Viet Nam. De Lorient à l'Orient-extrême

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(lorient.letelegramme.com) - En mai, Lorient et sa région se parent des couleurs du Viet Nam. Des rendez-vous à foison pour découvrir ce pays si loin. Mais si proche. Comme le démontre l'anthropologue Dominique Rolland qui a trouvé trace d'une Tonkinoise sur Groix.

C'est un joli coup qu'a réussi l'Appel de Lorient, association dédiée à la santé de la mère et de l'enfant au Viet Nam depuis 1968. Un mois entier dédié à un pays lointain, voilà bien un événement unique en Bretagne. Et quel meilleur endroit que Lorient, ville née des échanges maritimes avec l'Asie, pour découvrir cette lointaine contrée enracinée dans l'imaginaire breton. «Nous voici au terme de deux ans de préparation, de rencontres passionnantes, de propositions et à l'arrivée, une belle somme de réalisations qui vont célébrer les échanges entre la Bretagne et le Vietnam», assure son président Gildas Tréguier.

Trois semaines de rendez-vous

Art, théâtre, musique, danse, mode, littérature, cinéma, photographie, médecine, économie, histoire, éducation, voyage... Le programme s'annonce copieux durant trois semaines (1). «C'est un sacré événement avec des interventions différentes qui s'adresseront à tous les types de public. Cela donnera sûrement envie à beaucoup de se rendre là-bas ou de lire des livres», se félicite l'anthropologue Dominique Rolland, en découvrant ce riche menu. Spécialiste de l'Indochine, auteur de différents ouvrages sur le métissage, cette dernière apportera sa pierre à l'édifice de l'Appel. Durant plus d'un an, elle a travaillé à sa manière à l'événement. En se lançant sur les traces d'une Tonkinoise sur l'île de Groix.«Je préparais un livre sur les rapatriés d'Indochine dans le Lot-et-Garonne, lorsque j'ai fait la connaissance d'une dame qui m'a évoqué une arrière-grand-mère vietnamienne qui aurait vécu sur Groix», explique-t-elle. Ne restait plus qu'à remonter cette piste. Ce qui ne fut pas une mince affaire puisque ni les archives de l'île ni les historiens bretons interrogés ne confirmaient cette présence.

Son histoire mise en scène le 13 mai

Il en fallait bien plus pour rebouter l'anthropologue qui est finalement parvenu à remonter jusqu'à cette inconnue qui a désormais un nom: Hélène Chaigneau, née en Indochine au début du XIXer siècle d'un père groisillon, Laurent Estiennet-Barisy et d'une mère vietnamienne. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Carnel, à Lorient. Son parcours est à découvrir dans l'ouvrage que lui consacre l'auteur parisienne (2). Une belle enquête qui revisite l'histoire du métissage en Indochine et des mandarins français à la cour de Gia Long, empereur de Cochinchine. Cerise sur le gâteau, son périple sera mis en scène le 13 mai, à Dupuy-de-Lôme, soutenu par une création graphique en temps réel, projetée sur écran, de deux artistes, également eurasiens, Clément Baloup et Eban. La musique de Tran Quang Hai accompagnera le spectacle. Une performance originale mise en espace par la chorégraphe Karine Saporta.

(1) Programme complet sur lorientvietnam.com
(2) «La Tonkinoise de l'Île de Groix», (édition Elytis). Samedi, à 15h, Dominique Rolland dédicacera son livre à la Fnac.

(source: lorient.letelegramme.com)
 

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