Vendredi 16 Mai: Manifestation parisienne au Trocadéro

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Vendredi 16 Mai: Manifestation parisienne au Trocadéro

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Déclaration des associations vietnamiennes de France relativement à HD-981Pékin pousse ses porte-avions en mer de ChineLa communauté internationale s'inquiete Vietnam-Chine : Quarantième anniversaire de l’intervention militaire chinoise sur l’archipel Paracels, leçon de l’histoire.Hoàng Sa et Truong Sa : preuve chinoise de la souveraineté du VietnamInstitut océanographique français de Nha Trang: près dun siècle de recherches

Suite à l'installation d'une plateforme pétrolière par la Chine dans les eaux territoriales du Vietnam en date du  1er mai 2014, de nombreuses manifestations et protestations ont eu lieu ou se préparent dans le monde, notamment en France.

Au vu de la tension actuelle engendrée par la mise en place de cette plateforme, Cap Vietnam, soutenant la paix dans le monde et en particulier au Vietnam et en Chine,  soutien toute initiative pacifique permettant d'apaiser ce conflit.

Forte  de sa  supériorité économique et militaire actuelle, la Chine utilise un contexte International chargé et mouvementé pour imposer au Vietnam mais aussi aux autres nations, sa plateforme à 230 km des côtes vietnamiennes et dans ses eaux territoriales, ce qui ne peut être accepté par ce pays. Afin de repousser les risques d'une guerre qui serait catastrophique pour la région et pour tous les peuples, notamment vietnamiens et chinois, il est important que "le fait accompli" ne soit pas validé par une passivité espérée par les autorités chinoises et que tous les moyens soient mis en oeuvre pour éviter une situation devenue  incontrôlable: Diplomatie, manifestations, protestations, écrits ...

Nous invitons toutes les personnes sensibles à la paix dans cette région et ce  quelques soient leurs origines et opinions, à participer ou soutenir toute initiative permettant le retrait de cette plateforme du Vietnam et de participer ainsi à l'apaisement de ce conflit avant qu'il ne dégénère.
Le "collectif Vietnam" et une multitude d'associations appellent à manifester pacifiquement ce vendredi 16 mai 2014, Place du Trocadéro à paris 16ème. Le rendez vous est à 17h30 pour une protestation à partir de 18h00 jusqu'à 20h00: toute association ou particulier peut se joindre librement et indépendamment à cette manifestation importante.
Infos sur les manifestations à Paris, Montpellier et Strasbourg : cliquez
 
La Chine est également en conflit avec de nombreux autres pays sur leurs eaux territoriales: Malaysie, Japon, Philippines, Brunei, Taiwan...
Rappel: En 1974, plus de 70 soldats vietnamiens avaient été tués lors de l'invasion chinoise des iles  Paracels ( Nommées Hoang Sa par le Vietnam) et en 1988, 64 soldats vietnamiens furent tués par la même armée lors de l'occupation de l’archipel Spratlys, que les Vietnamiens appellent Truong Sa.



20minutes.fr ( extraits)
:
Les relations sino-vietnamiennes n’ont jamais été un long fleuve tranquille, mais ces derniers jours, les tensions entre les deux voisins ont atteint leur point culminant depuis plusieurs années. En annonçant le déploiement d’une plate-forme de forage pétrolier en eau profonde dans des eaux revendiquées par les deux pays, Pékin a mis le feu aux poudres.
Décryptage:  Une histoire de conflits et de dépendance
Depuis deux millénaires, le Vietnam vit à l’ombre de son voisin, le «géant du nord». Occupé par la Chine pendant 1.000 ans, jusqu’au 10e siècle, le pays a largement été marqué par l’Empire du milieu dans sa culture, sa religion et l’organisation de son pouvoir. Les conflits militaires qui se sont succédés au cours des siècles ont fait naître dans les deux pays une défiance mutuelle.
Plus récemment, la Chine et le Vietnam ont connu deux épisodes sanglants, en 1979 et en 1988. Les deux voisins n’en partagent pas moins une idéologie communiste et de forts liens économiques.
La «provocation» de la Chine
Les deux pays communistes ont des différends territoriaux de longue date sur les archipels des Paracels et des Spratleys, en mer de Chine méridionale, dont les fonds sont supposés riches en pétrole et qui constituent d’importantes voies maritimes internationales. Des tensions qui ont fortement augmenté depuis l’annonce début mai par Pékin du déploiement d’une plate-forme de forage pétrolier en eau profonde dans les eaux contestées, un acte décrit par les Etats-Unis comme «provocateur».
Le Vietnam a dénoncé une décision «illégale» et exigé que la plate-forme soit retirée. Hanoï a aussi envoyé des navires dans la région, dont certains, selon lui, ont été attaqués ou harcelés par des navires chinois.

Paris, le 11 mai 2014
1. Face à l’installation par la Chine de sa plate-forme pétrolière HD-981 le 2 mai 2014 au sein de la zone économique exclusive (ZEE) du Vietnam, nous, les représentants des associations vietnamiennes de France, nous sommes réunis le 08 mai 2014. Ce comportement violent de la Chine: (i) est une violation flagrante de la souveraineté du Vietnam ; (ii) menace la sécurité dans la région en Mer Orientale et (iii) viole la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale de résoudre pacifiquement leurs différends conformément au droit international.
La Chine viole de manière flagrante la souveraineté du Vietnam
HD-981 est située à 120 milles marins de la côte vietnamienne, totalement au sein de la ZEE du Vietnam. Conformément à la  Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (UNCLOS 1982) dont la Chine est également membre, le Vietnam dispose “des droits souverains aux fins d’exploration et d’exploitation” des ressources naturelles se trouvant dans cette zone. Toujours conformément à cette Convention, tout autre Etat a l’obligation de tenir dûment compte de ces droits du Vietnam et d’agir d’une manière compatible avec la Convention. Par conséquent, l’acte unilatéral de la Chine est une violation flagrante de la souveraineté du Vietnam.
La Chine menace la sécurité dans la région
La Chine, le 7 mai 2014, avec 80 navires appuyés des avions dont 7 navires militaires, 33 navires de la police maritime, a attaqué à canon à eau les bateaux vietnamiens en service dans la zone. Cet acte, ayant endommagé les navires vietnamiens et blessé 6 de ses marins, menace gravement la sécurité en Mer Orientale et dans la région.
La Chine ne respecte pas son accord avec les pays ASEAN
En utilisant la force, la Chine a également violé la Déclaration sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC) signée en 2002 avec les pays ASEAN. Selon cette Déclaration, les pays s’engagent à régler les différends en Mer Orientale par les mesures pacifiques et conformément au droit international.
2. Nous appelons la communauté internationale, plus particulièrement les pays ayant la souveraineté en Mer Orientale, à une réaction forte contre la provocation et l’expansionnisme du gouvernement chinois pour la paix et la stabilité dans le monde. 
Les associations qui ont signé
Union des Vietnamiens en France (UGVF), Association Vietnamienne des Scientifiques et Experts (AVSE), Union des Etudiants Vietnamiens en France (UEVF), Union des Etudiants Vietnamiens à Montpellier (AEVM), Union des Etudiants Vietnamiens à Nantes (AEVN), Association de Génie Civil, Mécanique et Matériaux (GCMM), Groupe de Ponts et Chaussées (CDP), Hội Điện & Điện tử (AEEE), Association of Electrical Electronics Engineering (AEEE), Alliance Des Etudiants Vietnamiens en France (ADEVF), Groupe de Recherche sur la Mer Orientale (BDTP)

Pékin, dont les visées sur des îles en mer de Chine inquiètent ses voisins, se lance dans la construction d'un deuxième porte-avions. Et des indiscrétions, retirées promptement de l'Internet chinois, ont annoncé la mise en chantier de deux autres porte-avions.
 
La République populaire choisit de doper sa marine alors que la tension est à son comble avec ses voisins en mer de Chine. Pékin a entamé la construction d'un deuxième porte-avions, qui devrait être achevé en 2016, et a l'intention d'en mettre au moins deux autres en chantier, rapporte la presse, citant un responsable local du Parti communiste. La nouvelle a aussitôt été effacée de l'Internet chinois, en raison de son caractère sensible.

Un membre de l'Armée populaire de libération sur le pont du Liaoning, le premier porte-avions chinois, le 26 novembre dernier.
Baptisé le Liaoning, le premier porte-avions est entré en service en septembre 2012. Racheté à l'Ukraine en 1998, il a été restauré et modifié dans les chantiers navals de Dalian. Basé dans le port de Qingdao, le bâtiment croise actuellement dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale, où plusieurs conflits territoriaux opposent Pékin au Japon, au Vietnam à la Corée du Sud et aux Philippines.
La construction du second porte-avions aurait débuté dans le même port de Dalian, a annoncé Wang Min, numéro un du PCC dans la province de Liaoning qui a donné son nom au premier porte-avions, selon plusieurs sites d'information chinois. À court terme, la marine chinoise chercherait à s'équiper de quatre porte-avions, selon Wang Min. La Chine a besoin de mettre en place trois à quatre groupes de combat par porte-avions, si elle veut bâtir une capacité de défense crédible. La flotte de l'US Navy, grande rivale de la marine chinoise, possède une dizaine de porte-avions en activité.
Une seconde base navale
Les liens permettant d'accéder à certains de ces articles sont par la suite devenus inactifs. Selon le South China Morning Post de Hongkong, les autorités les auraient fait retirer, parce qu'elles veulent rester discrètes sur le sujet, ou parce que Wang Min ne serait pas habilité à en parler. Selon des informations reprises, en novembre 2013 par le quotidien officiel Global Times, la Chine serait aussi en train de construire une seconde base de porte-avions à Yulin, dans le sud-ouest de l'île de Hainan.
La construction d'une seconde base en plus de celle de Qingdao, sur l'île de Hainan, en position stratégique face au Vietnam, aux Philippines et à Taïwan, est une nouvelle indication des ambitions territoriales chinoises. L'Armée populaire de libération (APL) se montre de plus en plus sûre d'elle-même dans les eaux troubles de la mer de Chine.
En décembre dernier, une frégate escortant le porte-avions chinois Liaoning avait ainsi frôlé la collision avec le croiseur américain USS Cowpens , auquel elle avait barré la route. En manifestant sa présence dans la zone, la République populaire espère démontrer qu'elle est la puissance dominante dans la région, alors que les États-Unis cherchent à rassurer leurs alliés en y maintenant leur présence.

Lefigaro.fr
 

 
La communauté internationale continue à protester contre l’acte de la Chine d’implanter illégalement la plate-forme de forage Hai Yang Shi You 981 dans le plateau continental et la zone économique exclusive du Vietnam en Mer Orientale.

Lors d’une interview accordée dimanche 11 mai à l’Agence vietnamienne d’Information en France, le général Daniel Schaeffer, ancien attaché militaire de France au Vietnam et en Chine, ancien conseiller du ministère français de la Défense et chercheur prestigieux des questions en Mer Orientale, a estimé qu’avec l’implantation d’une plate-forme de forage dans la zone économique exclusive du Vietnam et dans son plateau continental, la Chine a outrepassé ses droits et viole la souveraineté du Vietnam.

Le général Daniel Schaeffer a considéré que l’acte de la Chine est un nouveau pas dans un ensemble d’opérations visant à monopoliser la Mer Orientale avec ce qui est appelé la « ligne des neuf tronçons » revendiquée par la Chine auparavant.

Le même jour, le correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Russie a cité l’avis de M. Anton Svetov, expert du Conseil des relations extérieures de Russie, selon lequel l’implantation par la Chine de la plate-forme de forage Hai Yang Shi You 981 dans le plateau continental et la zone économique exclusive du Vietnam était un acte minutieusement programmé.

Selon l’expert russe, les provocations de la Chine se sont produites maintes fois dans le passé. Mais cette fois, elles sont allées très loin, et donc sont d'autant plus dangeureuses. La mobilisation par la Chine d’une escorte de navires le prouve clairement.

M. Vladimir Kolotov, de l’Université nationale de Saint-Petersbourg (Russie), a souligné que la politique expansionniste de la Chine sur les archipels de Hoàng Sa (Paracels) et de Truong Sa (Spratly) crée des tensions, et porte atteinte à la confiance dans la région.

Le même jour, un spécialiste de l’Institut d’études de l’Orient (Russie), Dmitry Mosyakov, a affirmé que l’acte de la Chine était très dangereux, provoquant non seulement des tensions dans la région mais encore réduisant à néant les efforts et le plan visant à bâtir des relations d’amitié et de coopération entre la Chine et le Vietnam, entre la Chine et d’autres pays en général.

Selon un correspondant de l’Agence vietnamienne d’Information en Australie, le journal «The Sydney Morning Herald » a cité dimanche 11 mai les propos du porte-parole du ministère australien des Affaires étrangères selon lesquels l’Australie appelle toutes les parties concernées à faire preuve de retenue et à arrêter les actes pouvant aggraver la tension.-VNA

 
Publié le 12 janvier 2014 par Vo Trung Dung ( et donc avant l'installation de la plateforme Chinoise dans les eaux vietnamiennes)
dans  le monde.fr
A l'occasion du quarantième anniversaire de l'intervention militaire chinoise sur l'archipel Paracels (Vietnam) en 1974 et son occupation par la suite jusqu'aujourd'hui, je reproduis ici un article sur ce sujet de Le Trung Tinh, ingénieur des Ponts et Chaussées (France). Il vit et travaille en France. 
Les récents événements impliquant la Chine dans la Mer de Chine Orientale (tensions actuelles avec le Japon, voire les Etats Unis suite à son établissement de la zone d'identification de défense aérienne" incluant les îles Senkaku) et dans la mer de Chine Méridionale (tensions récentes avec les Philippines et le Vietnam) montrent l’ambition croissante de la Chine dans le contrôle des eaux et des îles autour d'elle.
Toutefois, malgré leurs caractères surprenants et imprévisibles, ces faits ne sont pas des actes improvisés de la part de la Chine, actuelle deuxième puissance mondiale. Un simple regard dans l’histoire montre que ces derniers ne font que continuer une suite d’actes bien calculés, accompagnés souvent par la force, réalisés par la Chine depuis plusieurs décennies, bien avant l’actuelle montée en puissance de ce pays. Comme disait l’ancien président américain Harry Truman  « Ce qu’on dit être nouveau en ce monde, c’est l’histoire qu’on ignore ».
L’ironie de l’histoire, le mois de janvier 2014 sera le quarantième anniversaire d’un événement qui illustre bien cette parole. En janvier 1974, la République Populaire de Chine a débarqué ses troupes, bombardé des îles occidentales de l’archipel Paracels (Croissant) jusque-là administrées par le Vietnam, et finit par occuper totalement cet archipel stratégique en Mer de Chine Méridionale.
Un peu d’histoire 
L’archipel Paracels comprend de petites îles coralliennes inhabitées situées approximativement à un tiers de la distance entre le Viêt Nam et le  Nord des Philippines. Les plus proches sont à environ 170 milles marins de la ville côtière vietnamienne de Da Nang et de l'île chinoise de Hainan et sont constituées d'environ 130 îlots coralliens répartis sur une zone de 250 km de long sur 100 km de large.
L’archipel est composé de deux groupes principaux : le groupe Amphitrite et le groupe du Croissant distants d’environ 70 kms.
D’après Monique Chemillier-Gendreau dans son bouquin «La souveraineté sur les archipels Paracels et Spratleys», lorsqu’intervient le traité de protectorat français en 1884, le Vietnam dispose, sans rivalité et depuis près de deux siècles, un droit, conforme au système juridique de l’époque, sur l’archipel.
Pendant la première période de la colonisation française au Vietnam, jusqu’à la fin des années 1920, la France n’a pas affirmé formellement sa souveraineté sur l’archipel et a ignoré les droits précédents du Vietnam sur l’archipel. La France n’a pas néanmoins en aucun cas ouvertement reconnu la souveraineté chinoise. Pendant la deuxième partie de la colonisation, jusqu’à la deuxième guerre mondiale, la France a clairement et fermement affirmé sa souveraineté sur l’archipel.
Pendant la période post coloniale et les années de guerre du Vietnam, de 1956 jusqu’à 1975, le Vietnam est divisé par les Accords de Genève, signés en 1954, en deux parties de part et d’autre du 17e parallèle. L’archipel Paracels, qui se trouve au sud de celui-ci, appartient naturellement à la partie de la République du Vietnam, soutenue par son allié principal, les Etats Unis. Ce gouvernement du la République du Vietnam ne s’est jamais départi de l’intention claire et parfaitement affirmée de maintenir ses droits souverains sur l’archipel.
C’est dans ce contexte que se dérouleront les événements survenus, il y a quarante ans, au mois de janvier 1974.
Intervention militaire chinoise en Janvier 1974
Il est important de rappeler que déjà en 1956, profitant du moment que le corps expéditionnaire français se retire de l’Indochine, la Chine a débarqué discrètement ses troupes et occupé la partie orientale de l’archipel des Paracels (Amphitrite). A partir de ce jour là, l’archipel a été occupé militairement à l’est par la République Populaire de Chine et à l’ouest par les troupes de l’administration du la République du Vietnam.
Le 15 janvier 1974, Pékin débarque des troupes dans les îles occidentales de l’archipel Paracels (Croissant) et dans les jours suivants renforce son opération par un fort déploiement maritime.
Le 19 janvier et le 20 janvier, la Chine bombarde ces îles et les envahit complètement après de violents batailles contre les forces vietnamiennes.
Suite à ces actes d’une violence extrême, l’observateur de la République du Vietnam auprès de l’ONU demande un examen de la question par le Conseil de Sécurité. Par une note diplomatique adressée à tous les Etats signataires des accords de Paris, l’administration de la République du Vietnam demande une session spéciale du Conseil de Sécurité. Pourtant la Chine, munie de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies, bloque tous leurs efforts pour créer un débat sur le problème.
Le 2 juillet, l’émissaire de la République du Vietnam fait une proclamation à la conférence des Nations Unis sur le droit de la mer pour réaffirmer la souveraineté du Vietnam.
Malgré toutes ces contestations, la Chine, par l’emploi de la force, occupe la totalité de l’archipel et y développe des infrastructures considérables. Le Vietnam, réunifié après 1975, ne cesse d’affirmer clairement sa souveraineté sur l’archipel Paracels.
Que dit la loi internationale ?
L’intervention militaire chinoise en 1974 sur l’archipel Paracels va évidemment à l’encontre de la loi internationale, notamment le principe d’interdiction d’acquisition de territoires par la force. En fait, ceci est démontré en détail par Monique Chemillier-Gendreau dans son bouquin cité auparavant :
«après le choc de la première guerre mondiale, le Pacte de la Société des Nations interdit les guerres d’agression, puis le 26 aout 1928, le Pacte Briand-Kellog tenta de mettre la guerre hors la loi par un renoncement volontaire des pays signataires. L’interdiction du recours à la force prend valeur de principe juridique s’appliquant à tous les états avec l’article 2, paragraphe 4, de la Charte des Nations Unies.
Le principe formulé en 1945 a été développé et renforcé dans la résolution 26/25 (1970). « Le territoire d’un Etat ne peut faire l’objet d’une occupation militaire résultant de l’emploi de la force contrairement aux dispositions de la Charte. Le territoire d’un Etat ne peut faire l’objet d’une acquisition par un autre Etat à la suite du recours à la menace ou à l’emploi de la force. Nulle acquisition territoriale obtenue par la menace ou l’emploi de la force ne sera reconnue comme légale ».
Le même texte stipule aussi : « Tout Etat a le devoir de s’abstenir de recourir à la menace ou à l’emploi de la force pour violer les frontières internationales existantes d’un autre Etat ou comme moyen de règlement des différends internationaux, y compris les différends territoriaux et les questions relatives aux frontières des Etats. »
Ainsi, la politique de la canonnière de ne peut-elle plus avoir d’effets juridiques. L’emploi de la force ne saurait être la base d’un droit. » Fin de citation.
D’autant moins qu’il est appliqué par l’un des membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, et signataire de toutes ces chartes : la République Populaire de Chine.
Néanmoins, il ne manque pas de moyen pour trouver une solution aux différends territoriaux, l’un est de les soumettre à la Cour Internationale de Justice. Mais Pékin fait la sourde oreille à toutes les propositions dans ce sens, au moins à deux reprises de la part de la France, en 1937 et 1947. Si la Chine ne s’arrête pas de répéter la solidité de ces preuves de souveraineté sur l’archipel, pourquoi n’accepte-elle pas soumettre l’affaire à cette juridiction la plus appropriée pour résoudre ce type de litiges entre Etats ? D’autant plus que la Chine dispose d’un juge dans cet organisme.
En plus, d’après Monique Chemillier-Gendreau, le droit international exige les Etats de négocier, comme indique l’article 33  de la Charte dont les différents Etats parties à ce litige sont signataires : « Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en recherche la solution avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix. Le Conseil de Sécurité, s’il le juge nécessaire, invite les parties à régler leur différend par de tels moyens. »
Paradoxalement, la Chine n’a fait qu’empêcher toute initiative de ce Conseil dans ce domaine, comme on l’a bien vu notamment en 1974, ou après en 1988 lorsque le Vietnam a tenté de saisir le Conseil.
L’emploi de force, la menace militaire si nécessaire, le refus de négociation et d’arbitrage par une juridiction internationale, entre autres, n’honorent évidemment pas l’image de la Chine, deuxième puissance mondiale, membre permanent du Conseil de Sécurité. A l’occasion de ce quarantième anniversaire de l’invasion chinoise de l’archipel Paracels, une prospection dans l’histoire peut aider le monde à mieux élucider les comportements de la Chine et, ainsi, à mieux prévoir l’avenir.
Par Le Trung Tinh en janvier 2014.
(coquilles corrigées et article mis à jour par l'auteur le 13/01/2014 à 12:45 Paris)
 
26/07/2012
Une carte géographique de la Chine, parue en 1904, confirme que les archipels en Mer Orientale dont les archipels de Hoàng Sa (Paracel) et Truong Sa (Spratly) n’appartiennent pas à la Chine.
Cette carte qui fait mention de l’île de Hainan à l’extrême Sud de la Chine mais qui ne comprend pas les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa, vient d’être offerte au Musée d’histoire du Vietnam par le Docteur Mai Hông, directeur du Centre de recherche et d’application généalogique du Vietnam.
“Cette carte chinoise est une archive précieuse. Sur cette carte, l’extrême-Sud de la Chine est confiné à l’île de Hainan, et les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa du Vietnam n’y figurent pas. Or, sous la dynastie des Nguyên, le Vietnam a publié une carte affirmant clairement sa souveraineté sur ces deux archipels”, a indiqué Vu Quôc Hiên, directeur adjoint du Musée d’histoire du Vietnam.

“Les documents historiques montrent que le pays dispose de toutes les bases juridiques et scientifiques sur sa souveraineté dans cette zone maritime. Cette carte constitue l’une des preuves scientifiques authentiques qui confirme la souveraineté vietnamienne sur les archipels Hoàng Sa et Truong Sa”, a souligné le responsable.

Le Docteur Mai Hông qui travaillait à l’époque pour l’Institut de recherche des caractères sino-vietnamiens a traduite en vietnamien la carte obtenue par hasard auprès d’un vendeur de livres d’occasion il y a 30 ans. Mais il avait oublié son existence et ne l’a retrouvée que très récemment.

Le 4 juillet, il a décidé de partager ce témoin historique avec le Musée d’histoire du Vietnam. Selon le Docteur Mai Hông, cette carte a été un modèle durant près de deux siècle, de 1708 à 1904. Cette carte, qui a été réalisée sous la direction des rois de la dynastie des Qing est sans doute légitime.

“C’est un document réalisé sous la dynastie des Qing et c’est donc une donnée incontestable. J’ai décidé de la publier pour mettre fin aux controverses actuelles entre les deux pays qui risquent de porter atteinte aux intérêts des deux peuples. C’est pourquoi, ce document profite non seulement aux Vietnamiens mais aussi aux Chinois”, a déclaré le Docteur Mai Hông.

“J’espère que cette carte sera vulgarisée largement au Vietnam, en Chine mais aussi dans le monde entier pour que tout le monde puisse entendre cette vérité historique”, a-t-il conclu.

source: courrier du VN
 
L’Institut océanographique de Nha Trang, province de Khanh Hoà (Centre), conserve systématiquement les ouvrages et résultats de recherches scientifiques en mer du Vietnam, qui se concentrent sur les eaux maritimes des archipels de Hoàng Sa (Paracels) et Truong Sa (Spratly).

Cet institut a été fondé en 1922 sous la gestion directe des Français et ce jusqu’en 1952. Il relève actuellement du réseau d’instituts de recherche du Centre national des sciences naturelles et des technologies.

Les tâches essentielles de l’institut consistent à mener des recherches sur les ressources naturelles, la biodiversité, les écosystèmes et les phénomènes particuliers de la mer ; de proposer des mesures de protection de l’environnement et de la souveraineté nationale en mer ; des formations d’océanographes, etc.

Le choix de Nha Trang pour construire l’Institut océanographique montre que ce lieu occupe une position stratégique vers la Mer Orientale visant à exploiter les ressources naturelles et protéger la souveraineté nationale en mer. Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a joué un rôle important dans les recherches océanographiques, sur les ressources naturelles et les écosystèmes marins en Mer Orientale, et notamment celles sur les régions maritimes de Hoàng Sa et Truong Sa, qui toutes ont contribué à affirmer la souveraineté du Vietnam sur ces deux archipels.

Avec la participation du navire océanographique De Lanessan spécialisé dans la recherche sur Hoàng Sa et Truong Sa au début du XXe siècle, cet institut a élargi le rayon de recherches et de collecte des informations dans la région du Sud (le golfe de Siam en 1925), du Nord (le golfe du Bac Bô-Tonkin en 1925) et dans les archipels (Hoàng Sa en 1926 et Truong Sa en 1927). Puis, plusieurs recherches ont été organisées avec la participation de nombreux navires. Pour Hoàng Sa et Truong Sa, sept recherches ont été menées entre 1925 et 1953. Ces navires ont fait des études océanographiques, géologiques et biologiques. En particulier, le premier navire De Lanessan - spécialisé dans la recherche en mer du Vietnam - a réalisé quatre missions autour des deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa en 1925, 1926, 1931 et 1935.

Salle d’exposition des ressources maritimes

Après 1975, l’institut a joué un rôle important dans la recherche maritime au niveau des régions côtières Thuân Hai-Minh Hai, Phu-Khanh et de l’archipel de Truong Sa. Il a notamment organisé le programme «Recherche scientifique en mer et océanographie Vietnam - Philippines sur la Mer Orientale». Ce programme visait à renforcer les relations entre les dirigeants des deux pays et améliorer la compréhension sur l’environnement naturel marin et les intérêts de la Mer Orientale, notamment dans la zone de l’archipel de Truong Sa. De 1996 à 2007, quatre recherches ont été diligentées avec la participation de cadres scientifiques, diplomatiques et militaires des deux pays.

L’Institut océanographique de Nha Trang possède un musée d’espèces marines comprenant plus de 10.000 échantillons. Chaque année, ce musée accueille des milliers de visiteurs dont des chercheurs, élèves et étudiants.

En 2011, cet institut a inauguré la salle d’exposition des ressources maritimes et insulaires de deux archipels de Hoàng Sa et Truong Sa. Cette salle d’exposition est destinée à présenter les recherches et la gestion de la mer, des îles ainsi que les ressources riches et variées dont disposent ces deux archipels. Les visiteurs peuvent aussi contempler la carte du district insulaire de Truong Sa qui a été créée à partir de grains de café de la ville de Buôn Ma Thuôt. Avec ses 18 m², cette carte pèse 600 kg. En outre, les visiteurs peuvent également admirer une riche gamme d’échantillons géologiques et biologiques de ces deux archipels, outre un secteur entièrement consacré aux espèces végétales et animales vivantes. Sans oublier des milliers d’échantillons géologiques et d’espèces typiques, ainsi que des documents anciens et royaux sur Hoàng Sa et Truong Sa.

Cette salle expose également bon nombre de documents historiques, magazines, photos, cartes de recherche et de détermination de la souveraineté et de gestion du Vietnam sur ces deux archipels au cours de différentes périodes de l’histoire. Il s’agit de livres et de textes royaux datant de la dynastie des Nguyên(1802-1945), d’images de navires de la flotte de Hoàng Sa remontant aux XVIIe et XVIIIe siècles, de cartes topographiques de la Mer Orientale. On y trouve aussi des images du quotidien des habitants sur ces deux archipels d’hier et d’aujourd’hui, ainsi que d’ouvrages comme stèles de souveraineté, phares, stations météorologiques construits sur les archipels de Hoàng Sa et Truong Sa au début du siècle dernier. Cette salle d’exposition permet à la jeune génération de mieux connaître ces deux archipels du pays, l’objectif étant de réveiller la fibre patriotique qui sommeille en eux.

Au cours de ces 90 dernières années, l’institut a contribué à affirmer la souveraineté maritime et insulaire du Vietnam vis-à-vis des archipels de Truong Sa et Hoàng Sa. -VNA

Commentaires

 je trouve cela inadmissible

 je trouve cela inadmissible l invasion chinoise sur les eaux territoriales du Vietnam. Que fait l ONU ?Il est temps d arreter  cette colonisation barbare.L a chine n a rien à voir  avec la plate-forme de forage HAI YANG SHI YOU 981. Je respecte les Chinois car j ai des amis chinois, et ils n ont rien à voir avec cet incident très grave. Laissez svp le Vietnam tranquil, il ne demande rien à personne. Il a déja souffert par le passé. STOP à l invasion chinoise. Anh yeu em Vietnam.

Ma devise : pardonner mais ne pas oublier
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