Vietnam: La Dolce Vita?

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Scooters du VietnamLa Dolce Vita à la VietnamiennePosséder une Vespa est un rêveAu Vietnam on décore son scooter

Scooters du Vietnam

La plupart des Vespa et des Lambretta étaient importés de FRANCE ( ACMA ) et d' Italie. Le ACMA - le plus splendide des vintages Vespa pour certains - était commercialisé au vietnam dans les années 50. Les mythiques modèles "Standard", "Super" et "Sprint" apparaissent dans les années 60. A cette époque, la plupart d'entre eux étaient achetés par les riches ou par les personnes de l'ancien gouvernement (Sud)!
En 2009, face au marché, Piaggio a même ouvert une usine au Vietnam! Evidement, les Vespas sont concurrencées par les Honda et autres modèles asiatiques mais il existe un parc important de Vespas rénovées, "les Vintages" , ainsi qu'un parc de Vespas neuves achetées au prix fort grâce à l'ouverture économique. Le Vespa, comme partout ailleurs, à "la côte" avec les vietnamiens.

vespa de 1952 ayant fait "Saigon-Paris", soit 16 000 km en 45 jours

Vintage: La Vespa est cependant Italienne, elle n'a jamais été construite au Viet-nam auparavant. Il est vrai que la population de ce pays en a fait l'usage pendant plusieurs années. Mais le Viet-nam est un pays qui à subit pendant près de 40 ans le poids d'un embargo équivalent à celui que subit encore Cuba. Le Vietnam, des jours de l'indochine jusqu'au début de l'embargo suite à la guerre, à reçu bon nombre de scooters d'Europe. Mais suite a l'embargo à la fin des années soixante sur le Nord et dans les années 75 sur l'ensemble du pays, la nation à manqué de ravitaillement en pièces dès ces années et s'est tournée vers l'importation de scooters qui ressemblent à des Vespa mais en sont des copies de très faible qualité faites spécialement pour ces pays en developpement qui sont moins strictes sur la qualité. En outre, il faut savoir que les scooters sont soumis à rude épreuve durant toute leur vie... 

Il existe désormais plusieurs sociétés de rénovation Vintage au Vietnam, dont certaines travaillent avec des sociétés Françaises et Européennes: attention de bien faire le tri pour ne pas avoir de surprises lors de l'utilisation et de bien vérifier la qualité du moteur et transmissions: ne pas se fier seulement aux merveilleuses rénovations de coques. Les rénovations peuvent être de qualité désormais mais aussi être des "arnaques"... Si vous avez de bonnes adresses, de bonnes et mauvaises expériences, n'hésitez pas: commentez l'article !

"Ambiance Vietnam" et "Pub Italienne rétro":  La Vidéo à Voir: quelques Vespas bichonnées au Vietnam 
 

La Dolce Vita à la Vietnamienne

Croyez-moi ou non, mais les chiffres ne trompent pas : il se vend aujourd’hui au Vietnam une fois et demie plus de Vespa que dans l’ensemble de l’Europe. Et quand je dis Vespa, je ne parle pas de scooters en tout genre, mais bien de ceux du légendaire fabriquant Italien. Rien de très étonnant à cela dans un pays dominé par les deux-roues, me direz-vous ; la dolce vita à la Vietnamienne, en quelque sorte.

Certes. Mais quand on sait que ledit scooter s’arrache au minimum dans les 4000 US$, soit 2 fois plus que son équivalent Taïwanais et 4 à 5 fois plus que la classique petite « motorbike » si prisée jusqu’ici, on est en droit de s’interroger… Surtout dans un pays où le niveau de vie moyen par habitant est très faible. D’où peut donc bien venir cet attrait pour un achat aussi disproportionné ?

 

 Piaggio Vespa - SYM Attila : une réelle différence ?
 

Première constatation, le Vietnam s’éloigne de plus en plus vite de l’image de pays en développement qu’on lui connaît. Nombreuses sont les familles vivant encore de très faibles revenus, en particulier dans les campagnes, il est vrai. Mais la réalité de Hanoi est bien différente, et change jour après jour à une vitesse folle. Il y a 15 ans, posséder une petite moto était pour une famille un signe de richesse. Aujourd’hui, reléguée au rang d’utilitaire et quasiment possédée par tout un chacun, elle a largement perdu de cette valeur différenciatrice.

Les rues de Hanoi sont saturées de motos, c’est un fait. Mais pas seulement. On y voit clairement, mois après mois, s’y ajouter nombre de voitures de luxe ; car ici, acheter une voiture (et payer 200% de taxes d’importation) n’a pas pour but premier de se déplacer. Bien entendu, certains rationnalisent leur achat en soulignant l’aspect confortable et sécuritaire de ce type de véhicule. Mais, à l’évidence, se déplacer de cette manière dans les minuscules rues de Hanoi est bien plus compliqué qu’en deux-roues, d’autant que l’immense majorité du parc de voitures, flambant neuves soit dit en passant, est constitué de grosses berlines et autres SUV : pas une route sans son lot de Mercedes, Toyota, Chrysler… Et, parfois, de plus en plus régulièrement, Bentley, Rolls-Royce, Hummer…

 

Une vision de Hanoi de plus en plus courante
 

Car au Vietnam, pays théoriquement communiste et autrefois connu pour son côté réservé, la richesse s’affiche. Richesse est synonyme de pouvoir et, pour certains, l'étaler est une manière de démontrer sa suprématie.

Ceux qui n’ont pas encore eu la chance d’accéder au clan des possesseurs de berlines se tournent donc, le plus souvent, vers les scooters de luxe. Objectivement, il est difficile de voir un gros intérêt dans l’achat d’un scooter plus difficile à manier, plus sujet aux vols et plus consommateur de carburant. Mais, comme je l’ai dit plus haut, le principal intérêt réside apparemment dans le fait de pouvoir affirmer son « identité » via ses acquisitions.

Mais ce n’est pas le seul critère de choix. Si l’on revient au cas du Vespa, prisé par nombre de jeunes Vietnamiens, on peut également y voir une forte valeur affective liée à tout ce qui touche à l’Italie. Par exemple, alors qu'on a vu que le marché du Vespa est en pleine expansion, il n’est pas rare de voir également quelques motos classiques peintes aux couleurs de son pays.

A vrai dire, en y réfléchissant bien, il est aisé d’apercevoir les similitudes entre le Vietnam d’aujourd’hui et l’Italie des années 60. En plein boom, avec un fort besoin de mobilité à bas coût pour être ensuite devenue celle qu'on connaît actuellement, l’Italie d’alors semble représenter pour les Vietnamiens un modèle d’évolution fortement ancré dans la culture populaire. Et son plus fort symbole, le Vespa, entraîne avec lui l’image de la dolce vita, une forme de liberté, une vie sans soucis malgré les conditions difficiles.

 
 
 Cuộc sống thượng hạng - La Dolce Vita à la Vietnamienne
 

Oui mais voilà, si ce Vespa véhicule effectivement cette image d’insouciance, il est ici et aujourd’hui bien différent de ce qu’il était à l’époque. Réservé à une élite relativement fortunée, il est difficile d’y voir le petit scooter des masses qu’il était à l’époque.

Pour autant, si le Vietnam semble aujourd’hui vouloir se raccrocher à un symbole d’antan, il semble néanmoins ignorer qu’il possède déjà, par lui-même, son propre symbole : il s'agit bien entendu de la classique petite Honda Wave et autres précurseurs ou déclinaisons (Super Cub, Dream, Jupiter…). Ah oui ! Mais bien loin du rêve d’une Italie en plein boom, ce petit engin représente certainement, pour les Vietnamiens d’aujourd’hui, la trop dure réalité d’une vie pas si dolce que ça. Et pourtant, pour nous autres étrangers, ce classique est indiscutablement un symbole fort du Vietnam d’aujourd’hui. Nul ne peut y avoir vécu sans avoir enfourché, au moins comme passager, une de ces motos uniquement commercialisées dans cette partie du monde. Et quel souvenir reste fortement ancré dans la mémoire de nombre d’expatriés de retour au pays ? Gagné : la petite Honda !

 
Bien plus qu'une moto, un symbole national
 

Sans s’en rendre compte, le Vietnam possède déjà, aujourd’hui, sa propre icône qui restera certainement gravée dans la mémoire des générations futures. Car si, aujourd’hui, posséder une petite moto de ce type n’est que le reflet d’une vie des plus banales, il y a fort à parier que, dans 20 ans ou 30 ans, balayée par l’industrialisation rapide du pays, elle soit devenue le symbole d’une certaine innocence perdue !

 Guillaume

 

Posséder une Vespa est un rêve

pour nombre de jeunes. En vogue dans les grandes villes, l'allure et le style du célèbre scooter italien attirent tous les regards dans la rue.
Hanoi compte quelque 3.000 Vespas, Hô Chi Minh-Ville trois fois plus. Berceau de cette mode, la mégapole du sud y compte d'ailleurs les plus beaux spécimens. Les propriétaires sont majoritairement des jeunes envoûtés par les "frelons", traduction du mot italien "vespa".
Symbole de la nature ensoleillée, la Vespa reflète la liberté et l'expansivité. Les rues se trouvent d'ailleurs "embellies" par des Vespas roses, argentées ou vertes. S'il est un deux roues largement répandu dans le monde, la Vespa constitue également "une passerelle d'amitié" entre les gens. Pour de jeunes citadins vietnamiens, le vieux scooter italien allie le chic et le charme. Il possède en effet un pouvoir pour rassembler ceux qui sont naturellement différents : la passion des Vespas et sa collection extravagante ! Rendez-vous au Club Vespa de Hanoi ou de Saigon pour tenter de comprendre l'étrange phénomène.


Trân Hiêu, étudiant à l'École supérieure du commerce extérieur, fut séduit par la Vespa alors qu'il n'était qu'un adolescent. Sa première rencontre avec un scooter de modèle ACMA fut un coup de foudre dont il ne s'est jamais remis. Mais Trân Hiêu n'est pas un cas exceptionnel, force nous est de constater que tous les membres du Club subissent cette étrange maladie, eux qui appellent tendrement leur Vespa "ma chérie".


Thành dispose de six scooters de divers modèles Standard, ACMA, Sprint et PX. Son premier véhicule lui a coûté 1.500 dollars, auxquels il fallait en ajouter 400 de plus pour le "maquillage". S'il était vendu maintenant, le prix maximal ne serait que de 1.000 dollars. Toutefois, pour le jeune propriétaire, ses vieilles Vespas représentent une grande fortune. Son rêve étant de posséder une collection des huit modèles originaux.


La reine ou le tuberculeux ?
Acheter une vieille Vespa, c'est comme s'occuper d'un vieux tuberculeux. Mais nombreux raffolent de la "toux prolongée" de ce vieux. Pour Kiên, la pétarade du scooter a une séduction magique. Chaque matin, il fait démarrer le sien juste pour se régaler d'une suite de bruits agréables à ses oreilles. Quant à Thành, au début, il était honteux en circulant avec sa vieille, captant sans cesse les regards stupéfiants des autres conducteurs. Il a dû recourir à un "docteur", pseudonyme des réparateurs du scooter. Actuellement, ce sont les regards admiratifs qui entourent Thành et sa "reine".


Les maladies récurrentes de la Vespa sont le blocage de l'essence et les troubles de la bougie. Selon l'âge, elle n'est capable de circuler que sur 40 km au maximum. De plus, elle est imprévisible, susceptible de s'arrêter brusquement à mi-chemin, une manière bien à elle de se faire dorloter par son propriétaire, qui bien sûr, est doté de certaines connaissances en mécanique.
Leur passion est sans limite. Les heures consacrées à embellir le deux roues ne se comptent plus. Il faut dire que souvent la Vespa ressemble à une antiquité lors de son acquisition. Si le prix d'achat oscille entre 500.000 et 15 millions de dôngs, il faut consacrer une part importante de son budget à réparer le scooter. Certains vont même jusqu'en Thaïlande pour se procurer des pièces, le marché vietnamien ne pouvant satisfaire leur demande. Une fois le scooter en état de rouler, il reste une dernière étape décisive, celle qui fera toute l'originalité de votre Vespa : la peinture. Les couleurs préférées sont fortes comme le vert jaune et l'orange, ou élégantes comme le noir et l'argenté. Avec les détails ajoutés ou modifiés, chaque vieille Vespa a son propre charme distingué. Mais après les efforts consentis, la patience est enfin récompensée lorsque le dernier coup de pinceau est passé. Vous voici fin prêt pour rejouer La Dolce Vita sous le soleil vietnamien.


Pourquoi un tel amour ? Qu'est-ce qui peut expliquer l'engouement des jeunes pour cet objet d'une autre époque ? Sont-ils romantiques ? Préfèrent-ils exprimer leur originalité ? Peut-être pour toutes ces raisons. Même eux, ils n'ont rien à expliquer, ils font juste ce qu'ils désirent. Si un jour, à l'arrêt d'un feu rouge, vous entendez quelqu'un s'adresser à sa moto en l'appelant ma chérie, ne soyez pas interloqué et compatissez plutôt à l'étrange mal dont la jeune personne semble atteinte. Et lorsque le feu passera au vert, au beau milieu d'une cacophonie burlesque, adressez donc un clin d'oeil complice au conducteur.

Linh Huong/CVN

 

Au Vietnam on décore son scooter

Dans ce pays où le marché du scooter est en pleine progression, les propriétaires de deux roues motorisées ont trouvé la parade pour se faire remarquer : Décorer leur scooter. Cette idée n'est pas nouvelle puisqu'en France elle se pratique déjà un peu, mais au Vietnam, le phénomène est en train de prendre de l'ampleur. Ainsi, les magasins de déco motos et scooters poussent comme des champignons dans les rues de la capitale, et le métier rapporte! Il faut compter 200 € pour une décoration unique, un peu moins pour une déco «standard».

 

«Nous décorons chaque jour de 3 à 8 motos avec une moyenne à 1,5 million par unité (environ 67 €)», raconte Nguyên Van Son, propriétaire d'un magasin à Hoàng Hoa Tham. Ces décorateurs de motos sont pour la plupart des "peintres sur ongles" ou des garagistes, et ce nouveau métier qui est une seconde activité pour eux leur permet d'arrondir les fins de mois. «Je ne me souviens plus quand j'ai commencé à décorer des motos. Mais j'en ai déjà fait un grand nombre pour des clients qui venaient à la base se faire les ongles. Après avoir vu les scooters que j'avais décorés, ils m'ont demandé de s'occuper des leurs», confie ce propriétaire d'un magasin de la capitale.

Pour les clients dont l'effet de mode rend dingue, c'est la bagarre pour avoir la plus belle déco. Certains reviennent même plusieurs fois par an pour faire changer leurs couleurs! «J'ai acheté un scooter il y a 3 mois et j'en suis à sa troisième décoration. La première fois, j'y ai mis des étoiles plastiques. Ensuite, une grande fleur puis là j'ai demandé au décorateur de le repeindre directement», raconte même ce client.

Un phénomène qui n'en a pas fini de grandir, les vietnamiens raffolant du scooter et de la décoration. Chez nous, la pratique existe aussi, mais elle est bien moins répandue et adulée.

Commentaires

fete du tet

a quel date ce feras la fete du tete en 2012 merci d'avance

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