Photo d'illustration. Source tipiyou.com

La crise économique et financière qui sévit en Europe a pour corollaire une augmentation du chômage des jeunes. C’est en tout cas ce que prévoit l'Organisation internationale du travail (OIT). 73,3 millions de jeunes devraient en effet se retrouver confrontés à un problème d’emploi. Les grandes disparités entre les pays, liées aux divergences des systèmes éducatifs, à l'existence ou non de tissus sociaux, ainsi que le poids de l'économie informelle peuvent expliquer cette situation. Aussi de nombreux pays, dont le Vietnam, se présentent-ils comme de nouveaux horizons.

«J'ai découvert un pays vraiment très accueillant. Beaucoup de Vietnamiens parlent français, avec un bon niveau. Ils m'ont bien aidé à m’intégrer au Vietnam. Et puis bon, quand on est français, c’est sans doute plus facile parce qu’il y a une grosse communauté française, sur place. Là où j’étudie, il y a des Vietnamiens, des Cambodgiens, des Laotiens, et tous ensemble, on forme une communauté francophone.»

C’était Maxime, un jeune diplômé de 25 ans qui vient d'obtenir son Master en droit à Hanoi. En 2014, il avait déjà fait sa troisième année de licence à Can Tho dans le cadre du programme d'échange de l'université de Can Tho avec l'université Paris 2 Assas. Alors pourquoi le Vietnam?

«En France, il y a la crise économique, le chômage qui est de plus en plus important. Pour les jeunes français, c'est assez dur. Il y a plus d'un quart des moins 25 ans qui sont au chômage dans toute la France. Ne serait-ce que pour ça, on est quand même bien à l’étranger. Il y a plus d'opportunité », a fait savoir Maxime.

Changement de culture, de mode de vie… De nouveaux défis, chaque jour…

«Là c'est vrai que c'est difficile pour les fêtes de fin d'année. En France, quand on fête Noël, voilà, généralement il fait froid, on voit toute la famille, on mange beaucoup, on boit beaucoup... Et là, c'est difficile de retrouver cette atmosphère, toute cette tradition gastronomique particulière. Pour un Français, c’est très important, ça !» a souligné Maxime.

Changement de décor. Benoit, un jeune Belge de 35 ans, père d’une petite fille de 5 ans, vit à Hanoi depuis 4 ans. Il a suivi sa femme qui travaille pour le bureau des Nations Unies au Vietnam.

«Quand elle a postulé, elle savait déjà que ce serait au Vietnam. Et nous, on se disait que c'était un pays qui était très agréable à vivre, un  pays sûr, un pays très beau, un pays où il y a beaucoup de possibilités…. On était très content, en fait, de partir au Vietnam. Ça faisait des années que ma femme voulait un travail à l'étranger. Et donc pour nous c'était vraiment une bonne opportunité. Contrairement à beaucoup d'autres pays qui sont probablement plus difficile à vivre, on pensait que le Vietnam serait plus facile à vivre. Surtout qu'on avait un enfant. Pour nous, c'est important d'avoir un pays facile à vivre », a partagé Bemoit.

Oui mais tout cela représente tout de même un déménagement à l'étranger pour trois ans...

«J'ai déjà eu un entretien pour un stage à AIOM qui est une organisation internationale pour les migrations, une agence des Nations Unies, et donc ça, ce serait un travail de six mois. Mais j’ai déjà postulé pour d'autres choses. J'ai quelques pistes », a dit–il.

Et qu’en est-il de la période des fêtes, lorsqu’il est de coutume de retrouver ses proches? En général, c’est là que l’éloignement se fait sentir, parfois cruellement...

«C'est le point le plus difficile, l'éloignement. Mais ce n'est pas propre au Vietnam, c'est propre à l'expatriation. C'est vrai qu'on s'éloigne de la famille et de ses amis. Mais bon c'est un choix à faire. En même temps, le Vietnam, c'est un pays très agréable, très beau. Et puis depuis qu’on est là, il y a déjà une quinzaine de personnes qui sont venues nous voir. Donc en définitive on n'est pas tellement éloigné, on a toujours des contacts avec nos proches. Finalement, les fêtes, c’est aussi beaucoup d'obligation. Ce n'est pas très reposant, il faut aller voir la famille, les amis, il faut acheter beaucoup de cadeaux…. Ça a du bon d’être dans un pays où on n'est pas obligé de faire tout ça…» a fait savoir Benoit.

Deux figures parmi des milliers d'autres... Un pays en voie de développement comme le Vietnam est une poule aux œufs d’or, à en croire la revue Quotidien. Pour les jeunes, c'est tout simplement une possibilité…   

Anh Tuan

(Source media: VOVworld)