Conférence sur "Les immigrés de force-les travailleurs indochinois (1939-1952)" au Centre culturel français de Huê

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Conférence sur "Les immigrés de force-les travailleurs indochinois (1939-1952)" au Centre culturel français de Huê

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La conférence intitulée "Les immigrés de force-les travailleurs indochinois (1939-1952)" aura lieu le 10 juin, à 16h45, au Centre culturel français de Huê, situé au numéro 1, rue Lê Hông Phong, à Huê (Centre).

Cette conférence sera animée par le journaliste français Pierre Daum (auteur de l'ouvrage "Les immigrés de force-les travailleurs indochinois (1939-1952)" , publié en mai 2009 aux Éditions Actes sud), et sera traduite en vietnamien.

Voici la préface de ce livre, rédigée par Gilles Manceron.

Après 70 années de silence, voici révélée une page enfouie de l'histoire coloniale en Indochine : l'utilisation, dans des conditions proche de l'esclavage, d'une main-d'oeuvre "indigène" sur le sol français. Déjà, en 2006, le film Indigènes, de Rachid Bouchareb, avait révélé un aspect peu connu de l'utilisation des peuples colonisés comme tirailleurs lors de la Seconde Guerre.

Or, à cette époque, la France n'avait pas seulement besoin de soldats, mais aussi d'ouvriers, afin de remplacer dans les usines d'armements les travailleurs français mobilisés. Pour les travaux les plus pénibles, ceux du maniement des poudres, la France fit venir en 1939 vingt milles Indochinois de sa lointaine colonie d'Extrême-Orient.

Recrutés pour la plupart de force (à la différence des tirailleurs), débarqués à la prison des Baumettes à Marseille, ces hommes furent répartis à travers la France dans les entreprises relevant de la Défense nationale.

Bloqués en Métropole pendant toute la durée de l'occupation allemande, logés dans des camps à la discipline très sévère, leur force de travail fut louée pendant plusieurs années par l'État français à des sociétés publiques ou privées - on leur doit notamment le riz en Camargue - sans qu'aucun réel salaire ne leur soit versé.

Ce scandale se prolongea bien après la Libération.Renvoyés vers le Vietnam au compte-goutte à partir de 1946, ce n'est qu'en 1952 que les derniers de ces hommes purent enfin revoir leur patrie.

Un millier fit le choix de rester en France. Après 3 années d'enquête depuis les banlieues de Paris et de Marseille jusqu'à Hanoi et aux villages les plus reculés du Viet-Nam, Pierre Daum a réussi à retrouver 25 des derniers acteurs encore vivants de cette page si peu "positive" de l'histoire coloniale française en Indochine. C'est leur récit qu'il nous restitue aujourd'hui.

CVN (09/06/2010)

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