Entrepreneurs d’Asie : au Vietnam, Thierry Mermet déniche les pépites asiatiques

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Entrepreneurs d’Asie : au Vietnam, Thierry Mermet déniche les pépites asiatiques

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Chaque semaine, partez à la découverte d’un Français qui a créé son entreprise en Asie. Des portraits uniques, chassés par nos deux explorateurs-entrepreneurs, Antoine  et Florent.

Cette semaine, Antoine et Florent, du blog Entrepreneurs d’Asie, font escale au Vietnam. A l’occasion du forum France-Vietnam organisé en avril 2013 à Ho-Chi-Minh Ville par Ubifrance, l’équipe Entrepreneurs d’Asie rencontre le fondateur de Source of Asia (SOA), Thierry Mermet. SOA, créée en 2008, aide principalement les entreprises européennes à sourcer les bons produits et partenaires en Asie du Sud-Est, mais aide aussi parfois ses clients à vendre leurs produits sur le marché vietnamien.

Rencontre

Thierry, comment êtes-vous arrivé au Vietnam ?

Thierry Mermet :  J’ai été diplômé d’HEC en 1993 et après mon service militaire, je suis venu en tourisme au Vietnam, qui était à l’époque un pays à la mode. J’ai bien aimé le pays, alors en 1996, avec un camarade de promo, nous vons monté une société d’ameublement d’intérieur à Ho-Chi-Minh Ville. Mais avec la crise asiatique de 1997, beaucoup d’entreprises occidentales sont parties, et nous avons perdu beaucoup de clients. De plus, on fonctionnait avec un prête-nom, ce qui n’est pas la méthode la plus sûre. Avec mon associé, nous avons finalement préféré rentrer en France, où j’ai travaillé pour Adecco. Et puis en 1999, j’ai reçu un coup de fil d’un ami resté au Vietnam qui me demandait si Adecco ne pouvait pas l’aider à trouver un potentiel directeur d’usine pour la fabrication d’objets en laque au Vietnam. Finalement, je me suis dit que ce poste était fait pour moi et je suis revenu !

Comment avoir eu l’idée de créer SOA ?

Alors que j’étais directeur d’usine, nous ne travaillions que pour l’exportation. Nous avons par exemple fabriqué des parquets en bambou pour Ikea. Cette expérience opérationnelle m’a fait réaliser que pour un client européen, commercer avec le Vietnam n’est pas facile. Cela nécessite un relais sur place pour trouver et faire le suivi des partenaires vietnamiens, pour suivre la qualité des produits, pour résoudre les problèmes logistiques et douaniers. Nous avons donc créé SOA avec l’idée de proposer un service complet, très pragmatique, pour les entreprises européennes qui souhaitent sourcer, trouver des partenaires industriels et commerciaux, monter une usine au Vietnam ou encore qui souhaitent distribuer leurs produits au Vietnam.

Aujourd’hui, que représente SOA ?

SOA est une société à capitaux 100% étrangers qui emploie 15 personnes dont 5 expatriés, et qui travaille sur le Vietnam, le Cambodge, la Birmanie et la Mongolie. SOA fonctionne autour de trois départements (Sourcing, Distribution et représentation, Consulting) mais nous sommes extrêmement flexibles par rapport aux demandes des clients.

Pourquoi les entreprises européennes doivent-elle passer par un intermédiaire comme vous ?

Parce que le Vietnam est un pays compliqué et le restera dans les prochaines années. Je rappelle que le parti communiste est toujours à la tête du pays ! Par exemple, à la suite de ce forum, beaucoup d’entreprises exportatrices françaises vont souhaiter distribuer leurs produits au Vietnam, mais ne vont pas aller au bout, par exemple parce que les produits seront bloqués en douane. Grâce à nos relais avec les douanes, et parce que nous savons comment monter de bons dossiers, nous pouvons leur éviter ce genre d’écueil. Sur le papier, le marché vietnamien est extrêmement intéressant, mais dans les faits, c’est toujours très compliqué sans relais local.

Aujourd’hui, beaucoup parlent de crise au Vietnam. Qu’en est-il ?

Le Vietnam est en effet passé de 7-8% à 4% de croissance annuelle. La crise est bien sûre due à des facteurs internes, comme l’éclatement de la bulle immobilière ou la fragilité du secteur bancaire, mais aussi et surtout due au ralentissement des marchés occidentaux. L’économie vietnamienne est tournée vers l’export, donc elle pâtit de la crise en Europe et aux Etats-Unis. Pour autant, en ce qui nous concerne, tout va bien. Nous envisageons d’ailleurs de continuer à grandir, que ce soit au Vietnam avec un développement de la partie consulting, ou dans les pays limitrophes avec l’ouverture de nouveaux bureaux.

Entreprendre au Vietnam : l’analyse d’Antoine et Florent :

L’un des principaux problèmes pour les investisseurs et entrepreneurs étrangers qui souhaitent s’installer au Vietnam est de trouver un partenaire vietnamien fiable.

En effet, jusqu’à présent, de nombreuses industries étaient soumises à des règles strictes, qui imposaient de passer par un prête-nom ou au minimum de créer des joint-ventures avec des associés vietnamiens. Mais ces dernières années, de nombreux secteurs ont été libéralisés pour faciliter les investissements étrangers.

L’équipe d’Entrepreneurs d’Asie se propose donc de faire un point sur le système légal au Vietnam :

- Commerce de gros, de détail et de courtage : depuis 2009, aucune restriction en pourcentage de détention du capital pour les étrangers. Cependant, la création d’une société à capitaux étrangers n’autorise la création que d’un seul point de vente. La constitution de points de vente additionnels est soumise à autorisation administrative.

- Marketing, publicité, conseil : Depuis 2009, aucune restriction pour les services d’études de marché ou de conseil en gestion. Pour la publicité, une joint venture est toujours indispensable.

- Construction, ingénierie connexe, architecture : Aucune restriction depuis 2009.

- Tourisme (hors agence de voyage): En l’état, aucune restriction en capital, mais les services doivent être fournis en relation avec un investissement hôtelier. Aucune restriction à partir de 2015.

- Logistique : Obligation de constituer une joint venture avec participation étrangère plafonnée à 51%. Dès 2014, aucune restriction, sauf pour les services de transitaire, où une JV sans limitation de participation étrangère sera toujours nécessaire.

- Technologies de l’information : Aucune restriction

Source : Indochina Legal
 
Antoine Blanc et Florent Pain

(source media: entrepreneur.lesechos.fr)

Commentaires

Coordonnées de Thierry Mermet

 Bonjour,

Auriez-vous la gentillesse de me communiquer les coordonnées professionnelles de T. Mermet ? Etant un franco-vietnamien et avec un projet de retourner vivre dans mon pays natal, je suis actuellement à la recherche d'un emploi dans une entreprise française basée au Vietnam et pense que mon profil pourrait intéresser T. Mermet.

Merci d'avance.

Cordialement,

Trong

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