Chinatown saigonaise au charme des pagodesMon quartier favoriL'Amant chinois

Cholon était autrefois une ville séparée de Saïgon. Aujourd'hui, elle en constitue le 5ème arrondissement. et représente le grand centre commerçant de la capitale du Sud avec une population d'un demi-million de Vietnamiens d'origine chinoise, les Hoa.

Appelé aussi le marché Chinois de Ho Chi minh Cholon signifie "le grand marché"
Il regroupe les grossistes de tout ce que l'on peut imaginer trouver dans les boutiques et les autres marchés de la ville .Cela va des biens de consommation (bibelots , vaisselle, linge, vêtements , etc etc.... Au grossiste en oeufs, champigons , thé, épices ..... Bref un inventaire à la Prévert .
Le spectacle des vendeurs et vendeuses perdus au milieu de leur fournitures est tout à fait insolite . Une vie intense au milieu d'un quartier en effervescense où circuler voir traverser la rue relève du miracle !!!
Une visite à ne pas manquer

Chinatown saigonaise au charme des pagodes

La culture chinoise est présente à Sai Gon depuis environ 300 ans. Le quartier chinois est situé au cœur du 5e arrondissement de Ho Chi Minh-Ville d'aujourd'hui, avec 80.000 Hoa ( Vietnamiens d'origine chinoise).

Le nom de Sai Gon-Gia Dinh-Cho Lon s'attache à l'histoire de la ville. Chinatown est connue non seulement pour son quartier commercial très animé de Cho Lon mais aussi pour une multitude de ses pagodes et temples. Se rendre à la pagode est une activité courante chez les Chinois.

Celle-ci caractérise leur identité et leur culture. Immédiatement après leur installation, les Chinois ont construit des pagodes, des temples. Cela fait naître le quartier des 3 pagodes : Ong, Ba et Tam Hoi Mieu. La pagode Ong construite au 19e siècle est dédié au culte d'un grand personnage légendaire. Et un peu plus loin, c'est la caverne-pagode Tam Hoi Mieu. La pagode Ba est lieu de culte de la Sainte Mère, protectrice des pêcheurs.

Ce lieu de culte répand fumées et agréable parfum d'encens et est conçu dans un pur concept chinois typique. Aujourd'hui, la pagode Ba garde toujours son apparence initiale. De nombreux croyants s'y rendent régulièrement, surtout au 23e jour du mois de mars, du calendrier lunaire, le rendez-vous annuel des pèlerins. 

À part la pratique religieuse, Chinatown à Ho Chi Minh-Ville comme tant d'autres quartiers chinois dans le monde a une autre réputation : la gastronomie. Le suffixe "Ky" de l'enseigne désigne une empreinte chinoise dans la restauration que l'on retrouve immédiatement dans les saveurs de nouilles au canard, ou croustillantes qui émanent de la rue Nguyen Trai, de pho aux abords de Trieu Quang Thuc, de pot-au-feu de poisson façon Dan Ich, du riz au poulet Dong Nguyen et le dessert che Ha Ky... La liste (et la promenade) risque d'être longue ! 

Le souper au restaurant est une habitude des populations aisées de Sai Gon-Cho Lon d'antan. L'avenue Tran Hung Dao (ancienne rue Marins puis Dong Khanh) rallie les 1er et 5e arrondissements, amenant au quartier de Cho Lon.

Toutefois, la rue fut surnommée celle de la soupe de riz au sel. Ce quartier fut connu par d'autres variétés de soupe : celle au poisson séché, aux haliotides, etc.

À l'autre bout de la rue Tran Hung Dao, c'est l'entrée de Cho Lon qui héberge le commerce en gros tels Binh Tay, Kim Bien, etc. Les stands s'installent côte à côte. L'ambiance est conviviale entre le va-et-vient des vendeurs ambulants, l'agitation alternée. La rue Hai Thuong Lan Ong, un point très touristique, qui porte le nom du grand maître en médecine du Vietnam. Elle est aujourd'hui surnommée la rue de la médecine traditionnelle du quartier et regorge de centaines de boutiques pharmaceutiques homéopathique et traditionnelle chinoises.

Chinatown, riche de cultures et d'histoires, le quartier s'avère une adresse touristique incontournable de la mégapole du Sud. Ainsi, sera déployé prochainement le projet de planification et de restauration des rues portant la culture des Hoa, dans le 5e arrondissement.

Mon quartier favori

Jusqu'à présent, mon quartier favori d'Ho Chi Minh est sans aucun doute Cholon, le "Chinatown" Saigonnais  Son nom signifie "Grand Marché"...on aurait pas pu trouver quelque chose qui lui collait mieux!

Si vous avez une image un peu "ancienne" de Saigon, avec des fumeries d'opium, des maisons closes, des commerces louches et enfumés...c'est une image de Cholon! Auparavant, le quartier était couvert d'idéogrammes chinois en enseignes lumineuses, mais le quartier a désormais été "vietnamisé". Par contre, Cholon a gardé ses marchés. Ce qu'on ne trouve pas à Ho Chi Minh, on le trouve à Cholon!

Cholon est assez loin de chez moi. Mais bon, j'étais en forme tout ça, du coup j'y suis allée à pied! 9km en tout, mais le parcours en valait le coup! Rien de mieux que de flâner pour découvrir une ville. 

Me voilà donc à Cholon. Ce qui me frappe en arrivant, c'est la spécialisation à l'extreme des rues. Il y en a quelques unes à Ho Chi Minh, mais pas à ce point là: les boutiques sont collées les unes aux autres et vendent exactement, mais vraiment EXACTEMENT la même chose. Il doit soit y avoir une sacré entente sur les prix (Carteeeel! ^^), soit une sacré guerre des prix! 

 J'ai vu entre autre une rue des calendriers (oui, oui!), une rue des echoppes, une rue des boucheries (ce qui m'a juste convaincu de ne jamais acheter de la viande dans ce pays: la viande est lavée dans une bassine d'eau, puis exposée dans des echoppes fermées, certes, mais pas climatisée!). Mais ce que j'ai le plus kiffé, c'est bien sur: la rue des fruits! Des étalages et des étalages qui vendaient de tout à des prix tellement dérisoires! Dommage que cette excursion soit sous le signe de la visite, car j'aurais bien vidé ce marché ^^

Après m'être bien imprégnée de l'ambiance du quartier et avoir acheté quelques jolies robes (à 3.5€ la jolie robe...mais maintenant, j'ose pas les passer à la machine à laver de peur que les couleurs partent ^^), c'est parti pour les visites! Suivez le guide!

Petite note par rapport à ce qui va suivre: La différence entre un temple et une Pagode? Dans les pagodes, on célèbre Bouddha. Dans les temples, non. 

1er arrêt: le temple de Phuoc An Hôi...en rénnovation, donc pas de visite ^^

Les photos concernent le 2ème arrêt 

 

 

 

2ème arrêt: le temple de Tam So'n Hôi ("pagode des 3 sommets"). ll célèbre la déesse de la fécondité et Quan Công, un général chinois (rien à voir mais bon...!) Mon premier temple! Je suis toute intimidée, mais un vieillard me lance un sourire si accueillant que je me lance! Bien que d'exterieur il n'ait rien d'exceptionnel, l'interieur est...Wouaou: Riche! Très très coloré, des belles colonnes noires avec des idéogrammes chinois, beaucoup d'autels un peu partout, et surtout, beaucoup d'encens. Mais l'encens créé une atmosphère qui colle tellement avec le lieu...

Et ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'autant de gens soient là pour prier. Comment se déroule la prière dans ces lieux de culte? La personne prend des batonnets d'encens, les allume, puis va devant chaque autel, lève les batonners au dessus se sa tête, et se penche en avant (avec les batonnnets d'encens, vous suivez? ^^) 

 

 

 

3ème arrêt: Le temple de Thiê Hâu (temple de la dame celeste). Un des temples les plus visités de Cholon. Il est dédié à la déesse protectrice des navigateurs, mais célèbre aussi la divinité protectrice des mères et dés bébés et la déesse de la fécondité (décidemment!). Il est le plus grand sanctuaire chinois du sud du Vietnam. Très beau. Au plafond sont suspendus des dizaines et des dizaines de batons d'encens qui se consument lentement et embaument la pièce (bien qu'ouverte). L'architecture de ce temple est plus travaillée que le précédent. Dans toutes les cours interieures, on a vue sur les toits et sur ces milliers de mini figurines gravées et colorées.

 

 

4ème arrêt: l'église Cha Tam (l'église du prêtre Tam). Très étrange, car très très jaune, et au bout d'une rue très très animée, où l'on trouve tous les tissus de toutes les couleurs possibles et inimaginables! Dans la cour interieure, on trouve une Vierge Marie on ne peut plus kitsch, mais l'interieur de l'église reste assez sobre...Un truc "rigolo": les ventilateurs dans l'église (voir photos dans l'album sur votre droite) ! Alors qu'en France on se gèle, même en plein été ^^ 

 

5ème arrêt: Un temple au nom totalement inconnu. Je suis passée devant, et puis ça avait l'air sympa, alors je suis allée voir de plus près  Atmosphère plus familiale. Des enfants jouent dans la cour et me lancent des "Hello" enjoués et incessants lorsqu'ils m'aperçoivent. A l'interieur de ce temple, une petite cour remplie de plantes vertes. Je suis toute seule dans le temple, et j'ai envie de m'assoir sur les marches au bord de la verdure. On est bien, c'est apaisant, je n'entends que le rire des enfants. 

 

Dernier arrêt (tout a une fin! ^^): Le marché Binh Tây. Juste mon gros coup de coeur. Peut être plus "oppressant" que le marché de Ben Thanh, mais tellement plus "vrai". Les gens beaucoup moins à l'affut du touriste. Je me ballade quasiment une heure, et personne ne me demande rien. Je peux constater qu'on trouve de tout: des habits, du materiel de cuisine, des épices, du materiel électronique...Je suis même passé dans un "rayon" poisson séché...bonjour l'odeur! Puis je me lance: How many pour ce petit casque customisé pingouin (le fameux!) ma bonne dame? 25 000 dongs (moins d'un euro). Ah ben ok! Et ces adorables masques anti pollution super kitschs? 50 000 dongs les 15? Ok aussi! Bref, non seulement c'est sympa, mais en plus c'est vraiment pas cher, et on ne négocie pas (mentalité chinoise: prix déja bas, mais tu discute pas!): juste parfait pour moi! 

Pour le retour par chez moi, je prends un taxi (il est 17h15 et il commence à faire sombre, on est au Vietnam!). Ce petit garnement tente de me faire faire moultes détours, je lui demande 3 fois de faire demi tour pour reprendre la bonne route. Je m'en sors pour plus cher en taxi que pour tous mes achats (si on compte pas les robes): petit salaud va!

Après un petit smoothie au Litchi juste délicieux (j'avais soif et il faisait très chaud), je rentre chez moi. Mais c'est avec le sourire que je referme la porte de mon appartement...

Cholon, on se revoit bientôt!

simplycy

L'Amant chinois

Dimanche dernier, je suis allé respirer l'air de Cholon. Cholon, c'est l'ancien gros et vieux quartier chinois. Excentré de Saigon même, à l'époque, il fait maintenant partie de l'agglomération. Mais une fois rendu sur place, on sent une petite différence. Je m'y suis promené à pied, trnquillement, question de mieux prendre le temps, de mieux regarder, de mieux sentir, de mieux vivre le rythme.

D'entrée de jeu, j'ai essayé de deviner derrière quelles portes la petite française du temps (Marguerite Duras) s'ébattait avec son bel amant chinois. Je me suis rappelé le film, que j'ai vu plusieurs fois, et ai retrouvé la chaleur, les bruits, la sueur, la poussière. Tout y est encore.

Il y a encore quelques maisons d'architecture classique, parfois presque roccoco, mais ô combien défraîchies par le temps et le manque d'entretien. C'est que la classe marchande et riche du temps a, bien sûr, été chassée avec l'arrivée au pouvoir du Parti Communiste. Mais ces maisons n'en ont pour rien perdu de leur charme. Car les vieux arbres et les bananiers y projettent toujours leur ombre, et les volets bleus ou verts cachent encore bien des secrets qui se trament derrière ces murs jaunes délavés.

Le marché et ses alentours est à ne pas manquer. Tout y est, rien que le consommateur ne pourra manquer d'acheter. De la bouffe, du cru au prêt-à-manger sur place, les vêtements, les chaussures, la gougounnerie en masse, meubles, outils, objets de maison et de décoration, papeterie, roues et roulettes en tout genre et de tous les diamètres, jouets, médicaments, objets de culte et autres d'une utilité questionnante, et quoi d'autre encore? Des tuyaux, des tours d'aération, du vieux, du neuf,... Tout ça dans la foule serrée, toujours, qui bouge, frémille, n'arrête jamais.

Ils cuisinent, pèlent des montagnes de gousses d'ail,séparent les longs piments des petits, lavent leurs carottes, leurs céleris, classent les herbes et en hachent un lot, embaumant toute l'allée

 

. Ils surveillent le prochain client, négocie sur le gros avec ce grand acheteur, ou font paresseusement une sieste, bien calé dans leur hamac, au fond de leur étal, entre deux colonnes de montres, d'encens ou de boîtes de biscuits.

Puis, au carrefour de deux allées, immobile que je suis à sourire devant cet exotisme, j'entends un soupir derrière moi. Cette adolescente s'exaspère derrière ce touriste heureux qui ralentit sa course, son élan. Je lui cède la place. Elle règne ici, dans son monde marchand.

Bye!

Marc