Besançon : César Grosjean, libre au Vietnam

Vous êtes ici : Actualité » Société » Besançon : César Grosjean, libre au Vietnam

Société

Besançon : César Grosjean, libre au Vietnam

Besançon : César Grosjean, libre au Vietnam
Agrandir le texte
Réduire le texte
Imprimer
Envoyer à un ami

Sa vie a basculé à la faveur d’un voyage en mode sac à dos au Vietnam en 2012. Le comtois César Grosjean arrive dans la région du delta du Mékong. « Je suis tombé amoureux de tout, du paysage, des gens, de leur manière de vivre. J’ai très vite décidé de changer de vie et de m’installer là-bas. »

De retour en France, César Grosjean se donne les moyens. Coiffeur depuis vingt ans à Sancey-le-Grand, il arrête son travail. Il vend sa maison. « Et je suis parti avec mes économies. »

César Grosjean repart à zéro. Son idée : faire partager aux voyageurs du monde entier le coup de foudre qu’il a eu. Il décide de créer son agence de voyages.

Bienveillance

Bien entendu tout n’a pas été simple dans cette nouvelle aventure. « Il faut être prudent, connaître les gens, pas faire n’importe comment. C’est assez délicat. » Mais César Grosjean ne lâche rien et c’est comme cela que naît l’agence « Go Mékong Évasion ». L’esprit de son entreprise est simple : sortir des circuits touristiques (« Aucun bus n’arrive dans cette région d’ailleurs ») pour toucher au plus près la réalité du Vietnam et de ses habitants. « Découvertes, échanges et partages sont les trois axes de mes propositions touristiques. Il s’agit de prendre son temps. »

Visiter le pays à moto, jouer au foot avec des gamins dans un village, dormir et manger chez l’habitant, découvrir les marchés flottants : les rendez-vous proposés n’ont rien à voir avec les programmes des tours operators même si les incontournables sont là, comme les visites de temples, la vie nocturne d’Ho Chi Minh ou la visite de la maison de « L’Amant » de Marguerite Duras. Le tout pour tous les types de voyageurs. « Même les familles avec des enfants. »

Bref, César Grosjean propose à tout un chacun de partager sa vision de la vie au Vietnam et ce pour des circuits d’un à quatorze jours. Pour quel prix ? « En moyenne de 70 à 75 € par jour pour un circuit privé avec un accompagnement 24 heures sur 24. »

Cette envie de partage a quelque chose de militant. « Ma vie au Vietnam m’a permis de comprendre que la vie pouvait être paisible et calme, que les rapports avec les autres pouvaient être placés sous le signe de la bienveillance. Les gens que je reçois pour leur voyage m’écrivent souvent à leur retour pour me remercier. Ils ont découvert un pays, mais ils le reconnaissent tous, ils ont découvert une partie d’eux-mêmes qu’ils ne soupçonnaient pas. »

« Je ne projette pas de revenir un jour en France »

Car, pour César Grosjean, le constat est là : c’est au Vietnam qu’il s’est trouvé. Pourquoi ? « Parce que j’y ai découvert la liberté. Le Vietnam est un pays communiste à esprit capitaliste. Et pourtant, c’est ici que j’ai trouvé la liberté, que je me suis exonéré des formatages. »

Alors, bien sûr, tout n’est pas si simple : il y a le fils que César Grosjean voit trop rarement, il y a la famille et les amis qui manquent. « J’ai dû faire des choix, des sacrifices. Mais au final, je ne le regrette pas. »

César Grosjean revient régulièrement en France et plus particulièrement dans sa Franche-Comté natale. Il y retrouve les siens. Il y retrouve le comté qui lui manque à l’autre bout du monde. « Mais je ne projette pas du tout de revenir un jour en France. »

(Source info: www.estrepublicain.fr)

Nouveau Envoyer à un ami