Le premier satellite commercial «100 % belge»

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Dans une dizaine de jours, l'Etat vietnamien signera en grande pompe le contrat de commande du tout premier satellite commercial 100 % belge. Une première dans l'histoire aérospatiale de notre plat pays.

Historique. C'est le mot qui sera sur toutes les lèvres, dans une dizaine de jours, lorsque l'Etat vietnamien signera en grande pompe le contrat de commande du tout premier satellite commercial 100  % belge. Une première dans l'histoire aérospatiale de notre plat pays et qui sera officialisée le 13 mars prochain, lors de la mission économique du prince Philippe au Vietnam, entre un consortium  d'entreprises belges et la Vietnam Academy of Science and Technology (VAST).

Si les dernières modalités juridiques devront encore être précisées dans les semaines à venir, les volets financiers et technologiques seront, quant à eux, intégralement paraphés, ouvrant ainsi la  voie à un contrat de 64 millions d'euros pour notre industrie spatiale et la construction d'un microsatellite qui devrait être envoyé dans l'espace dans le courant du second semestre 2016, voire au  tout début de l'année 2017.
 
Concrètement, il s'agira d'un engin d'une centaine de kilos, pas plus gros qu'une machine à laver, bourré de technologie de pointe et dont la mission consistera à observer minutieusement le  territoire et l'environnement du Vietnam. Idéal pour suivre l'évolution des ressources naturelles du pays, participer à l'optimalisation des cultures, surveiller les effets du réchauffement  climatique ou encore contrôler les ravages de la déforestation.

Un accélérateur de business
 
Derrière ce mètre cube de composants performants qui sera placé en orbite à quelque 700 km d'altitude se cache un consortium d'entreprises belges actives dans le secteur spatial (QnetiQ, Amos, Deltatec, Vito, le Centre Spatial de Liège...) et emmenées par Spacebel, une société d'ingénierie logicielle qui est le véritable maître d'œuvre du projet. «Cela fait presque quatre ans que je  travaille sur ce dossier, confie Thierry du Pré-Werson, administrateur délégué de Spacebel, et sa concrétisation va certainement marquer un tournant dans l'histoire de notre entreprise. Car il nous  manquait une véritable référence à l'international et avec ce contrat d'un premier satellite commercial intégralement belge, nous gagnons encore en crédibilité. Ce sera donc un  incontestable accélérateur de business.»
 
Appelée à assurer plus de 25 % du montant total du nouveau contrat vietnamien, Spacebel espère ainsi doubler son chiffre d'affaires - qui est actuellement de 8 millions d'euros - à l'horizon 2015  et même atteindre les 20 millions d'euros d'ici cinq ans. Car selon son patron, Thierry du Pré-Werson, de plus en plus de pays veulent une certaine indépendance par rapport à la gestion de leurs données et ne rechignent donc plus à l'idée d'acquérir leur propre engin spatial. Or en s'inscrivant dans cette dynamique et en choisissant précisément la niche des microsatellites – petits et pas trop chers – la Belgique se positionne intelligemment sur ce «nouveau» marché. D'ailleurs, pour Spacebel, le frémissement des commandes potentielles est déjà perceptible puisque l'effet Vietnam  suscite, même avant la signature définitive du contrat historique, de nouveaux prospects en Amérique du Sud (Colombie, Pérou...), en Afrique et au Moyen-Orient. De quoi réjouir les 65 employés de  l'entreprise spécialisée dans la conception et le développement de systèmes informatiques et qui pourraient donc voir bientôt gonfler leurs rangs.

Frédéric Brébant

(source media: trends.levif.be)

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