"Ce poison invisible, personne ne s’en rappelle" : du Vietnam jusqu'à Sète, le combat contre l'Agent Orange continue

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"Ce poison invisible, personne ne s’en rappelle" : du Vietnam jusqu'à Sète, le combat contre l'Agent Orange continue

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Une famille témoigne des handicaps et malformations causés par l’Agent Orange

Exposition, film, rencontre, autour des désastres causés par les déversements de dioxine sur le Vietnam entre 1961 et 1971, et sur les écocides. Au cinéma Comoedia, 6 Rue du 8 Mai 1945, 34200 Sète.
 
On se souvient peut-être davantage des bombardements de napalm sur le Sud Vietnam, car la photo Napalm Girl prise en 1972 par Nick Ut, montrant une fillette brûlée qui court, est restée dans les mémoires. Mais la Dioxine, herbicide répandu au Vietnam par les Etats Unis, de 1961 à 1971, continue à faire des ravages, il ne faut pas l’oublier. Ce que rappelle l’association Filomer, qui organise un ciné débat, avec Germaine Schuller, sétoise et eurasienne, orpheline rapatriée en France : "Ce poison invisible, plus personne ne s’en rappelle, surtout les jeunes, et ce n’est pas fini".


La réalisatrice Thuy Tiên Hô avec une victime de la Dioxine, dans un centre de formation.

Procès

Les effets du défoliant Dioxine sont dans la vie de tous les jours, impactant 43 % des forêts et 44 % des terres agricoles, causant décès, cancers, malformations et handicaps, depuis quatre générations. La responsabilité américaine est en cause concernant cette arme chimique de guerre lancée par le président Kennedy, et le gouvernement étant couvert par son immunité, ce sont les quinze fabricants de ce poison mortel qui font l’objet de poursuites. Le procès intenté contre eux par Trần Tố Nga, victime de cet Agent Orange, a fait grand bruit en 2021, sa demande ayant été rejetée. Son procès en appel est en attente.

Ecocide

Le film projeté le 1er juin," Agent Orange. Une bombe à retardement", est un documentaire, diffusé récemment à Montpellier, et à Marseille. Il réunit une vingtaine de témoignages de victimes et d’analyses de scientifiques, historiens ou littéraires, dont Noam Chomsky. Il a été signé en 2013 par Laurent Lindebrings et la réalisatrice plusieurs fois primée Thuy Tiên Hô, qui sera présente à cette rencontre. L’exposition pédagogique installée actuellement au Comoedia comporte dix tableaux réalisés par la jeune dessinatrice Trâm Anh, exposés en 2021 au siège de l’Union Générale des Vietnamiens de France à Paris : une BD accessible à tous qui évoque cette catastrophe humaine et écologique, et présente aussi le micro crédit destiné à restaurer faune et flore, pour lutte contre les discriminations environnementales.
 

Hier et aujourd’hui

Plus de 80 millions de litres de défoliants ont été répandus pendant dix ans, 4,8 millions de Vietnamiens ont été touchés, et plus de 3 millions sont toujours concernés, sans oublier coréens et américains. A 81 ans, Trần Tố Nga, auteure de "Ma terre empoisonnée" (Stock, 2016), prépare sa prochaine bataille et reçoit de nombreux soutiens

Soutenu par la Ville de Sète, le Collectif Vietnam Dioxine et l’Amitié Franco Vietnamienne de Montpellier, ce ciné débat est organisé par Filomer et le Comoedia, 6 rue du 8 mai 1945, le 1er juin à 18 h 15. 12 à 14 €. Expo visible jusqu’au 12 juin.

(Source info: midilibre.fr)
 

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