Les Bayeusains du monde entier - Le photographe Rehahn, installé au Vietnam depuis 7 ans, se livre

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Photographe-portraitiste, Rehahn est, en effet, parti, à moto, à la découverte des cinquante-quatre ethnies officiellement recensées par le gouvernement vietnamien. Il en a déjà rencontrées quarante-neuf.

Photographe, Rehahn Croquevielle vit au Vietnam depuis sept ans maintenant. Il y a ouvert le Precious Heritage, un musée consacré aux tribus de ce pays de la péninsule asiatique.

En 2007, Rehahn Croquevielle, originaire de Bayeux (Calvados) se rend, pour la première fois, au Vietnam. A Hôi An, il rend visite à la petite fille qu’il parraine dans le cadre de l’association Les Enfants du Vietnam. « J’ai, ensuite, décidé d’intégrer cette association pour y revenir tous les ans. Voire deux fois par an ! » sourit-il. « Petit à petit, je suis tombé amoureux du pays et des gens. Je m’y suis donc installé définitivement il y a sept ans maintenant ».

« Les Vietnamiens sont optimistes »

Hôi An est un village de maraîchers entouré par l’eau des rizières. S’il y fait entre vingt et quarante-cinq degrés toute l’année, la saison des pluies peut y durer jusqu’à deux mois. « Je passe mon temps sur les routes. Je suis content de revenir au calme dans cet endroit paradisiaque. Les Vietnamiens sont optimistes et ont toujours le sourire ».

Photographe-portraitiste, Rehahn est, en effet, parti, à moto, à la découverte des cinquante-quatre tribus officiellement recensées par le gouvernement vietnamien. Il en a déjà rencontrées quarante-neuf.

« Ces ethnies disparaissent »

« Ces ethnies disparaissent et il est peu probable que leurs cultures survivent aux dix années qui viennent. J’ai eu envie de faire quelque chose de significatif pour ce pays qui m’a offert ma nouvelle vie. Je passe plusieurs jours avec elle. Notamment avec le chef de village auquel j’expose mon projet. Mon travail dépasse le cadre de la photo. Ce n’est plus qu’un outil. Je recueille les musiques dans leurs dialectes traditionnels et les légendes qu’on transmet aux plus jeunes ».

Grâce, notamment, à l’aide de Thong sa meilleure amie. « Tout est une question de temps passé avec les gens et de respect de leur culture. Je reviens les voir autant que je peux. Cela me permet de voir l’évolution. Au premier abord, ils sont curieux. Ils me demandent pourquoi je fais cela. Mais, rapidement, leur fierté est à découvert. Ils prennent du plaisir à partager. On parle d’homme à homme et la photo vient un peu plus tard ».

Un musée ouvert en 2017 à Hôi An

Tout cette ambition nourrit, aujourd’hui, le Precious Heritage Art Gallery Museum, le musée que Rehahn a ouvert l’année dernière et qui lui a valu, récemment, le Prix du public lors des Trophées des Français de l’Etranger. « Le Vietnam est l’un des pays qui a la plus forte croissance en Aise et dans le monde. Les grandes chaînes d’hôtels s’y sont installées. Le pays est politiquement stable et le tourisme augmente d’année en année. La vie des habitants s’est améliorée et les ethnies suivent cette évolution. Ce qui a accéléré la disparition de leurs traditions ».

Seules une dizaine de tribus porte encore leur costume traditionnels. D’autres ont choisi de ne pas le conserver ou de ne plus transmettre leurs secrets de fabrication aux plus jeunes générations. Beaucoup se converties au style occidental.

« D’ici dix ans, je pense que le pays aura atteint le niveau de vie qu’on peut avoir à Singapour par exemple ».

(Source info: actu.fr)

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