Un repaire secret au Vietnam

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Un repaire secret au Vietnam

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 Loin des sites gonflés de touristes, le groupe Anantara a ouvert un établissement plein de charme à Quy Nhon. Les vietnamiens adorent et on y rencontre encore peu de touristes. Pour l’instant…
 
Nous espérons, souvent, au moment de choisir la destination de notre prochain voyage, trouver un pays, une région ou un lieu épargnés par le tourisme de masse. Où nous aurions l’impression de se glisser dans la peau, et dans les traces, des explorateurs aventuriers des siècles derniers, qui nous ont fait rêver. William. E. Heinecke, Bill pour les intimes, a découvert ce lieu ! Au beau milieu du Vietnam, entre Saigon et Da Nang, dans la province de Binh Dinh, se cache ce sanctuaire. C’est le lieu privilégié des vietnamiens qui viennent de tout le pays pour y passer leurs vacances ou quelques Week-end. Dans l’avion qui nous mène vers Quy Nhon, la capitale provinciale, pas un seul touriste à bord. Les plages qui bordent le long de la côte, les îles sublimes, les restaurants tenus par les pêcheurs restent ignorées par les tours opérateurs.
 
Bill adore les défis. Dès 1967, à l’âge de 18 ans, il emprunte 1200$ et crée sa société « MINOR » qui deviendra en très peu de temps une des plus importantes entreprises hôtelières au monde.
 
Il y a quelques années, il avait acheté un douzaine d’hectares, proches de Quy Nhon, bordant la mer, et y avait fait construire un hôtel très prisé par les vietnamiens. En 2015, une mouche pique le boss qui décide de construire 26 villas de la classe Anantara, la Rolls de ses hôtels, le long des 800 mètres de plage restés vierges, dans ce superbe désert touristique. 20 millions d’investissements plus tard, l’Anantara Quy Nhon ouvre ses portes en juillet 2018.
 
C’est de l’Anantara pur jus, pur luxe. Les villas de 80 à 120 M2, dont les prix varient entre 350 et 400 Euros, d’une à deux chambres, longent la mer ou la dominent à flanc de colline, avec leurs piscines privées à débordement d’où l’on peut admirer les deux îles mystérieuses à quelques encablures de la plage blonde. Ou ocre, selon les heures de la journée. On aperçoit aussi la mer, parsemée de casiers à homards, entre lesquels slaloment les petits bateaux de pêche. A la nuit tombée des centaines de guirlandes s’illuminent à l’horizon, comme si une ville venait de naitre, là ou il n’y avait rien quelques instants plutôt. Ce sont les chalutiers qui commencent leur longue nuit de labeur.
 
Le restaurant et son jeune chef vietnamien, préparera un diner pour les amoureux dans une discrète crique, et donne également ses recettes à ses élèves résidents. Le spa dispense des soins bien sur, mais aussi des cours de TAISHI recommandés pour les articulations, l’équilibre physique et mental. Un ensemble de 24 mouvements pour débuter, circulaires et lents, qui donnent un incroyable sentiment de bien- être.
 
Maitre Phuc et le Viet Vo Dao




Le Kimono noir, plié soigneusement sur le lit de notre chambre, nous rappelle notre rendez-vous de 17 heures avec Maitre Phuc. Enfiler, ce costume de combat, dont la veste est frappée du drapeau vietnamien, nous rend inquiet et nerveux. Maitre Phuc nous attend sur la plage pour nous donner notre première leçon de cet art martial qui est né en 1938 au Vietnam, et dont il a été champion national et régional à plusieurs reprises. Ancien militaire, la cinquantaine râblée et musclée, le maitre n’est pas là pour plaisanter et ne parle ni français, ni anglais. Ses deux seuls mots sont « same » et « family » que nous allons vite assimiler.
 
Tout commence par une chorégraphie qui nous entraîne du haut de la plage vers la mer. Elle ressemble étrangement au Haka, cette danse de guerre Maori que les rugbymen néo-zélandais effectuent face à leurs adversaires pour les impressionner. Coups de poings, de coudes, de genoux, de pieds, entrecoupés de sauts, se succèdent. Nous derrière et Maitre Phuc devant, le ballet est loin de satisfaire le coach, qui d’un « family » nous regroupe et nous fait mettre deux par deux et face à face. Nous comprenons que tous les mouvements de la chorégraphie étaient en réalité : l’enchainement des attaques et des parades du Viet Vo Dao. Pour certains d’entre nous la suite va devenir une superbe partie de fou-rire. Quand les attaques et les parades ne sont pas coordonnées, cet art martial devient vite des séquences de films de Buster Keaton ou de Chaplin. Le maitre, très vite, ignore les cancres et fait partager sa passion aux bons élèves. Proche du Taekwondo coréen, devenu discipline olympique, sa philosophie se partage entre le AM et le DUONG, le négatif et le positif, l’harmonie entre la force et la souplesse.
 
Avant de nous quitter monsieur Phuc nous fait la démonstration d’une attaque dans le dos de l’adversaire. La victime, désignée parmi les cancres, se souviendra à jamais de la terrible sensation d’asphyxie quand les cuisses du maitre compriment son thorax et ses hanches, et que son cou est pris dans l’étau des avant- bras. Plus un souffle d’air n’entre et plus un son ne sort pour le supplier de mettre fin à la torture. C’est la sanction de monsieur Phuc envers les mauvais élèves !
 
Faire la fête à Quy Nhon
 
Nous devons avouer que Quy Nhon n’est pas la ville la plus séduisante, ni la plus romantique du Vietnam. De longues et larges avenues la quadrillent, ornées de statues et de photos des héros de l’indépendance, et la circulation est d’un calme surprenant comparée à Saigon. Mais chaque ville a ses lieux secrets que le hasard d’une déambulation nous dévoilera. A la tombée de la nuit, la rue Tran Hung Dao devient le quartier général de la jeunesse et des étudiants. Les cafés se remplissent d’une humeur joyeuse et bruyante. Le dialogue s’établit facilement car le touriste est rare et très vite la parole devient libre. Quelques heures plus tard, il faut faire un choix entre une fête privée sur la plage ou la passion des jeunes vietnamiens, le Karaoké. Ce sera Karaoké. L’avenue Lê Duan est le repère des boites où on le pratique. Sur plusieurs centaines de mètres, se succèdent le Dragon, le Shalala, le Omely 5, le Queen…


 
Tous rivalisent de néons aux couleurs flashy qui font penser aux casinos de Las Vegas des années 70-80. A l’intérieur du Dragon, c’est pire ! Des fontaines projettent leurs jets de lumières bleues, roses, vertes, toutes fluo, qui nous accompagnent au premier étage ou se trouvent les salles spacieuses pour rivaliser en chantant. Honneur aux régionaux de l’étape qui nous font découvrir les stars de la chanson vietnamienne. MY TAM, un mélange de LORIE et Céline DION, DONG NHI, découverte lors de the Voice vietnamien et élue meilleure artiste asiatique, KIMNESE, la rapeuse, MAI KHOI, la lady Gaga du pays, DAM VINH HUNG et PHAM ANH KHUA les rockers, se succèdent. Voir des français chanter en vietnamien fait hurler de rire nos nouveaux amis. Le match retour s’annonce avec Claude François, Joe Dassin, Johnny, Vanessa Paradis et les rieurs changent se camp. Pour la troisième manche, nous nous retrouvons tous en cœurs et en harmonie sur du Michael Jackson, Céline Dion, les Beatles et les Stones. Pour 8 Euros par personne, les deux heures, boissons comprises, nous décidons de payer l’addition et… de se refaire deux heures de rigolade en plus.
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(Sources info: www.parismatch.com & presse vietnamienne) 
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