De jeunes francophones à Hanoi

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De jeunes francophones à Hanoi

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Le Vietnam fait partie de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), tout comme 74 autres États et gouvernements. Mais lorsque vous vous promenez dans les rues du vieux quartier de Hanoi, ou encore dans le centre-ville de Hô Chi Minh-Ville, vous entendez parler probablement anglais, mais français, c’est beaucoup moins sûr ! Alors pourquoi encore valoriser la langue française au Vietnam ? Rencontres avec des jeunes et leurs expériences.
 
Des échanges
 
Laurence, qui a des origines tahitiennes, wallisiennes et chinoises, a quitté la Nouvelle- Calédonie (une collectivité territoriale française d’outre-mer «sui generis»), afin de vivre à Hanoi le temps de ses études. Elle effectue actuellement un master en droit de la coopération économique et des relations internationales, dispensé en français : «C’est un professeur de mon université en Nouvelle-Calédonie qui m’avait parlé de ce master, et ayant des origines asiatiques, venir ici était pour moi un challenge !». Dans sa classe à Hanoi, Laurence côtoie d’autres étudiants venus d’ailleurs : du Cambodge, du Laos, de France métropolitaine, et du Vietnam.
 
Mathilde a grandi en métropole et est partie à l’étranger pour ses études. Elle est à Hanoi, actuellement en dernière année de master avec un programme de coopération également. En ce moment, elle travaille pour un distributeur de vin et souhaite rester sur le continent asiatique sur du long terme : «La Francophonie pour moi, c’est ma langue maternelle, une partie de ma culture, un moyen d’échanger aussi. Je pense que j’ai pris conscience de mon attachement à la Francophonie en vivant à l’étranger».
 
Ces deux jeunes femmes ont eu l’opportunité de venir étudier au Vietnam grâce à des programmes de coopération qui existent entre les régions francophones, notamment grâce à l’AUF (Agence universitaire francophone) qui favorise la mobilité à l’international des jeunes.
 
Des études
 
De jeunes vietnamiens partent ainsi étudier en France. Certains d’entre eux confient que si ces coopérations n’existaient pas, il aurait été difficile pour eux de partir étudier à l’étranger.
 
D’autres font le choix de rester au Vietnam, pour poursuivre leurs études universitaires en master et doctorat dans la langue française.
 
Tinh, qui est originaire de Dà Lat (province de Lâm Dông, hauts plateaux du Centre du Vietnam) est actuellement étudiant à l’Université de Hanoi, en 2e année d’un master de management des actions publiques et des entreprises d’une université de Toulouse. «Dans le cadre du master, j’ai réalisé un projet d’étude sociologique à Son La (province au Nord-Ouest du Vietnam), concernant la complémentarité entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne. Cela grâce au concours du Conseil régional de Midi-Pyrénées et de l’AUF», raconte-t-il. «Avec la mondialisation, la tendance veut que cela soit surtout l’anglais et le chinois qui soient privilégiés. Mais les jeunes vietnamiens peuvent avoir plus d’options d’étude et de carrière grâce à la Francophonie. Cela affecte donc fortement la participation du Vietnam dans la promotion de celle-ci», fait-il remarquer.
 
De la diversité
 
Élodie est actuellement volontaire international de la Francophonie. Elle a déposé une candidature alors qu’elle était encore à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), son pays d’origine. Elle souhaitait partir dans un des pays membres de la Francophonie, pour y effectuer une mission correspondant à son niveau universitaire.
 
Elle vit donc à Hanoi depuis octobre 2011 et est chargée de communication pour la promotion du français : «Pour moi, au-delà de l’aspect institutionnel, la Francophonie c’est un ensemble de valeurs partagées par un ensemble de personnes, de peuples, ça devient carrément un état d’esprit pour ceux qui s’y rapprochent». Selon elle, «la Francophonie appelle à la diversité culturelle et linguistique également, et la langue française nous réunit. Par exemple en République démocratique du Congo, il y a plus de 400 langues et dialectes parlés par les différentes ethnies, et le français est la langue officielle».
 
Le 14e Sommet de la Francophonie aura lieu en République Démocratique du Congo entre le 12 et le 14 octobre 2012. Il réunira de nombreux chefs d’État membres de l’Organisation. «Ce sera notamment une occasion pour l’Afrique de retenir les regards de plusieurs peuples du monde, composantes de cette Francophonie, une occasion de valoriser aussi sa culture, ses acquis», confie Élodie.
 
Des rencontres
 
Qu’elle vienne de la France métropolitaine, des îles du Pacifique, d’Afrique ou d’Asie, la Francophonie se rencontre ici et là. Ici, c’est au Vietnam aussi. Elle se retrouve pour échanger, partager. La Francophonie demeure une fenêtre ouverte sur le monde.

 Du 2 au 6 juillet 2012 aura lieu dans la ville de Québec au Canada le Forum mondial de la langue française. La programmation du forum proposera aux participants, de tous les continents, des échanges portant sur la place et l’avenir de la langue française. Une nouvelle occasion donc d’échanges sur la question de la valorisation de la langue de Molière dans le monde.
 
CORINNE

(source media: lecourrier.vnanet.vn)
 

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