L’ASFVPPM organisera en 2011, les 28 et 29 octobre, son huitième colloque franco-vietnamien sur les Addictions avec l’Université Médicale de Hanoi,

Du vendredi 28 Octobre 2011 00:00 au samedi 29 Octobre 2011 00:00

colloque - Au Vietnam

L’ASFVPPM organisera en 2011, les 28 et 29 octobre, son huitième colloque franco-vietnamien sur les Addictions avec l’Université Médicale de Hanoi,

 

L’ASFVPPM organisera en 2011, les 28 et 29 octobre, son huitième colloque franco-vietnamien sur les Addictions avec l’Université Médicale de Hanoi, en partenariat avec l’Hôpital Franco-Vietnamien de Hanoi, l’Hôpital Psychiatrique de Ho-Chi-Minh Ville (Service de Santé de HCM Ville). Extension : Laos ou Vietnam.

 Préinscription : psyfrancovietnam@aol.com

 

Une photographie de la jeunesse du Vietnam en 2010 (rapport SAVY 2)

Le Ministère vietnamien de la Santé et l’Institut National de la Statistique ont publié leur enquête nationale (SAVY 2 : Survey Assessment of Vietnamese Youth, avec le support technique de l’OMS, l’UNICEF et l’UNFPA) sur la situation de la jeunesse du Vietnam. Elle apporte une photographie de la jeunesse du Vietnam – entre fin 2008 et avril 2009 – et aussi une certaine comparaison par rapport à la précédente enquête (SAVY 1) qui remonte à 2003 (7584 personnes sondées sur 42 provinces/villes). L’enquête SAVY 2 a été coordonnée par M. Nguyen Manh Loi, Ph.D dont les conclusions ont été rapportées par le Journal des étudiants : Sinh Vien Vietnam, N°23, 2010, p. 18-19 ; et sur internet : www.vn.news,yahoo.com/hht/20100621/ttn-cuoc-song-dong-vi-sao-gioi-tre-bu... . Elle porte sur un panel représentatif de 10.044 personnes de 14 à 25 ans sur 65 provinces et villes. Portrait général. 96.8% regardent la télévision, 90.8% écoutent la musique et 85.4% aiment les sorties (27.5% consomment de l’alcool, bière). Pour la lecture, 77.1% et 60.9% font du sport, 45% utilisent internet (38% pour les jeux en ligne). 44% ont une activité associative, sociale et 25.5% vont aux salles de spectacles (y compris cinémas), 21.8% fréquentent les centres culturels, 20.3% les salles de sport. 3.3% jouent aux jeux d’argent. Leurs premières préoccupations :  Avoir des opportunités de gagner plus et d’avoir plus de travail ;  Avoir des opportunités d’étudier et d’approfondir les connaissances. L’âge moyen des premières relations sexuelles : 18.1 ans (SAVY 1 : 19.6 ans). 17% sont mariés. Dans la période de l’enquête, 73% ont eu des incidents ou des accidents sur la voie publique. 763 personnes déclarent avoir subi des violences et en proportion, l’on trouve parmi elles, plus de personnes en état dit de « tristesse-désespérance et sous pression » que dans l’échantillon général. Concernant leur santé psychologique.  4.1% ont eu des pensées suicidaires (2 fois plus de filles que de garçons) et parmi eux, un quart (25%) ont passé à l’acte (tentative de suicide) : ce pourcentage est double par rapport à SAVY 1 ;  73% ont connu une période de découragement et de tristesse, et parmi eux, 26,7% avec une période de très grande tristesse ou de découragement avec une baisse anormale d’activités, et 21.3 % exprimant un sentiment de désespoir total. L’enquêteur fait remarquer que les chiffres sont en hausse par rapport à la précédente enquête 5 ans auparavant. Dans le détail, la distribution n’est pas homogène. Les 21-25 ans ont des taux plus bas que la tranche des 18-21 ans, et 14-17 ans. Les 18-21 ans qui sont de la 1ère année à la 3è année d’université, montrent des taux les plus élevés dans leur tranche d’âge sur les items cités : découragement, baisse d’activité et doute sur l’avenir. C’est dans ce groupe que l’on retrouve beaucoup de pensées suicidaires par rapport à la moyenne. En outre, 30.9% des élèves et étudiants considèrent que dans leur établissement, y règne un climat de traitement inégal de la part des enseignants, à l’origine de leur désespérance. 1181 élèves et étudiants jugent leurs programmes d’études trop lourds et surchargés. 23% sont désespérés (des perspectives de leur étude). 42% sont étudiants salariés et l’âge moyen pour cela est de 17.4 ans (SAVY 1 : 16.5ans) Chez les minorités ethniques, un an plus tôt. Beaucoup d’emplois temporaires et non qualifiants. Concernant la sexualité, le SIDA, l’alcoolisme et la violence domestique. Deux tiers des interrogés se sont informés du planning familial. Peu de cas de prostitution (le commentateur ajoute que les interrogés ciblés vivent en famille). Peu d’informations sur l’homosexualité. 98% savent que le virus se propage par des rapports non protégés, 98% connaissent la transmission mère-enfant, 99% par les seringues infectées, 96% par des produits sanguins non sécurisés. Par contre, 26% croient aux transmissions par les moustiques, 10% par des vaisselles communes et 13% par la respiration. 60.5% des hommes et 22% des femmes ont connu une épisode d’ivresse. Les interrogés ne font pas de lien entre l’ivresse dans le mois (de l’enquête) et les violences domestiques des 12 derniers mois, par contre avec des propos injurieux du mois. Egalement pas de lien entre l’ivresse avec les blessures et accidents des 12 derniers mois. Chez les personnes ivres au moins 2 fois dans le mois, 80% prennent leur scooter alors que 46% consommateurs de bière roulent sans être ivres. Sur les 1678 couples, 4.1% subissent des violences domestiques : proportion plus élevée en ville qu’à la campagne.

En guise de considérations générales, aux 4 questions :

 1) Bâtirez-vous une famille heureuse ?  2) Aurez-vous une activité qui vous conviendrait ?  3) Aurez-vous l’opportunité de faire et de vivre comme vous le voulez ?  4) Aurez-vous la possibilité d’augmenter votre niveau de vie ?

Réponses positives à 86.1% pour la première question et 67.3% à la dernière. Dr Luong Can-Liêm. Président de l’Association Scientifique Franco-Vietnamienne de Psychiatrie et de Psychologie médicale (ASFVPPM). Observations :  1) Le terme de stress est absent pour ne pas créer un biais. Il est par contre très souvent employé dans la vie courante pour décrire les tensions sociales, familiales et humaines. Cette enquête ne dit pas les conditions de vie (logement, revenu,…).  2) Entre ces deux enquêtes séparées de 5 ans, les tranches d’âges étudiées de 14 à 25 ans (10 ans d’écart) donnent une certaine validité pour comparer les données.  3) Le Vietnam a adhéré à l’Organisation Mondiale du Commerce le 11/01/2007.  4) La démographie est bouleversée par son accroissement toujours rapide mais aussi déséquilibré : 106,2 hommes pour 100 femmes en 2000 et 110.6 hommes pour 100 femmes en 2009 (www.vietnamnet.vn/tinnhanh/201007/mat-can-bang-gioi-tinh-ngay-cang-tram-trong/919800).  5) L’âge déclaré des premières relations sexuelles est « étonnant » compte tenu des idées que l’on se fait de la culture et de la famille vietnamiennes. Réalité ou « effet d’annonce » de la part des jeunes ?  6) Il y a un contraste entre la situation psychologique de cette jeunesse et l’optimisme général retrouvé dans les résultats. Le fait que la tranche des 21-25 ans est moins affectée peut montrer un processus de maturation alors que globalement, l’on peut considérer que cette jeunesse doit absorber la mutation rapide de la société vietnamienne, soit dans l’apparition des troubles psychologiques plus ou moins pathologiques, soit dans la « consommation » des services et des loisirs.  7) Les élèves et étudiants représentent une population très fragile. La proportion des étudiants salariés – donc pauvres – est importante, expliquant probablement leur réactivité psychologique et leur attente également.  8) Densité médicale : 1000 psychiatres qualifiés pour 86 millions d’habitants. Annonce : L’ASFVPPM organisera en 2011, les 28 et 29 octobre, son huitième colloque franco-vietnamien sur les Addictions avec l’Université Médicale de Hanoi, en partenariat avec l’Hôpital Franco-Vietnamien de Hanoi, l’Hôpital Psychiatrique de Ho-Chi-Minh Ville (Service de Santé de HCM Ville).

 Extension : Laos ou Vietnam. Préinscription : psyfrancovietnam@aol.com

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