Centre-ville de Hanoi, Vietnam: le pays a réussi à contenir à la fois le COVID-19 et ses effets économiques néfastes. (photo par Unsplash)

Malgré le COVID-19, l'économie vietnamienne est restée résiliente, augmentant de 2,9% en 2020 - l'un des taux de croissance les plus élevés au monde - et la croissance devrait être de 6,5% en 2021, grâce à des fondamentaux économiques solides, des mesures de confinement décisives et bien - un soutien gouvernemental ciblé, selon la dernière évaluation annuelle du FMI de l'économie du pays.

À l'avenir, il est impératif que les décideurs politiques limitent les séquelles économiques permanentes et soutiennent une reprise robuste, tout en préparant le terrain pour des réformes visant à stimuler la productivité et à réduire le dualisme économique.

Les graphiques suivants illustrent les expériences du Vietnam pendant la pandémie et les priorités politiques à venir.

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1 - La pandémie a durement frappé l'économie, mais le Vietnam a pris des mesures décisives pour limiter à la fois les retombées sanitaires et économiques.

L'introduction rapide de mesures de confinement, combinée à une recherche agressive des contacts, des tests ciblés et l'isolement des cas suspects de COVID-19, a contribué à maintenir les taux d'infection et de mortalité enregistrés à un niveau particulièrement bas par habitant. Un endiguement réussi, associé à un soutien politique opportun, a également contribué à limiter les retombées économiques et la taille du paquet d'intervention d'urgence. En 2020, l'économie vietnamienne a augmenté de 2,9%, l'un des taux de croissance les plus élevés au monde, soutenue par le rebond précoce des activités nationales et de solides performances à l'exportation, en particulier les exportations de produits électroniques de haute technologie, car les gens du monde entier travaillaient à domicile.

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2 - Le Vietnam est entré dans la pandémie avec des fondamentaux économiques et des priorités politiques solides, même si certains défis structurels restent à relever.

Depuis l'avènement des réformes «Doi Moi» axées sur le marché en 1986, le Vietnam est passé d'un des pays les plus pauvres du monde à un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure. La transformation structurelle de l'agriculture vers une économie moderne basée sur des investissements directs étrangers dans le secteur manufacturier et l'accent mis sur le fait de ne «laisser personne de côté» a amélioré le niveau de vie. Les solides excédents des investissements étrangers et des comptes courants ont renforcé la résilience extérieure. La santé du système bancaire s'est améliorée, avec une rentabilité, une liquidité et moins de prêts improductifs plus élevés que dans le passé, même si des faiblesses subsistaient. Et le pays a fait des progrès considérables dans la consolidation des finances publiques avant le COVID-19. L'accumulation de ces tampons fiscaux, externes et financiers avant la pandémie a rendu le Vietnam plus résistant au choc . Cependant, malgré ces résultats favorables et les réformes structurelles en cours, il reste encore beaucoup à faire pour stimuler la productivité et améliorer la résilience économique.

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3 - Les politiques macroéconomiques devront rester favorables en 2021 pour assurer une reprise résiliente et inclusive.

Le marché du travail vietnamien a été durement touché au deuxième trimestre de 2020, en particulier le secteur informel de taille importante avec un accès limité à l'assurance sociale. Si un rebond ultérieur de l'emploi informel s'est produit, la faiblesse persiste. Les politiques à court terme devraient être axées sur le maintien de l'emploi tout en favorisant une réaffectation des ressources. Cela peut être réalisé, par exemple, en utilisant des subventions à l'embauche et des politiques actives du marché du travail pour encourager la formation professionnelle. La couverture du filet de sécurité sociale existant doit être étendue en permanence et son efficacité améliorée. Au fil du temps, les politiques devraient viser à réduire l'informalité du travail en améliorant les compétences de la main-d'œuvre et en abaissant les coûts d'embauche / licenciement des travailleurs formels, et en encourageant la formalisation des entreprises.

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4 - Une reprise soutenue passe également par la sauvegarde de la stabilité financière.

Les entreprises au Vietnam sont entrées dans la crise avec des bilans relativement faibles, en particulier les petites et moyennes entreprises qui dominent les secteurs les plus durement touchés. Le COVID-19 a encore détérioré leurs positions de liquidité et de solvabilité, soulevant des problèmes de stabilité financière à travers les expositions bancaires. Les politiques monétaires, fiscales et financières mises en œuvre par le gouvernement ont contribué à atténuer le risque immédiat d'une flambée des défaillances d'entreprises et des licenciements massifs. Ce soutien devrait être mieux ciblé sur les entreprises illiquides mais viables jusqu'à ce que la reprise soit sur un terrain plus solide. Une surveillance continue et rigoureuse, ainsi que des efforts opportuns pour résoudre les problèmes de prêts et renforcer les cadres de réglementation et de surveillance, contribueront à faire face aux risques du système financier.

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5 - Des réformes plus décisives sont nécessaires pour tirer le meilleur parti du potentiel de croissance considérable du Vietnam.

Cela nécessiterait de s'attaquer aux sources de faible productivité généralisée. La priorité devrait être accordée à l'amélioration de l'environnement des affaires et à la garantie de conditions égales pour les petites et moyennes entreprises, avec des réformes visant à réduire la charge réglementaire des entreprises, à améliorer leur accès aux ressources, à améliorer la gouvernance et l'accès à la technologie et à l'innovation, et réduire l'inadéquation des compétences. Des réformes dans ces domaines aideraient également le Vietnam à tirer davantage profit de sa participation aux chaînes de valeur mondiales dans le monde post-pandémique.
 

(Source info: imf.org - traduction de l'anglais, 10 mars 2021)