Le secteur automobile au Vietnam : généralités, contradictions, perspectives

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Le secteur automobile au Vietnam : généralités, contradictions, perspectives

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Le Vietnam est passé d’une pénurie généralisée à une économie de marché depuis le « Doi Moi » (Renouveau) lancé en 1986 et a affiché en 2007 le deuxième taux de croissance le plus dynamique d’Asie (derrière la Chine), avec un PIB en hausse de 8,5 %. Les accords et les partenariats se sont en outre multipliés depuis une dizaine d’année avec les pays d’Asie du Sud-Est, les Etats-Unis, l’Europe et le Japon notamment (OMC, ANSEA).

Aujourd’hui, le Vietnam compte 88 millions d’habitants et la population est majoritairement rurale (à 70 %). Le nouveau plan décennal prévoit de faire du pays une économie industrielle d’ici à 2020. Pour atteindre cet objectif, alors que le Vietnam dispose d’une population jeune, d’une situation géographique privilégiée et d’un cadre politique stable, trois défis majeurs doivent être relevés : améliorer les infrastructures (transport, énergie), développer une main d’œuvre qualifiée et restructurer une administration généralement inefficace et corrompue.

Le Vietnam fait partie des nouveaux pays émergents à fort potentiel, les « CIVETS » (Colombie, Indonésie, Vietnam, Egypte, Turquie, Afrique du Sud), qui succèdent aux « BRIC » dans la progression de leur développement économique. Le budget total pour le soutien à l’industrie s’élève à 215 milliards de dông pour l’année 2012 (près de 8 millions d’euros), ce qui représente une hausse de 45 %.

Le secteur automobile vietnamien, un pôle industriel non négligeable qui représentait en 2007 plus de 65 000 emplois, selon les données de l’association locale des constructeurs (VAMA, 18 membres), est toutefois marqué par la contradiction entre une volonté de développer la branche (grâce aux capitaux étrangers notamment) et des mesures gouvernementales notoirement dissuasives.

Jusqu’à récemment, le Vietnam était considéré comme un marché à très fort potentiel et devait devenir un centre majeur de production et d’exportation d’automobiles au sein de la zone ANSEA, juste derrière la Thaïlande, mais l’Indonésie est en passe de ravir la deuxième place au Vietnam à cause de politiques aussi défavorables au secteur que compliquées à appliquer.

Par exemple, le Vietnam a grand besoin d’améliorer ses infrastructures et de développer des solutions de mobilité pour réduire les problèmes de trafic. Mais les municipalités des grandes villes ont plutôt choisi de résoudre ce problème en décourageant l’achat de voitures via l’augmentation des taxes d’immatriculations et de stationnement, alors que la demande des ménages est très forte.

Selon les estimations de l’importateur local de Toyota, le marché devrait s’établir à 145 000 unités pour 2011. Des mesures dissuasives, qui entraînent mécaniquement une baisse de la demande (les chiffres mensuels du marché accusent régulièrement des baisses à deux chiffres), poussent ainsi les constructeurs à revoir leurs objectifs de production locale à la baisse, voire à envisager une délocalisation de la production vers les pays voisins.

(source media: www.ccfa.fr)
 

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