chine persiste et signe

ParSCHAEFFER Daniel, général de brigade français

Les 3 et 4 mai 2014, par le biais de sa compagnie China National Oil Offshore Company (CNOOC), la Chine a mis en place sa plate-forme géante de forage (HD-981 ou Haiyang Shiyou 981) au large des côtes vietnamiennes pour y mener une campagne temporaire de recherches pétrolières, du 4 mai au 15 août. La plateforme en question a été amarrée au large de Danang, plus exactement de la province de Quang Ngai, à 120 milles marins de l’île vietnamienne de Ly Son, et à quelque 18 milles marins au sud de l’île du Triton, de l’archipel des Paracels, à 15°29’58’’ de latitude nord et 111°12’06’’ de longitude est. Elle est ainsi placée en zone économique exclusive (ZEE) vietnamienne, sur le block d’exploration – exploitation pétrolière N°143. Les cartes jointes permettent de visualiser correctement le site de la contestation.

 Blocs pétroliers du Vietnam - a

source : PétroVietnam, juin 2012

En revanche, de leur côté, les Chinois estiment être dans leur droit en ce sens que la plateforme a été installée dans la zone contigüe des îles Paracels, ce qui, si l’on se place dans le cadre de l’interprétation abusive qu’ils commettent depuis longtemps du droit de la mer, est exact. En effet, le 15 mai 1996, le gouvernement chinois, dans sa déclaration sur « la ligne de base de la mer territoriale de la mer de Chine du Sud » a présenté les coordonnées des points à partir desquels il tirait les lignes de base droites qui déterminent le territoire de l’archipel des Paracels.

Or une telle méthode ne peut pas s’appliquer aux Paracels. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) la réserve, jusqu’à présent, aux seuls États archipels. Par cet artifice, au lieu de pouvoir prétendre à des eaux territoriales, des zones contiguës, des ZEE qui ne s’étendent qu’à partir des seules émergences qui peuvent soutenir une vie autonome (article 121.3 de la CNUDM), les Chinois prétendent alors à des eaux territoriales et une ZEE qui correspondent à un archipel, et non pas seulement à une ou plusieurs îles prises une à une. Dès lors le gain déterminé dans ses conditions en prétentions à territoire maritime sous souveraineté ou droits souverains est nettement supérieur à ce qui serait déterminé dans le cadre de l’application du régime des îles à chaque île des Paracels. C’est ce qui permet aux Chinois d’affirmer qu’ils sont dans leur droit lorsqu’ils implantent la plateforme HD-981 sur le site indiqué. 

 Blocs pétroliers du Vietnam - b

source : PétroVietnam, juin 2012

Ce nouvel incident aggrave, une fois de plus, les tensions déjà existantes en mer de Chine du Sud entre la Chine et ses voisins. Il constitue un pas supplémentaire dans la patiente stratégie globale qu’échafaude Pékin depuis 2006 pour renforcer concrètement la signification du tracé en neuf/dix traits, ce en tant que démarcation de l’espace maritime qu’il considère être indiscutablement sien. Ce qui correspond à 80 % de la mer de Chine du Sud, une mer en superficie à peu près équivalente à la Méditerranée. L’on se réfèrera aux multiples articles produits par Asie21 dans ses lettres confidentielles pour dresser le bilan de toutes les actions ponctuelles que mène la Chine pour consolider une telle position, tout en neutralisant les éventuelles réactions d’opposition. En effet, les actes irrémédiables à chaque fois accomplis ne revêtent pas la gravité suffisante qui justifierait un acte guerrier en réplique. C’est ainsi que, insidieusement, la Chine avance en mer de Chine du Sud sans que quiconque puisse résister, autant dans son bon droit ce dernier puisse-t-il être. C’est ce que les chercheurs anglo-saxons appellent la « stratégie du salami » pour ce qui est, en fin de compte, une application concrète du jeu de go.
 
Quant à la légitimité du tracé en neuf traits, elle est totalement infondée. Les Chinois font valoir que son existence, remontant à 1947, soit la date de sa première publication dans un atlas officiel, est antérieure à la Convention de Montego bay adoptée en 1982. En foi de quoi, estiment-ils, elle ne peut être mise en cause dans le cadre de la dite convention. Or l’impression en question, même si elle a été produite dans une publication officielle, n’a jamais été, avant le 7 mai 2009, accompagnée d’un texte par lequel la Chine aurait déclaré officiellement sa prétention sur l’espace maritime visé. La revendication officielle chinoise n’est donc pas antérieure au 7 mai 2009, date à laquelle le gouvernement chinois a fait valoir sa revendication par une note verbale adressée au Secrétaire général de l’ONU. La note était accompagnée d’une carte de la mer de Chine du Sud, carte qui comportait le tracé en neuf traits. Si cette démarche valide le caractère officiel de la revendication chinoise, elle ne confère pas pour autant de droit à Pékin sur l’espace revendiqué. C’est en effet par le biais d’un artifice tout à fait contestable que la Chine considère le tracé en neuf traits comme la ligne de partage équitable de la mer entre elle et les autres pays adjacents. Il en résulte que, tant que le tracé en neuf traits existera, il est absolument inutile de parler de résolution des contentieux territoriaux en mer de Chine du Sud par quelque voie que ce soit, puisque l’existence même de ce trait interdit une négociation authentique. S’acharner à appeler les parties à négocier en bonne entente ne fait qu’entretenir la confusion : il n’y a que lorsque le tracé en neuf traits aura disparu que d’authentiques négociations pourront se tenir.
 
En attendant, Chine et pays d’Asie du Sud-Est négocient pour faire en sorte que les conflits se règlent dans la sérénité. Après la Déclaration de conduite des États parties en mer de Chine du Sud, signée le 4 novembre 2002, sans effet comme le démontre la multiplication des incidents qui se sont produits entre la Chine et les autres usagers de la mer depuis son adoption, les États concernés négocient un Code de conduite dont les effets seraient plus contraignants que les seuls engagements moraux contenus dans la Déclaration.
 
Or c’est courir vers une chimère, un rêve, une illusion ! En effet, dès lors que le tracé en neuf traits continue à exister, dès lors que Vietnam, Philippines, Malaisie, Brunei, Indonésie opèrent dans leurs ZEE respectives mais débordent de ce fait dans l’espace délimité par le tracé en neuf traits, ils sont, aux yeux de la Chine, coupables de violer les engagements inscrits dans la Déclaration. Et ce sera pire lorsque le Code de conduite sera adopté. Car il permettra à la Chine d’intervenir encore plus vigoureusement que dans le cadre de la Déclaration aujourd’hui. Déclaration ou Code, peu importe, son application ne pourra être authentiquement juste que lorsque le tracé en neuf traits aura disparu.
 

Enfin, la communauté internationale est intéressée par cette question, à deux titres. Le premier se situe au plan des principes : il n’est pas admissible en effet qu’un seul pays veuille faire d’une mer internationale une mer nationale, en l’occurrence, chinoise. Le second en est la conséquence : dès lors que la Chine disposerait de la mer de Chine du Sud comme mer territoriale, elle y disposerait de tous les pouvoirs discrétionnaires pour y règlementer, à sa guise, la circulation maritime internationale. Et la façon dont la Chine interprète parfois les textes auxquels elle adhère font qu’une simple garantie verbale de sa part sur la liberté de la navigation internationale en cet espace ne serait en aucun cas se montrer suffisante. Les marins qui le traversent, et les États dont ils dépendent, doivent être assurés de jouir de cette liberté sans risque quelconque de restriction.

Carte montrant la ligne en neuf traits (en vert) qui délimite la zone réclamée par la République populaire de Chine.

 
La mer de Chine du Sud est une mer internationale et ne peut pas être autre chose qu’une mer internationale. C’est pourquoi il appartient à la communauté internationale toute entière d’œuvrer pour que le tracé en neuf traits disparaisse. De multiples possibilités existent, qui offrent à la Chine d’abandonner sa prétention sans pour autant perdre la face.

Daniel H.C.Schaeffer, Asie21  14 mai 2014

 

SCHAEFFER Daniel, général de brigade français (cadre de réserve). Saint-Cyr. Ecole supérieure de guerre. Maîtrise de chinois de l’INALCO. A été attaché de défense en Thaïlande, au Vietnam où il a ouvert le poste, et Chine. A tenu des responsabilités en logistique opérationnelle et en relations internationales à l’Etat-major des Armées. Aujourd’hui conseil en stratégie d’entreprise à l’international sur l’Asie depuis juillet 2001. A son actif : plusieurs études liées à des problématiques asiatiques au profit de la Direction des affaires stratégiques du Ministère de la défense et de quelques entreprises françaises. Conférences de sensibilisation des entreprises à l’approche des marchés asiatiques : management interculturel, intelligence économique avec accent sur les pratiques chinoises.

Pékin pousse ses porte-avions en mer de Chine

Pékin, dont les visées sur des îles en mer de Chine inquiètent ses voisins, se lance dans la construction d'un deuxième porte-avions. Et des indiscrétions, retirées promptement de l'Internet chinois, ont annoncé la mise en chantier de deux autres porte-avions.

La République populaire choisit de doper sa marine alors que la tension est à son comble avec ses voisins en mer de Chine. Pékin a entamé la construction d'un deuxième porte-avions, qui devrait être achevé en 2016, et a l'intention d'en mettre au moins deux autres en chantier, rapporte la presse, citant un responsable local du Parti communiste. La nouvelle a aussitôt été effacée de l'Internet chinois, en raison de son caractère sensible.


Un membre de l'Armée populaire de libération sur le pont du Liaoning, le premier porte-avions chinois, le 26 novembre dernier.

Baptisé le Liaoning, le premier porte-avions est entré en service en septembre 2012. Racheté à l'Ukraine en 1998, il a été restauré et modifié dans les chantiers navals de Dalian. Basé dans le port de Qingdao, le bâtiment croise actuellement dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale, où plusieurs conflits territoriaux opposent Pékin au Japon, au Vietnam à la Corée du Sud et aux Philippines.

La construction du second porte-avions aurait débuté dans le même port de Dalian, a annoncé Wang Min, numéro un du PCC dans la province de Liaoning qui a donné son nom au premier porte-avions, selon plusieurs sites d'information chinois. À court terme, la marine chinoise chercherait à s'équiper de quatre porte-avions, selon Wang Min. La Chine a besoin de mettre en place trois à quatre groupes de combat par porte-avions, si elle veut bâtir une capacité de défense crédible. La flotte de l'US Navy, grande rivale de la marine chinoise, possède une dizaine de porte-avions en activité.

Une seconde base navale

Les liens permettant d'accéder à certains de ces articles sont par la suite devenus inactifs. Selon le South China Morning Post de Hongkong, les autorités les auraient fait retirer, parce qu'elles veulent rester discrètes sur le sujet, ou parce que Wang Min ne serait pas habilité à en parler. Selon des informations reprises, en novembre 2013 par le quotidien officiel Global Times, la Chine serait aussi en train de construire une seconde base de porte-avions à Yulin, dans le sud-ouest de l'île de Hainan.

La construction d'une seconde base en plus de celle de Qingdao, sur l'île de Hainan, en position stratégique face au Vietnam, aux Philippines et à Taïwan, est une nouvelle indication des ambitions territoriales chinoises. L'Armée populaire de libération (APL) se montre de plus en plus sûre d'elle-même dans les eaux troubles de la mer de Chine.

En décembre dernier, une frégate escortant le porte-avions chinois Liaoning avait ainsi frôlé la collision avec le croiseur américain USS Cowpens , auquel elle avait barré la route. En manifestant sa présence dans la zone, la République populaire espère démontrer qu'elle est la puissance dominante dans la région, alors que les États-Unis cherchent à rassurer leurs alliés en y maintenant leur présence.

Lefigaro.fr  20 janvier 2014
  

La communauté internationale s'inquiete

La communauté internationale continue à protester contre l’acte de la Chine d’implanter illégalement la plate-forme de forage Hai Yang Shi You 981 dans le plateau continental et la zone économique exclusive du Vietnam en Mer Orientale.

Lors d’une interview accordée dimanche 11 mai à l’Agence vietnamienne d’Information en France, le général Daniel Schaeffer, ancien attaché militaire de France au Vietnam et en Chine, ancien conseiller du ministère français de la Défense et chercheur prestigieux des questions en Mer Orientale, a estimé qu’avec l’implantation d’une plate-forme de forage dans la zone économique exclusive du Vietnam et dans son plateau continental, la Chine a outrepassé ses droits et viole la souveraineté du Vietnam.

Le général Daniel Schaeffer a considéré que l’acte de la Chine est un nouveau pas dans un ensemble d’opérations visant à monopoliser la Mer Orientale avec ce qui est appelé la « ligne des neuf tronçons » revendiquée par la Chine auparavant.

Le même jour, le correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Russie a cité l’avis de M. Anton Svetov, expert du Conseil des relations extérieures de Russie, selon lequel l’implantation par la Chine de la plate-forme de forage Hai Yang Shi You 981 dans le plateau continental et la zone économique exclusive du Vietnam était un acte minutieusement programmé.

Selon l’expert russe, les provocations de la Chine se sont produites maintes fois dans le passé. Mais cette fois, elles sont allées très loin, et donc sont d'autant plus dangeureuses. La mobilisation par la Chine d’une escorte de navires le prouve clairement.

M. Vladimir Kolotov, de l’Université nationale de Saint-Petersbourg (Russie), a souligné que la politique expansionniste de la Chine sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratly) crée des tensions, et porte atteinte à la confiance dans la région.

Le même jour, un spécialiste de l’Institut d’études de l’Orient (Russie), Dmitry Mosyakov, a affirmé que l’acte de la Chine était très dangereux, provoquant non seulement des tensions dans la région mais encore réduisant à néant les efforts et le plan visant à bâtir des relations d’amitié et de coopération entre la Chine et le Vietnam, entre la Chine et d’autres pays en général.

Selon un correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Australie, le journal «The Sydney Morning Herald » a cité dimanche 11 mai les propos du porte-parole du ministère australien des Affaires étrangères selon lesquels l’Australie appelle toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à arrêter les actes pouvant aggraver la tension.-VNA

 

Vietnam-Chine : Quarantième anniversaire de l’intervention militaire chinoise sur l’archipel Paracels, leçon de l’histoire.

Publié le 12 janvier 2014 par Vo Trung Dung ( et donc avant l'installation de la plateforme Chinoise dans les eaux vietnamiennes)
dans  le monde.fr

A l'occasion du quarantième anniversaire de l'intervention militaire chinoise sur l'archipel Paracels (Vietnam) en 1974 et son occupation par la suite jusqu'aujourd'hui, je reproduis ici un article sur ce sujet de Le Trung Tinh, ingénieur des Ponts et Chaussées (France). Il vit et travaille en France. 

Les récents événements impliquant la Chine dans la Mer de Chine Orientale (tensions actuelles avec le Japon, voire les Etats Unis suite à son établissement de la zone d'identification de défense aérienne" incluant les îles Senkaku) et dans la mer de Chine Méridionale (tensions récentes avec les Philippines et le Vietnam) montrent l’ambition croissante de la Chine dans le contrôle des eaux et des îles autour d'elle.

Toutefois, malgré leurs caractères surprenants et imprévisibles, ces faits ne sont pas des actes improvisés de la part de la Chine, actuelle deuxième puissance mondiale. Un simple regard dans l’histoire montre que ces derniers ne font que continuer une suite d’actes bien calculés, accompagnés souvent par la force, réalisés par la Chine depuis plusieurs décennies, bien avant l’actuelle montée en puissance de ce pays. Comme disait l’ancien président américain Harry Truman  « Ce qu’on dit être nouveau en ce monde, c’est l’histoire qu’on ignore ».

L’ironie de l’histoire, le mois de janvier 2014 sera le quarantième anniversaire d’un événement qui illustre bien cette parole. En janvier 1974, la République Populaire de Chine a débarqué ses troupes, bombardé des îles occidentales de l’archipel Paracels (Croissant) jusque-là administrées par le Vietnam, et finit par occuper totalement cet archipel stratégique en Mer de Chine Méridionale.

Un peu d’histoire 

L’archipel Paracels comprend de petites îles coralliennes inhabitées situées approximativement à un tiers de la distance entre le Viêt Nam et le  Nord des Philippines. Les plus proches sont à environ 170 milles marins de la ville côtière vietnamienne de Da Nang et de l'île chinoise de Hainan et sont constituées d'environ 130 îlots coralliens répartis sur une zone de 250 km de long sur 100 km de large.

L’archipel est composé de deux groupes principaux : le groupe Amphitrite et le groupe du Croissant distants d’environ 70 kms.

D’après Monique Chemillier-Gendreau dans son bouquin «La souveraineté sur les archipels Paracels et Spratleys», lorsqu’intervient le traité de protectorat français en 1884, le Vietnam dispose, sans rivalité et depuis près de deux siècles, un droit, conforme au système juridique de l’époque, sur l’archipel.

Pendant la première période de la colonisation française au Vietnam, jusqu’à la fin des années 1920, la France n’a pas affirmé formellement sa souveraineté sur l’archipel et a ignoré les droits précédents du Vietnam sur l’archipel. La France n’a pas néanmoins en aucun cas ouvertement reconnu la souveraineté chinoise. Pendant la deuxième partie de la colonisation, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, la France a clairement et fermement affirmé sa souveraineté sur l’archipel.

Pendant la période post coloniale et les années de guerre du Vietnam, de 1956 jusqu’à 1975, le Vietnam est divisé par les Accords de Genève, signés en 1954, en deux parties de part et d’autre du 17e parallèle. L’archipel Paracels, qui se trouve au sud de celui-ci, appartient naturellement à la partie de la République du Vietnam, soutenue par son allié principal, les Etats Unis. Ce gouvernement du la République du Vietnam ne s’est jamais départi de l’intention claire et parfaitement affirmée de maintenir ses droits souverains sur l’archipel.

C’est dans ce contexte que se dérouleront les événements survenus, il y a quarante ans, au mois de janvier 1974.

Intervention militaire chinoise en Janvier 1974

Il est important de rappeler que déjà en 1956, profitant du moment que le corps expéditionnaire français se retire de l’Indochine, la Chine a débarqué discrètement ses troupes et occupé la partie orientale de l’archipel des Paracels (Amphitrite). A partir de ce jour là, l’archipel a été occupé militairement à l’est par la République Populaire de Chine et à l’ouest par les troupes de l’administration du la République du Vietnam.

Le 15 janvier 1974, Pékin débarque des troupes dans les îles occidentales de l’archipel Paracels (Croissant) et dans les jours suivants renforce son opération par un fort déploiement maritime.

Le 19 janvier et le 20 janvier, la Chine bombarde ces îles et les envahit complètement après de violents batailles contre les forces vietnamiennes.

Suite à ces actes d’une violence extrême, l’observateur de la République du Vietnam auprès de l’ONU demande un examen de la question par le Conseil de Sécurité. Par une note diplomatique adressée à tous les Etats signataires des accords de Paris, l’administration de la République du Vietnam demande une session spéciale du Conseil de Sécurité. Pourtant la Chine, munie de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, bloque tous leurs efforts pour créer un débat sur le problème.

Le 2 juillet, l’émissaire de la République du Vietnam fait une proclamation à la conférence des Nations Unis sur le droit de la mer pour réaffirmer la souveraineté du Vietnam.

Malgré toutes ces contestations, la Chine, par l’emploi de la force, occupe la totalité de l’archipel et y développe des infrastructures considérables. Le Vietnam, réunifié après 1975, ne cesse d’affirmer clairement sa souveraineté sur l’archipel Paracels.

Que dit la loi internationale ?

L’intervention militaire chinoise en 1974 sur l’archipel Paracels va évidemment à l’encontre de la loi internationale, notamment le principe d’interdiction d’acquisition de territoires par la force. En fait, ceci est démontré en détail par Monique Chemillier-Gendreau dans son bouquin cité auparavant :

«après le choc de la première guerre mondiale, le Pacte de la Société des Nations interdit les guerres d’agression, puis le 26 aout 1928, le Pacte Briand-Kellog tenta de mettre la guerre hors la loi par un renoncement volontaire des pays signataires. L’interdiction du recours à la force prend valeur de principe juridique s’appliquant à tous les états avec l’article 2, paragraphe 4, de la Charte des Nations Unies.

Le principe formulé en 1945 a été développé et renforcé dans la résolution 26/25 (1970). « Le territoire d’un Etat ne peut faire l’objet d’une occupation militaire résultant de l’emploi de la force contrairement aux dispositions de la Charte. Le territoire d’un Etat ne peut faire l’objet d’une acquisition par un autre Etat à la suite du recours à la menace ou à l’emploi de la force. Nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale ».

Le même texte stipule aussi : « Tout Etat a le devoir de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force pour violer les frontières internationales existantes d’un autre Etat ou comme moyen de règlement des différends internationaux, y compris les différends territoriaux et les questions relatives aux frontières des Etats. »

Ainsi, la politique de la canonnière de ne peut-elle plus avoir d’effets juridiques. L’emploi de la force ne saurait être la base d’un droit. » Fin de citation.

D’autant moins qu’il est appliqué par l’un des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et signataire de toutes ces chartes : la République Populaire de Chine.

Néanmoins, il ne manque pas de moyen pour trouver une solution aux différends territoriaux, l’un est de les soumettre à la Cour Internationale de Justice. Mais Pékin fait la sourde oreille à toutes les propositions dans ce sens, au moins à deux reprises de la part de la France, en 1937 et 1947. Si la Chine ne s’arrête pas de répéter la solidité de ces preuves de souveraineté sur l’archipel, pourquoi n’accepte-elle pas soumettre l’affaire à cette juridiction la plus appropriée pour résoudre ce type de litiges entre Etats ? D’autant plus que la Chine dispose d’un juge dans cet organisme.

En plus, d’après Monique Chemillier-Gendreau, le droit international exige les Etats de négocier, comme indique l’article 33  de la Charte dont les différents Etats parties à ce litige sont signataires : « Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en recherche la solution avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix. Le Conseil de Sécurité, s’il le juge nécessaire, invite les parties à régler leur différend par de tels moyens. »

Paradoxalement, la Chine n’a fait qu’empêcher toute initiative de ce Conseil dans ce domaine, comme on l’a bien vu notamment en 1974, ou après en 1988 lorsque le Vietnam a tenté de saisir le Conseil.

L’emploi de force, la menace militaire si nécessaire, le refus de négociation et d’arbitrage par une juridiction internationale, entre autres, n’honorent évidemment pas l’image de la Chine, deuxième puissance mondiale, membre permanent du Conseil de Sécurité. A l’occasion de ce quarantième anniversaire de l’invasion chinoise de l’archipel Paracels, une prospection dans l’histoire peut aider le monde à mieux élucider les comportements de la Chine et, ainsi, à mieux prévoir l’avenir.

Par Le Trung Tinh en janvier 2014.

(coquilles corrigées et article mis à jour par l'auteur le 13/01/2014 à 12:45 Paris)
 

 

15 juillet 2014: enfin, la plateforme chinoise déplacée hors des eaux territoriales du Vietnam

La plate-forme de forage pétrolier Haiyang Shiyou-981, implantée par la Chine dans les eaux vietnamiennes, a commencé mardi 15 juillet à 21h03 à se déplacer vers le nord-nord-ouest, en direction de l'île de Hainan (Chine), selon le commandement des Gardes-côtes du Vietnam.

Mercredi 16 juillet à 18h30, la plate-forme était à 41 milles de son ancien emplacement, et à 163 milles au Sud-Ouest de l'île de Hainan (Chine), à l’extérieur de la zone économique exclusive et du plateau continental du Vietnam.

La plate-forme et ses navires d'escorte se déplacent à une vitesse de 4 à 4,2 nœuds, soit environ 8km/h. Près de 60 navires chinois de diverses catégories l'entourent en formation étroite en V.


Les forces vietnamiennes chargées de l'application de la loi continuent de suivre le déplacement de cette plate-forme et de son escorte.

Début mai 2014, la Chine a implanté la plate-forme de forage Haiyang Shiyou-981 à 15 degrés 29 minutes 58 secondes de latitude Nord et 111 degrés 12 minutes 06 secondes de longitude Est, 80 milles marins à l’intérieur du plateau continental du Vietnam. Elle a également déployé de nombreux navires, dont plusieurs bâtiments de guerre, outre des avions, pour la protéger.

En dépit de la protestation du Vietnam, la Chine a élargi la sphère d’activité de sa plate-forme en la déplaçant à 15 degrés 33 minutes 36 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes et 11 secondes de longitude Est, 60 milles marins à l’intérieur du plateau continental et de la zone économique exclusive du Vietnam.

Le Vietnam a fait preuve de retenue et montré une bonne volonté sincère, en recourant à tous les canaux de dialogue et de liaison de divers échelons en Chine afin de protester contre ces agissements et exiger le retrait immédiat de la plate-forme et des navires des eaux vietnamiennes.

Les navires d’escorte chinois ont attaqué avec des canons à eau et délibérément percuté des navires vietnamiens en mission, causant des dommages matériels et blessant plusieurs personnes.

Courrier du Vietnam

 

 

La Chine a retiré avant le terme prévu sa plateforme pétrolière haute comme un immeuble de 40 étages de la zone en mer de Chine méridionale revendiquée par le Vietnam. Pékin déclare avoir retiré la plateforme en prévision de la saison des typhons mais Hanoï estime que ce n’est qu’un prétexte.

 

La crainte des typhons servirait à occulter le fait que la Chine avait fini la campagne de forage en juillet et non pas en août comme annoncé précédemment parce qu’il avait eu le temps d’y découvrir des traces de pétrole et de gaz.

Elle devra maintenant analyser les données géologiques et situer les réservoirs contenant du pétrole et du gaz.
C’est pour cette raison que l’ancien ambassadeur du Vietnam en Chine Nguyen Chong Vinh a supposé que le déplacement de la plateforme était un phénomène provisoire.

De toute façon, puisque le forage se faisait dans la zone revendiquée par le Vietnam, le déplacement de l’installation plus près des côtes chinoises est de nature à faire baisser la tension entre les voisins, estime Dmitri Mossiakov, expert de l’Institut d’études orientales. Il a cependant son explication de la « révocation » de la plateforme :

« La position du Vietnam y a joué un très grand rôle. Elle était à la fois ferme et réservée. Globalement, le facteur déterminant, c’est le changement de la situation géopolitique dans cette région qui s’ouvre à une coopération sans précédent. Par conséquent, le conflit n’est pas dans l’intérêt de la Chine. Elle est au contraire intéressée à se forger une nouvelle image en Asie du Sud-Est. Le fait d’installer sa plateforme dans la zone a terni sa réputation dans le monde et Pékin a jugé bon de la retirer. »

La plateforme était restée sur place du 2 mai au 16 juillet et a provoqué la plus grave crise dans les relations sino-vietnamiennes depuis des dizaines d’années.

Le conflit entre Pékin et Hanoi s’est également répercuté sur les relations entre la Chine et les États-Unis qui ont qualifié l’installation de la plateforme de « provocation ». Ils ont même appelé à geler toutes les activités sur les îles et les récifs litigieux en mer de Chine méridionale littéralement à quelques jours de son retrait soi-disant pour ne pas torpiller le statut quo existant. Mais la Chine avait catégoriquement rejeté cette initiative en recommandant aux États-Unis de se tenir loin du conflit et d’éviter de prendre le parti. De toute façon, les internautes chinois ont été déçus par le retrait de la plateforme. Ils supposent que le gouvernement avait cédé à la pression américaine. Certains sont même allés jusqu’à qualifier cette décision d’honteuse. Alexandre Larine, expert de l’Institut d’Extrême-Orient propose sa vision du facteur américain dans cette histoire :

« Les États-Unis occupent le cas échant une position ferme qui s’explique sans doute par des considérations de conjoncture dans les relations sino-américaines. Il est cependant impossible d’en tirer des conclusions déterminées. Il est évident que la Chine n’a pas du tout l’intention de revenir sur sa position sur la mer de Chine méridionale. »

L’expert n’a pas exclu que Pékin avait décidé de prendre une pause quitte à reprendre ensuite l’exploration des sous-sols dans la zone litigieuse. Il peut même étendre à cette zone sa défense aérienne comme dans le cas des îles Paracels et Spratlys en mer de Chine orientale.

La Voix de la Russie

 

Hoàng Sa et Truong Sa : preuve chinoise de la souveraineté du Vietnam

26/07/2012

Une carte géographique de la Chine, parue en 1904, confirme que les archipels en Mer Orientale dont les archipels de Hoàng Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly) n’appartiennent pas à la Chine.

Cette carte qui fait mention de l’île de Hainan à l’extrême Sud de la Chine mais qui ne comprend pas les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa, vient d’être offerte au Musée d’histoire du Vietnam par le Docteur Mai Hông, directeur du Centre de recherche et d’application généalogique du Vietnam.
“Cette carte chinoise est une archive précieuse. Sur cette carte, l’extrême-Sud de la Chine est confiné à l’île de Hainan, et les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa du Vietnam n’y figurent pas. Or, sous la dynastie des Nguyên, le Vietnam a publié une carte affirmant clairement sa souveraineté sur ces deux archipels”, a indiqué Vu Quôc Hiên, directeur adjoint du Musée d’histoire du Vietnam.

“Les documents historiques montrent que le pays dispose de toutes les bases juridiques et scientifiques sur sa souveraineté dans cette zone maritime. Cette carte constitue l’une des preuves scientifiques authentiques qui confirme la souveraineté vietnamienne sur les archipels Hoàng Sa et Truong Sa”, a souligné le responsable.

Le Docteur Mai Hông qui travaillait à l’époque pour l’Institut de recherche des caractères sino-vietnamiens a traduite en vietnamien la carte obtenue par hasard auprès d’un vendeur de livres d’occasion il y a 30 ans. Mais il avait oublié son existence et ne l’a retrouvée que très récemment.

Le 4 juillet, il a décidé de partager ce témoin historique avec le Musée d’histoire du Vietnam. Selon le Docteur Mai Hông, cette carte a été un modèle durant près de deux siècle, de 1708 à 1904. Cette carte, qui a été réalisée sous la direction des rois de la dynastie des Qing est sans doute légitime.

“C’est un document réalisé sous la dynastie des Qing et c’est donc une donnée incontestable. J’ai décidé de la publier pour mettre fin aux controverses actuelles entre les deux pays qui risquent de porter atteinte aux intérêts des deux peuples. C’est pourquoi, ce document profite non seulement aux Vietnamiens mais aussi aux Chinois”, a déclaré le Docteur Mai Hông.

“J’espère que cette carte sera vulgarisée largement au Vietnam, en Chine mais aussi dans le monde entier pour que tout le monde puisse entendre cette vérité historique”, a-t-il conclu.

source: courrier du VN

 

Institut océanographique français de Nha Trang: près dun siècle de recherches

L’Institut océanographique de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre), conserve systématiquement les ouvrages et résultats de recherches scientifiques en mer du Vietnam, qui se concentrent sur les eaux maritimes des archipels de Hoàng Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratly).

Cet institut a été fondé en 1922 sous la gestion directe des Français et ce jusqu’en 1952. Il relève actuellement du réseau d’instituts de recherche du Centre national des sciences naturelles et des technologies.

Les tâches essentielles de l’institut consistent à mener des recherches sur les ressources naturelles, la biodiversité, les écosystèmes et les phénomènes particuliers de la mer ; de proposer des mesures de protection de l’environnement et de la souveraineté nationale en mer ; des formations d’océanographes, etc.

Le choix de Nha Trang pour construire l’Institut océanographique montre que ce lieu occupe une position stratégique vers la Mer Orientale visant à exploiter les ressources naturelles et protéger la souveraineté nationale en mer. Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a joué un rôle important dans les recherches océanographiques, sur les ressources naturelles et les écosystèmes marins en Mer Orientale, et notamment celles sur les régions maritimes de Hoàng Sa et Truong Sa, qui toutes ont contribué à affirmer la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels.

Avec la participation du navire océanographique De Lanessan spécialisé dans la recherche sur Hoàng Sa et Truong Sa au début du XXe siècle, cet institut a élargi le rayon de recherches et de collecte des informations dans la région du Sud (le golfe de Siam en 1925), du Nord (le golfe du Bac Bô-Tonkin en 1925) et dans les archipels (Hoàng Sa en 1926 et Truong Sa en 1927). Puis, plusieurs recherches ont été organisées avec la participation de nombreux navires. Pour Hoàng Sa et Truong Sa, sept recherches ont été menées entre 1925 et 1953. Ces navires ont fait des études océanographiques, géologiques et biologiques. En particulier, le premier navire De Lanessan - spécialisé dans la recherche en mer du Vietnam - a réalisé quatre missions autour des deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa en 1925, 1926, 1931 et 1935.

Salle d’exposition des ressources maritimes

Après 1975, l’institut a joué un rôle important dans la recherche maritime au niveau des régions côtières Thuân Hai-Minh Hai, Phu-Khanh et de l’archipel de Truong Sa. Il a notamment organisé le programme «Recherche scientifique en mer et océanographie Vietnam - Philippines sur la Mer Orientale». Ce programme visait à renforcer les relations entre les dirigeants des deux pays et améliorer la compréhension sur l’environnement naturel marin et les intérêts de la Mer Orientale, notamment dans la zone de l’archipel de Truong Sa. De 1996 à 2007, quatre recherches ont été diligentées avec la participation de cadres scientifiques, diplomatiques et militaires des deux pays.

L’Institut océanographique de Nha Trang possède un musée d’espèces marines comprenant plus de 10.000 échantillons. Chaque année, ce musée accueille des milliers de visiteurs dont des chercheurs, élèves et étudiants.

En 2011, cet institut a inauguré la salle d’exposition des ressources maritimes et insulaires de deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa. Cette salle d’exposition est destinée à présenter les recherches et la gestion de la mer, des îles ainsi que les ressources riches et variées dont disposent ces deux archipels. Les visiteurs peuvent aussi contempler la carte du district insulaire de Truong Sa qui a été créée à partir de grains de café de la ville de Buôn Ma Thuôt. Avec ses 18 m², cette carte pèse 600 kg. En outre, les visiteurs peuvent également admirer une riche gamme d’échantillons géologiques et biologiques de ces deux archipels, outre un secteur entièrement consacré aux espèces végétales et animales vivantes. Sans oublier des milliers d’échantillons géologiques et d’espèces typiques, ainsi que des documents anciens et royaux sur Hoàng Sa et Truong Sa.

Cette salle expose également bon nombre de documents historiques, magazines, photos, cartes de recherche et de détermination de la souveraineté et de gestion du Vietnam sur ces deux archipels au cours de différentes périodes de l’histoire. Il s’agit de livres et de textes royaux datant de la dynastie des Nguyên(1802-1945), d’images de navires de la flotte de Hoàng Sa remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles, de cartes topographiques de la Mer Orientale. On y trouve aussi des images du quotidien des habitants sur ces deux archipels d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que d’ouvrages comme stèles de souveraineté, phares, stations météorologiques construits sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa au début du siècle dernier. Cette salle d’exposition permet à la jeune génération de mieux connaître ces deux archipels du pays, l’objectif étant de réveiller la fibre patriotique qui sommeille en eux.

Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a contribué à affirmer la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam vis-à-vis des archipels de Truong Sa et Hoàng Sa. -VNA

Commentaires

invasion chinoise

 Moi aussi, j'appelle au boycotte des produits made in China, car c'est la seule façon d'affaiblir la Chine sur le plan économique et delà on peut atteindre à sa puissance nuisible sur le monde.

La seule façon de lutter contre leur invasion est que tous les pays voisins de la Chine qui sont menacés, doivent unir toutes leur forces et protester d'une seule et unique voix, car après le Vietnam, quel sera le prochain pays menacé ?

 

Usurpation des iles Vietnamiennes par la Chine

Purement scandaleux et révoltant !!Mais la Chine a toujours envahi ses voisins doit on s'attendre au pire? N'a t elle pas été  génitrice idéologique et soutien de Pol Pot lors du génocide Cambodgien, n'a t elle pas déjà envahi le nord Vietnam, détruit la ville de Lang Son, annexé une bande frontière, tout cela pour défendre Pol Pot et sa clique de meutriers et de tortionnaires? Je boycotte les produits Chinois en soutien au Tibet, je boycotterai doublement en soutien au Vietnam ! Faites de même ! Et merci à l'équipe de Cap Vietnam pour cet article très explicite.

Ma devise : creer decreer recreer

tres bon article a partager

 je l'ai partagé sur facebook pour les amis français. il explique tres bien la situation et je vois que vous avez lu mon lien :3

Ma devise : Độc lập, tự do, hạnh phúc !
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