(Sherbrooke, Canada) - Dans un pays où Noël se célèbre sous un mercure de 35 degrés Celsius, avec un indice humidex qui dépasse l'imagination, on a tendance à modifier les paroles de certaines chansons. Ainsi, dans la version vietnamienne du Premier Noël, on a fait sauter «une nuit d'hiver, Jésus est né» pour se contenter de lui souhaiter la bienvenue.

«Quand tu es tout en sueurs, chanter l'hiver, ça ne marche pas», rigole Van Nha Tran.

Mais depuis son arrivée en 1990, le commerçant sherbrookois originaire de Saïgon a bien assimilé son nouvel environnement plus frisquet. Et les traditions qui y ont cours. «Chez nous au Vietnam, la préparation de Noël est plus importante que la fête elle-même pour les quelques chrétiens qui vivent là-bas (N.D.L.R. environ 7 % de la population). C'est une occasion pour toute la paroisse de répéter les chants, de préparer la crèche et de bouger. Mais le soir de Noël, après les deux heures de messe, de réflexion, de concert et de sketches sur la nativité, on rentre à la maison, on mange un peu puis on se couche.»

Depuis leur arrivée au Québec, les Tran célèbrent un peu plus. Chez le cousin qui les a accueillis il y a 20 ans, on mange léger et on prend un verre après la messe de minuit. On sert même une dinde, mais à la vietnamienne, puis une bûche de Noël.

Sonia Bolduc
La Tribune
 
(source media: www.cyberpresse.ca)