(www.sudouest.fr) - Les gamins qui, ce samedi au musée d'Aquitaine, s'apprêtent à fabriquer un cerf-volant ne savent pas forcément que le jeune homme qui délivre trucs et astuces en souriant est thésard dans le civil. En l'occurrence, Van Toan Nguyen est arrivé en France il y a un an et demi pour un doctorat de linguistique après des études à Normale Sup à Hanoï.

Également chargé de cours à Bordeaux 3, Toan préside une association des étudiants de Bordeaux particulièrement active. En ce moment, elle apporte son concours au festival Entre Garonne et Mékong organisé par l'association franco-vietnamienne de Bordeaux. D'où les ateliers cerfs-volants où petits et grands apprennent les secrets du vent (prochaine édition vendredi 22 avril ; Rens. 06 47 40 38 28).

Photos, objets et costumes
 
Il y a quinze jours, c'était une journée d'animations, repas compris, à Bordeaux 3, pour encourager la mobilité, journée qui se prolonge jusqu'au 25 avril dans le hall par une expo de photos, d'objets et de costumes traditionnels. Sans compter que les étudiants étaient également présents pendant le Printemps des poètes pour lire des contes dans les écoles bordelaises. Et on les reverra le mois prochain à Talence pour le « mai talençais » proposé par l'office culturel.

L'attraction française

« L'association a beaucoup organisé de fêtes entre Vietnamiens depuis qu'elle existe. Elle développe ses activités depuis deux ans en direction de tous les publics et je dois dire que j'aime bien aller dans les écoles. Ne serait-ce que pour faire prendre conscience aux petits Français de la chance qu'ils ont de faire des études et de vivre dans un pays aussi privilégié », témoigne Van Toan Nguyen, qui retournera au Vietnam pour enseigner.

Et puis, il y a aussi l'accueil des étudiants vietnamiens à chaque rentrée. Ils sont entre 150 et 200 sur le campus bordelais, principalement de futurs juristes, économistes ou ingénieurs, et plus seulement en master ou en doctorat, comme c'était le cas les années précédentes. Pour le jeune président, en effet, « la visibilité des universités françaises est très bonne au Vietnam et les études sont moins chères qu'ailleurs en Europe. D'où une présence accrue en licence. » Et si en plus ils font voler des cerfs-volant...

Par Catherine Darfay

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