Sorgues (Vaucluse) - Les travailleurs indochinois reconnus par la Ville

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Ils ne sont pas nombreux à Sorgues, à connaître l’histoire des quelque 5000 Indochinois venus travailler à la poudrerie en 1939 et du camp d’infortune qui leur a été réservé.

C’est pourquoi, en ce jeudi 6 septembre, une journée leur est entièrement consacrée. Un hommage à ces oubliés. Tout un pan de l’histoire va être révélé et une centaine d’enfants de ces immigrés ont d’ores et déjà annoncé leur présence.

Des Indochinois enrôlés de force pour pallier à la pénurie de main-d’œuvre

À cette époque, la main-d’œuvre se fait rare en raison de la guerre. Les hommes sont mobilisés sur le front et la poudrerie doit trouver des ouvriers. Ce sont les Indochinois qui font les frais de cette pénurie d’hommes. Enrôlés de force, ils viennent travailler sans salaire, contractant de nombreuses maladies liées à la poudre. De plus, un grand nombre d’entre eux, est tué lors des fréquentes explosions.

Ils se voient parquer dans un camp, dans le quartier Bécassière de Sorgues. La plupart resteront bloqués en France après la guerre et verront leur pays se battre pour une décolonisation à laquelle ils ne pourront participer.

Le livre du journaliste Pierre Daum leur rend hommage

Ils deviennent alors des personnes à surveiller. L’’Etat s’en méfie. Ils auront bien du mal à rejoindre leur pays, toujours plus lointain avec les années. Certains sont envoyés dans les rizières camarguaises où ils apportent leur savoir-faire et relancent la culture du riz, les autres aident à la reconstruction du pays. Une petite poignée s’intègre à la France et ne raconte rien de ce triste passé. Peu sont encore là pour témoigner du calvaire vécu.

Mais un journaliste leur rend hommage : Pierre Daum. Il est dans cet ouvrage intitulé « Immigrés de force, les travailleurs indochinois », la voix de leurs descendants. Ce journaliste s’est passionné pour son sujet au point d’en faire une exposition itinérante et de collaborer avec Lam Lé à un film qui sera donné en avant-première ce soir même.

« Cong Binh, la longue nuit indochinoise » raconte l’histoire oubliée de ces femmes et hommes qui ont dû lutter pour leur survie. Une plaque sera apposée à l’entrée du camp par Thierry Lagneau, maire de Sorgues et conseiller général. Deux personnes, Nguyen Van Thanh, 91 ans, et Thieu Van Muu, 92 ans, recevront la médaille de la Ville. Une reconnaissance pour tous ces travailleurs oubliés..

(source media: www.ledauphine.com)
 

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