Le Vietnam, maillon indispensable de Mazda en vue de partir à la conquête des marchés d’Asie du Sud-Est. Depuis la fin de la semaine dernière, les véhicules de la  marque japonaise assemblés dans l’usine vietnamienne de VinaMazda accéderont en effet au marché laotien. Ceci, en vertu de l’accord signé récemment par Trân Ba Duong,  président de la Compagnie par actions Truong Hai (Thaco), et Seita Kanai, vice-président du constructeur japonais Mazda Motor. Qui va piano va sano, le constructeur  tablant sur 300 unités exportées au Laos pour 2013, 3.000 en 2014, puis 15.000 en 2020.

Le site implanté dans la zone économique ouverte de Chu Lai, au centre du pays a été choisi pour assembler des Mazda 2, Mazda 3 et CX-5, ainsi que pour développer un  réseau de 20 concessionnaires officiels. Trân Ba Duong a indiqué quant à lui que le chiffre d’affaires de Mazda au Vietnam progressait, le lancement de nouveaux  modèles comme les Mazda 6, CX-5, BT-50 permettant de contrebalancer la conjoncture difficile. En 2013, la marque devrait commercialiser quelque 3.000 unités sur  territoire vietnamien, occupant ainsi 5,4% de parts de marché automobile.

Selon Seita Kanai, « l’ASEAN (Association des Nations de l’Asie du Sud-Est) est un marché prometteur, dont les potentiels de développement sont importants ». D’autant  plus que le marché d’exportation devrait bénéficier des dispositions fiscales préférentielles de l’ASEAN (taxe à l’importation réduite à zéro pour les voitures de  moins de 9 places), lesquelles entreront en vigueur en 2018. L’exportation de véhicules permettant parallèlement d’équilibrer les flux de devises étrangères.

Précisons que l’ASEAN est un grand centre de production automobile au niveau mondial. La zone réunissant la plupart des grands constructeurs tels que Ford, Toyota,  Mitsubishi, Mazda, Isuzu, Honda, Nissan, GM. Fait notable : seuls la Thaïlande, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam disposent d’unités de  production automobile à l’heure actuelle.

Autre élément non négligeable : selon les prévisions du ministère de l’Industrie et du Commerce, plus de 800.000 unités devraient être vendues sur le marché domestique  vietnamien en 2025, et près de 1,8 million en 2030. Situation génératrice de dépenses en devises étrangères pour le Vietnam qui devra donc à terme équilibrer sa  balance des paiements en investissant dans la fabrication et la recherche de nouveaux  débouchés à l’export, tels que le Laos.

En février dernier, Micheal Behrens, directeur général de Mercedes-Benz Vietnam se réjouissait également du potentiel de développement de l’industrie automobile du  Vietnam, en indiquant que si en Indonésie, en Malaisie et en Thaïlande, entre 8% et 40% des habitants étaient propriétaires au moins d’une voiture à l’heure actuelle,  le taux n’était à présent que de 1,8% au Vietnam. Ajoutant qu’en 2011, le Vietnam comptait 140.000 véhicules en circulation, contre environ un million en Thaïlande et  800.000 en Indonésie et en Malaisie.

Or, selon ses projections, les besoins du marché vietnamien devraient être de l’ordre de 200.000-300.000 véhicules par an lors des prochaines années, les véhicules  économes en carburant devant être particulièrement recherchés.

(source media: www.leblogauto.com)