(www.undp.org) - Les petites et moyennes entreprises (PME) sont une composante essentielle de l’économie vietnamienne en rapide croissance. Toutefois, elles sont peu efficaces en énergie, ce qui réduit d’une part leur marge bénéficiaire mais qui contribue également à l’accroissement notable des émissions de CO2 du pays. Aux fins de remédier au problème, sur un financement du Fonds pour l’environnement mondial, le PNUD et le Gouvernement vietnamien ont entrepris de sensibiliser les dirigeants dans ce domaine et de fournir des appuis techniques et financiers en faveur de l’adoption de technologies à bon rendement énergétique. Cette initiative encourage à la conservation de l’énergie dans cinq secteurs clés : briquèteries, céramiques, produits textiles, production de papier et traitement alimentaire.

 « Les PME sont en passe de devenir le principal moteur de l’économie et elles contribuent dans une grande mesure à la création d’emplois, dit John Hendra, coordonnateur résident des Nations Unies et représentant résident du PNUD au Viet Nam. Mais l’emploi généralisé de matériel vétuste, le manque de sensibilisation et l’insuffisance des options de financement pour l’investissement font obstacle à l’amélioration des procédés de production et à la protection de l’environnement. Ce qui fait que cette initiative est arrivée à point nommé. »

Durant les quatre années écoulées, grâce au projet, plus de 400 entreprises des cinq secteurs prioritaires ont réalisé des économies d’énergie s’élevant à un total de 156 ktoe (kilotonnes d’équivalent pétrole). L’emploi de technologies à bon rendement énergétique s’est traduit comme prévu par une augmentation des bénéfices des entreprises participantes, provenant directement des économies d’énergie (de 4 à 60 % de réduction du coût énergétique par unité produite) et indirectement de l’amélioration de la qualité des produits, en particulier pour les briques et les céramiques, grâce à l’emploi de fours plus modernes.

Le succès du projet est dû aux ententes conclues avec le gouvernement et les institutions financières. Le but visé, en partenariat avec les ministères clés, est d’établir des mécanismes encourageant les PME à adopter les technologies efficaces en énergie ainsi qu’un système de labélisation.

 Réduction des risques

Les objectifs ont déjà été atteints en partie. Le projet comporte un fonds de garantie des prêts pour réduire les risques auxquels sont exposées les institutions financières qui accordent des prêts aux PME en vue de l’amélioration de leur efficacité énergétique. En cas de défaillance de l’emprunteur, ce fonds assure le remboursement de l’emprunt à hauteur de 75 % (et même de 100 % dans certains cas exceptionnels); cette réduction des risques encourage les entreprises financières à octroyer des prêts aux PME.

À ce jour, ces fonds de garantie ont accordé 2,13 millions de dollars de prêts, soit plus de 70 % de tous les prêts accordés pour des projets de conservation de l’énergie et près de l50 % des prêts octroyés aux PME. Grâce à l’appui du projet, Am Nhan, du village de Bat, a remplacé ses deux fours à céramique traditionnels au charbon par un four au gaz de pétrole liquéfié. Elle a investi 900 millions de dong (56 250 dollars) une moitié de cet investissement étant autofinancée et l’autre consistant en un emprunt au Fonds de protection de l’environnement du Viet Nam. Grâce aux améliorations apportées à son matériel, la production de l’entreprise d’Am Nhan s’est accrue, ses revenus ont plus que doublé et sa consommation énergétique par unité de production a diminué de moitié.

D’ici la fin 2011, le projet vise à couvrir 500 PME, pour une réduction totale des émissions de CO2 de 700 kilotonnes, et des économies totales d’énergie de 160 kilotonnes d’équivalent pétrole.

(source: www.undp.org)