Le Vietnam tente de limiter l’impact du retrait américain du Partenariat trans-pacifique

Vous êtes ici : Actualité » Economie » Le Vietnam tente de limiter l’impact du retrait américain du Partenariat trans-pacifique

Economie

Le Vietnam tente de limiter l’impact du retrait américain du Partenariat trans-pacifique

Le Vietnam tente de limiter l’impact du retrait américain du Partenariat trans-pacifique
Agrandir le texte
Réduire le texte
Imprimer
Envoyer à un ami

Le passage à la Maison Blanche du Premier ministre vietnamien n’a pas été inutile : les deux partenaires ont convenu de développer leur Défense et leurs relations commerciales

Le premier ministre Nguyen Xuan Phuc est venu à Washington pour trouver de nouvelles voies commerciales après le retrait américain du Trans Pacific Partnership.

Pour sa visite de trois jours aux Etats-Unis, Nguyen Xuan Phuc le premier ministre vietnamien a la lourde tâche de convaincre Donald Trump de laisser le commerce bilatéral prospérer comme au temps de Barack Obama. L'an dernier, sur un total de 177 milliards de dollars d'exportations du Vietnam, 42 milliards sont allés aux Etats-Unis. Une fois n'est pas coutume, Donald Trump s'est voulu plutôt apaisant. Le communiqué conjoint affirmant vouloir développer la Défense et le commerce entre les deux pays. Il y a vingt-trois ans exactement, Bill Clinton avait levé l'embargo commercial avec son ancien ennemi communiste, rouvrant la porte à des échanges inexistants depuis 1975.

Retrait du TPP

L'affaire était loin d'être entendue, le Vietnam ayant pris acte du retrait des Etats-Unis du TPP (Trans Pacific partnership), une décision lourde de conséquence pour le tissu économique vietnamien. De nombreuses usines avaient en effet déjà été construites par des investisseurs asiatiques dans le but de profiter de l'accès au marché américain à partir du Vietnam. Il s'agit essentiellement d'opérations dans le textile, la chaussure ou la confection au sens large. Ce débouché potentiellement fermé « les usines cherchent à se repositionner pour tirer profit de l'accord de libre échange conclu entre le Vietnam et l'Union Européenne » explique Nicolas Audier, avocat installé de longue date au Vietnam. En attendant, le leader vietnamien doit repartir des Etats-Unis avec plusieurs milliards de contrats signés.

Dynamique

Le principal souci d'Hanoï est de ne pas casser la dynamique dans laquelle il a réussi à s'inscrire . Les exportations sur cinq mois ont fait un bond de 17,4 % et les investissements étrangers de 10,4 %. Pour le premier ministre , la croissance devrait atteindre 6,7 % cette année après +6,21 % en 2016. « L'objectif sera difficile à atteindre » admet-il volontiers. Il peut certes compter sur le tourisme dont les recettes devraient progresser de 30 % ou encore sur les produits agricoles, notamment les ressources halieutiques. Mais ce marché émergent n'est pas à l'abri des accidents. Ainsi, au premier trimestre, les exportations ont pâti de la baisse de la production de pétrole et des problèmes de batteries du Galaxy 7 de Samsung Electronics. A lui seul, ce problème a « coûté » un milliard de dollars à la balance commerciale. car le poste est stratégique: les smartphones ont compté, en 2016, pour quelque 22 % dans le total des ventes du pays.

Sommet de l'APEC

A quelques mois d'accueillir le sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), qui regroupe les 21 dirigeants des pays bordant le Pacifique, Hanoï espère bien continuer sur un sans faute. Et garder une relation privilégiée avec Donald Trump qui sera accueilli à Danang.

(Source info: www.lesechos.fr)

Nouveau Envoyer à un ami