Quand les jeunes s’entichent des chiens importés

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Quand les jeunes s’entichent des chiens importés

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Ces jeunes propriétaires de chiens organisent chaque mois une rencontre pour échanger des expériences et présenter les talents de leurs animaux. Photo : VTC/CVN
 
À Hanoi, posséder un chien de compagnie n’est bien sûr pas nouveau. Mais c’était, il y a encore quelques années, plutôt un loisir de quadra ou quinquagénaires, voire plus. Il y a quelques années, probablement en relation avec le partage de photos sur Facebook, le virus des compagnons à poils s’est propagé parmi la jeunesse. Fait  curieux : ce ne sont pas sur les chiens vietnamiens que leurs choix se portent, mais sur les races importées. Celles qui ont le plus la cote actuellement sont le Samoyède, le Husky (pas sûr que ces deux derniers apprécient vraiment l’été tropicale...), le Fox, le Chihuahua, le Pitbull, le molosse du Tibet...

En raison de son intelligence, de sa prestance mais aussi de son prix, le molosse du Tibet est un peu la star du moment. Un chien bizarre dirons certains, autant par son allure que par son caractère bien trempé. Mais en raison du prix que l’on pourrait qualifier d’exorbitant (de plusieurs milliers à plusieurs dizaines de milliers de dollars), rares sont ceux qui peuvent se permettre d’en acquérir un.

 Dans la version «chien de poche», le chihuahua a aussi ses adeptes. Pas cher, ne nécessitant pas beaucoup d’espace, il est très apprécié des jeunes citadins et surtout des citadines. Une race très résistante malgré son apparente fragilité, donc pas le chien «de canapé» comme l’on croit souvent. Attention, la bête a fort caractère et peut être têtue, c’est pourquoi il faut l’éduquer comme un «vrai chien». Sinon elle peut devenir facilement tyrannique!


Des amoureux des chiens. Photo : VTC/CVN

Bien réfléchir avant d’acheter

 Quand on achète un chien, la première chose dont il faut être conscient c’est que l’on s’engage pour dix ans au moins. La deuxième chose importante, c’est d’être vraiment passionné et de ne pas succomber à un coup de tête. Il faut s’en occuper et pas le laisser dans un coin, à l’attache, comme chien de garde. Attention aussi au régime alimentaire.

«Le matin, il faut lui donner du lait frais et un oeuf. Le midi et le soir, du cou de poulet et de la viande, a confié Anh Duy Phuong, propriétaire d’un magasin de vente de chiens à Hanoi. Au Vietnam, la plupart de chiens d’ornement sont importés. Chaque race a ses exigences, et avant d’acheter, il faut est sûr de pouvoir y répondre. Par exemple, pas la peine d’acheter un Husky si l’on n’aime pas sortir de chez soi et que l’on vit dans 30 m²».

Nguyên Thi Thanh, de Hanoi, qui élève des chiens depuis des décennies, a partagé : «Si l’on a de l’argent, mieux vaut choisir des animaux importées dont l’origine est claire, car ils ont une meilleure santé générale. Evidemment, ils sont plus chers. Par exemple, un chihuahua importé d’Afrique du Sud coûte six millions de dôngs contre trois millions pour un de lignée locale».


Ngoc Linh, une étudiante hanoienne, considère son molosse du Tibet comme un vrai ami. Photo : NDT/CVN

Parmi les amoureux des chiens, Phan Thanh Tùng est connu comme le loup blanc. Il est effet l’heureux et surtout le fier propriétaire de deux molosses du Tibet, achetés 240 millions (soit 12.000 dollars !) pièce. Et quand il se promène au Parc de la réunification, le plus grand espace vert de la capitale, avec ses deux compagnons, il ne passe pas inaperçu. On ne sait plus trop si c’est le look impressionnant des animaux ou leur prix qui fait tourner les têtes. Un peu les deux sûrement.

Combats et paris

 Parmi les propriétaires de chiens, il y a une catégorie un peu spéciale, ce sont ceux qui veulent faire combattre leur animal dans le cadre de paris - comme les coqs de combat. La race préférée est le Pitbull, apparu récemment dans les rues de Hanoi. Ils sont entraînés à être agressifs. Mais il y a des Pitbulls doux et sociables avec humains et chiens. Tous ne sont pas bons pour le combat, cela dépend de la lignée.

 On achète un chien pour le plaisir d’avoir un compagnon à quatre pattes, de le promener (à pied si possible, et pas à moto comme on le voit de plus en plus dans les rues de la capitale), de jouer avec lui... Et non pas parce que c’est à la mode, que cela donne de l’allure ou permet d’affirmer son statut social. Un chien n’est tout simplement pas une moto... À bon entendeur, salut !

Phong Delon/CVN

(Source media: Le Courrier du Vietnam)
 

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