Le Dieppois Benoît Perdu a trouvé son eldorado au Vietnam

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Le Dieppois Benoît Perdu a trouvé son eldorado au Vietnam

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Le Dieppois Benoît Perdu s’est expatrié au Vietnam depuis 1992. Le goût de l’aventure anime le chef d’entreprise aujourd’hui à la tête d’une équipe de 170 personnes.

« Avec une croissance de 6, 5 %, le Vietnam est l’un des pays où il est intéressant d’investir. » Encore sous un gouvernement communiste, « il reste néanmoins ouvert aux investissements extérieurs », souligne Benoît Perdu. Ce Dieppois a quitté sa « natale terre rouge » pour s’expatrier en Asie, il y a plus d’une vingtaine d’années. Né à Paris, il débarque dans la cité d’Ango à l’âge d’un an. Son père s’installe alors comme médecin.

« J’ai passé toute ma jeunesse à Dieppe, reprend-il. Je suis passé par l’école Richard-Simon, puis le collège Braque et Delvincourt avant de rejoindre le lycée Ango. »

Petites croisières

Mais Benoît a le goût de l’aventure et avoue ne pas avoir été un très bon élève. Le diplôme d’ingénieur en électricité et mécanique en poche, il décide de se laisser porter par le vent. Il jette son dévolu sur le Vietnam.

« Je voulais parcourir le pays en sac à dos et vivre de petits boulots », poursuit-il.

Le globe-trotter commence par des ONG à Hué avant de trouver un poste dans une mine de charbon au Nord du pays, puis sur un chantier de gaz. Il va même travailler pour Total dans le delta du Mékong mais c’est à Hanoï, la romantique, qu’il rencontre « la femme de sa vie ». Le couple s’installe à Can Tho, dans le sud du pays en décembre 1997.

« J’ai aidé à la création de l’implantation de Groupama au Vietnam, notamment dans le secteur de l’agriculture mais j’ai vite passé la main », précise-t-il. Benoît Perdu a de nombreuses cordes à son arc et n’hésite pas à se lancer dans divers projets. Avec toujours le goût de l’aventure comme moteur. À 24 ans, tout est possible.

Avec son épouse, il décide de se lancer dans l’entreprenariat en démarrant une activité de construction de bateaux en bois pour naviguer sur le delta du Mékong. Ils proposent de petites croisières aux touristes sur des navires de 30 m avec une nuit passée à bord. Le tout avec une grande simplicité de services : « La cuisine est faite par ma femme qui a un talent énorme ».

Actuellement, son équipe compte 12 membres d’équipage. Au fil des années, l’affaire de Benoît et Anh a pris de l’ampleur. Ils sont à la tête de trois restaurants et d’un hôtel. En tout, il gère 170 salariés. « Les Vietnamiens ont une grande facilité à se mettre au boulot », apprécie le chef d’entreprise. Une réussite pour le Dieppois qui a réussi à s’intégrer dans la société vietnamienne.

Peu d’enthousiasme en France

Âgé de 49 ans, Benoît Perdu a toujours des projets mais pour le moment il ne souhaite pas voir ses entreprises, à taille humaine, grossir. Il pense surtout à ses filles, Fanny, Cécile et la petite dernière Manon. Les deux plus grandes vivent en Écosse, l’une s’intéresse à la géographie et au business, l’autre aux arts. Chacune avec l’envie d’en apprendre davantage. Anglophones, elles vivent plutôt bien le multiculturalisme. Les filles ont fréquenté le lycée international d’Ho Chi Minh (anciennement Saïgon).

À la maison, les membres de la famille parlent français et quand un tiers se présente, changement de langue. « Le vietnamien est faussement simple, pense Benoît. Mais ça se passe bien ». Une fois par an, il retrouve ses filles âgées de 20 ans et 19 ans en France.

« Je me rends compte de ce que j’ai fait à mes parents, confie le père de famille. Ce n’est pas facile de voir partir ses enfants… »

Ses parents, il y pense de plus en plus. L’âge rend la distance plus compliquée à gérer. Au mois de mai, il est passé à Dieppe pour régler certaines affaires. De la ville, il n’en avait pas gardé une image très positive mais il constate que les choses ont beaucoup changé : « L’évolution est énorme, à mon époque il n’y avait pas de marina, de nombreux dockers faisaient grève et le port perdait sa criée. Il y avait plein de choses à faire pour améliorer l’économie et le quotidien des habitants. »

Il a pu en parler avec un Dieppois, de Martin-Église, rencontré par hasard au Vietnam. « Nous nous sommes rendu compte que sa mère avait vendu sa maison à mes parents », sourit-il. Comme le monde est petit…

Malgré l’évolution de la ville, pourrait-il envisager de revenir s’y installer ? La réponse est catégorique : « La France n’est pas enthousiasmante. Au Vietnam on ne perd pas de temps, les habitants ont la volonté d’en découdre ! »

(Source info: actu.fr)

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