Que font-ils, ces Français qui sont restés au Vietnam, de leurs journées en pleine crise de Covid-19?

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Que font-ils, ces Français qui sont restés au Vietnam, de leurs journées en pleine crise de Covid-19?

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  "Comme ses élèves, Fred, prof de maths au lycée français, travaille à distance..."
 
Depuis les vacances de Têt, Enzo, en troisième au lycée français de Hanoï, ne va plus en cours. C’est la sixième semaine consécutive qu’il « télétravaille », avec une douzaine d’heures de cours par semaine. «Il y a des devoirs qu’on n’a pas besoin de rendre comme Art, Vietnamien, Allemand, les LV2 en général...», nous explique-t-il.
 
«Sinon, pour les matières importantes comme maths, SVT [Les sciences de la vie et de la Terre], français, anglais, il faut faire les devoirs. Ce sont les maths qui me prennent le plus de temps. Je peux avoir jusqu’à une vingtaine d’heures par semaine. Le prof donne beaucoup trop de devoirs notés ! Il donne très souvent des visioconférences. La plupart du temps, il donne des contrôles comme au collège, sauf qu’on est à la maison.»
 
Certains jours, Enzo peut avoir trois ou quatre de cours de suite mais il y a aussi d’autres jours où il n’a rien du tout.«Sur une longue durée, c’est mieux d’aller au collège, mais pour l’instant, le télétravail ne me dérange pas du tout», nous confie-t-il. «La première semaine, c’était fatigant, mais maintenant, comme les choses sont mieux organisées, ça devient assez reposant. Il y a des profs sympas qui donnent des cours dans l’après-midi. Il y en a d’autre qui donnent des cours à 8h30. Ce n’est pas très agréable, mais au moins, depuis six semaines, on fait la grasse matinée presque tous les jours, donc, ça va! On a pas mal d’exercices, mais on se les répartit entre amis. Il y en a un qui fait une partie des travaux et l’envoie aux autres, la vie devient plus simple. Ça s’appelle l’entraide.»
 
Il y a quelques semaines encore, après le télétravail, Enzo allait chez les amis avec lesquels il faisait du ping-pong. Mais maintenant, comme le risque de contamination demeure plus grand, il se contente de rester chez lui. «Je reste sur le téléphone. C’est le seul moyen de rester connecté avec mes amis. Sinon je regarde des vidéos sur Internet pour passer le temps», nous raconte-t-il.
 
Comme ses élèves, Fred, prof de maths au lycée français, travaille à distance. Quand il a un créneau libre, il profite d’un calme rarissime dans une ville ultra-bruyante comme Hanoï.
 
Fred vit en face de Phu Tây Hô, un temple très bondé tous les premiers et quinzièmes jours de chaque mois lunaire. Mais depuis quelques temps, il n’y a pas un chat!
 
«Il y a une semaine, il y avait encore quelques passages mais beaucoup moins que d’habitude », nous dit Fred. « Depuis samedi, les restaurants en bas de chez moi sont fermés. Maintenant, c’est très très très très calme! Quand on habite ici, on a l’habitude d’un petit roulement. Quelque part, ce vide est un peu oppressant et stressant car on vit inconsciemment dans le bruit. Ça crée un changement ‘bizarre’
 
Afin de rythmer sa vie et de regénérer son énergie, Fred fait de la musique tout seul en se souvenant des jours où il pratiquait avec son groupe.
 
Son épouse, Béatrice, pense un peu à ses parents en France mais en général, elle reste plutôt positive. « Je suis un peu inquiète pour ma mère qui vient d’avoir une grippe », concède-t-elle.  « J’ai dit à mes parents de ne pas sortir faire les courses. J’ai aussi demandé à mes enfants de ne pas aller les voir en ce moment pour ne pas ramener le virus chez eux. Je n’ai pas du tout peur du virus. On met un masque quand il faut sortir, on se lave les mains, on met du gel hydroalcoolique. Les mesures sont prises, il faut juste les respecter. Si on se laisse gagner par la peur ou l’angoisse, on ne pourra pas survivre. Il faut rester positif. Ecouter de la musique, se changer un peu les idées, préparer à manger et ne pas se ruer dans les magasins pour faire des stocks inutiles. Et tout ira bien!»
 
Si vous râlez souvent parce que vous n’avez jamais le temps de vous reposer ou de vous divertir, c’est le moment! Faire la grasse matinée, voir les séries à la TV comme Enzo... Pratiquer de la musique comme Fred... Cuisiner comme Béatrice...
 
En temps de guerre, on demandait à nos aïeux d’aller au front. Maintenant, on ne nous demande que de rester sur nos canapés. Allez!!!!
 
(Source media: vovworld.vn)
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