Vietnam - Un retour aux racines via la photo pour Quyên

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Vietnam - Un retour aux racines via la photo pour Quyên

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  Le livre de Quyên « Vietnam, le pays d’où je viens »
 
Breton de cœur, Quyên a réussi à sortir un livre de photos et de textes sur « son » Vietnam, pays de ses origines.

Nous avions rencontré Quyên, photographe installé dans la rue de l’Église de Paimpol [Département des Côtes-d'Armor en région Bretagne] au moment de la souscription nécessaire à la sortie de son livre sur le Vietnam, en juillet dernier. L’ouvrage existe enfin, tout frais sorti des presses, et c’est non sans émotion que le professionnel de l’objectif évoque le pays d’où il vient, sans avoir jamais été baigné dans sa culture, sans parler la langue. Et pourtant…
 
Son prénom français pendant longtemps
 
Une rencontre doublement intéressante. D’abord parce qu’il s’agit de parler avec Quyên le photographe professionnel mais aussi et peut-être surtout parce que, cette fois, la rencontre va se faire avec l’homme, qui, longtemps, n’aura de contacts avec le Vietnam qu’à travers la photo de son grand-père paternel.
 
« J’ai grandi à Paris, et longtemps j’ai choisi mon prénom français, Dominique ; ça coupait court au racisme ordinaire dont les gens ne se rendent même pas compte ; à la maison, on ne parlait pas la langue de mon père et on n’avait aucun lien avec le Vietnam ; ce n’est qu’en 1989 que j’y suis allé pour la première fois ; ensuite, j’ai mis un peu mes souvenirs dans ma pêche avec mon mouchoir par-dessus et je n'y suis plus retourné pendant des années, avant que ça me taraude à nouveau ».
 
Quyên repart alors, en organisant des séjours photos pour financer ses propres déplacements. Petit à petit, le pays de ses ancêtres commence à le hanter. « J’en rêvais tout le temps ; aujourd’hui j’en suis à me dire qu’il faudrait que je vive là-bas et ici à parts égales ; il y a un peu de moi dans chacun des pays ; la Bretagne est devenue ma terre d’adoption et il y a beaucoup de Quyên, prénom retrouvé quand je suis arrivé à Paimpol en 2007, sur d’autres terres, celles de mon père et mon grand-père ».
 
Une aide pour le village de Giuong

Et le livre de Quyên est magnifique. « Ce pays d’où je viens… » touche au cœur car le photographe est plongé dans ses racines. L’ouvrage dit beaucoup la rue, la nature, les gens, les petits villages… Et pour rendre un peu de ce qu’il a trouvé là-bas, Quyên a décidé d’aider les enfants du village de Giuong, à 500 km au nord d’Hanoï. « Les gens là-bas ne sont pas misérables ; ils sont simplement pauvres car ils ne vivent que de leurs cultures ; j’espère acheter des fournitures scolaires et je prépare un  nouveau voyage pour avril prochain ; les gens viendront avec moi dans le village où j’ai pour envie de projeter les photos sur des bâches ».
 
Pratique
 
Le livre « Vietnam, le pays d’où je viens » est disponible chez Quyên, rue de l’église, mais aussi dans les meilleures librairies et maisons de presse du Trégor-Goëlo. 38 €.
 
(Source info: letelegramme.fr -  Publié le 29 novembre 2018)

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 Vietnam, le pays d’où je viens….
 
Ce livre relate en photos et quelques textes, mon histoire. Celle d’un eurasien qui a pris conscience tardivement mais avec force, de l’appel de son autre culture, de son autre pays. Mélange de l’Histoire de deux pays, de deux cultures, pour un destin unique qui ne peut se satisfaire d’un seul sans être schizophrène… D’un continent à l’autre, difficile exercice d’équilibre pour pouvoir vivre sans être écartelé, déchiré, mais heureux de vivre tout simplement. C'est ce Vietnam que je continue de découvrir que je souhaite vous partager.
 
"La photo de mon grand-père ne m’a jamais quitté. Je ne l’ai pas connu, sauf par son écriture dans les lettres qu’il nous adressait. Vieillard noble, imposant par son vêtement noir, son attitude sereine, j’aurais aimé le connaître... Cette photo a été mon premier contact avec le Vietnam, le costume de mon grand-père apportait cet ailleurs dans mon univers d’enfant. Et mon père ? Il venait de là-bas, de ce pays lointain, mais c’était avant tout mon père. Il ne représentait pas « l’étranger », l’ailleurs. Il venait de ce pays qu’il avait quitté à l’âge de 17 ou 18 ans…"
 
 



 
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